Le Maroc, une destination de choix pour les investissements chinois
Publié le 2017-04-29 à 09:42 | french.xinhuanet.com
RABAT, 28 avril (Xinhua) -- Les portes du Maroc sont grandes ouvertes aux investissements chinois, qui profitent non seulement à la Chine, mais aussi au Maroc en créant de la valeur et des emplois dans le Royaume. Pour Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, "les opérateurs économiques chinois sont à la recherche de plateformes compétitives, et ils ont choisi le Maroc comme l'une de ces plateformes". Un constat confirmé par Ningchuan Liu, directeur des investissements en Afrique du Nord au sein du Fonds de développement sino-africain, qui souligne que le Maroc est une destination de choix pour les investissements chinois.
"Nous avons fait des études sur les investissements dans la région d'Afrique du Nord et nous avons constaté que le Maroc était une destination de choix pour les investissements chinois", a indiqué M. Liu à la presse en marge du Forum sur l'investissement sino-marocain, organisé à Beijing les 18 et 19 janvier dernier.
Créé par une initiative du gouvernement chinois, le Fonds de développement sino-africain est dédié aux entreprises chinoises désireuses de s'installer en Afrique. Il encourage financièrement les entreprises chinoises performantes à développer des projets de coopération en Afrique dans les infrastructures de l'énergie, des routes, de l'hydraulique et de la télécommunication, ainsi que dans l'agriculture et les secteurs de production.
Aujourd'hui, une trentaine d'entreprises chinoises implantées au Maroc investissent 200 millions de dollars dans le Royaume. Elles travaillent pour la majorité dans les secteurs de l'informatique et de la télécommunication. C'est le cas de Huawei et de ZTE Corporation.
Les entreprises chinoises sont aussi présentes dans le domaine de la pêche côtière, notamment à travers la joint-venture China National Fisheries Corporation (CNFC), implantée dans la ville d'Agadir depuis 1988, et aussi dans le secteur des infrastructures, où de nombreux projets ont été réalisés par des opérateurs chinois.
A Rabat, l'inauguration par le Roi du Maroc en juillet 2016 du plus grand pont à haubans du continent africain, baptisé "Pont Mohammed VI", entièrement réalisé par le groupe chinois Covec-Mbec, a été un événement majeur dans le renforcement des relations sino-marocaines, déjà au beau fixe. D'une longueur de 950 mètres, le pont, qui traverse l'oued Bouregreg, compte deux pylônes en béton de 200m de hauteur, dont la forme s'inspire de l'architecture islamique marocaine, et un tablier portant trois voies dans chaque sens, soutenu par 20 paires de haubans sur chaque pylône.
Beijing entend également bâtir une ville industrielle permettant de créer plus de 300.000 emplois dans la région stratégique de Tanger, dans le nord du Maroc, où le roi Mohammed VI a d'ailleurs présidé la cérémonie de présentation du projet de création de cette zone industrielle baptisée "Cité Mohammed VI Tanger Tech", qui est entièrement vouée aux industriels chinois. Selon Li Biao, président du groupe chinois Haite, qui a été associé à la construction de ce vaste chantier avec le marocain BMCE Bank, "l'investissement total des entreprises dans la région atteindra 10 milliards de dollars d'ici dix ans". Ce nouveau projet, soutenu par l'industrie de fabrication de pointe et l'industrie moderne de services, devrait attirer 200 entreprises chinoises opérant dans la construction automobile, l'industrie aéronautique, les pièces de rechange d'aviation, l'information électronique, le textile et la fabrication de machines, entre autres. Le premier coup de pioche de ce grand chantier sera donné dans le courant du premier semestre de cette année. L'objectif est de préparer le terrain pour que les entreprises chinoises puissent plus facilement s'implanter dans le Maroc et en Afrique.
Le Maroc a tout à gagner en captant une partie des investissements directs étrangers chinois destinés à l'Afrique.