PYONGYANG, 28 avril (Xinhua) -- La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a accusé le président par intérim et Premier ministre sud-coréen, Hwang Kyo-ahn, d'essayer de maintenir les forces conservatrices au pouvoir en exagérant les menaces venues du nord, ont rapporté vendredi les médias officiels.

L'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) a cité un porte-parole du département politique de la Commission pour la réunification pacifique du pays de la RPDC, indiquant que M. Hwang a récemment évoqué "une réponse plus sévère" et des "mesures de représailles" contre la RPDC.

"Il y a quelques jours, le traître Hwang a convoqué une 'réunion du Conseil d'Etat' durant laquelle il a dit que 'le nord pourrait mener un sixième essai nucléaire ou d'autres provocations lors de l'anniversaire de l'Armée du peuple' et que 'le nord devra faire face à des réponses plus sévères s'il fait une provocation imprudente'", a déclaré le porte-parole de l'organe officiel chargé des affaires intercoréennes.

"Mercredi, effrayées par la manoeuvre d'artillerie d'envergure de l'Armée du peuple, les bellicistes américains et sud-coréens ont hâtivement lancé des exercices militaires combinés 2017", a-t-il expliqué.

La RPDC a organisé mardi la plus grande manoeuvre d'artillerie de son histoire en présence de son dirigeant suprême Kim Jong Un, à Wonsan sur la côte orientale, pour marquer le 85ème anniversaire de la naissance de son armée.

En réponse, les forces armées américaines et sud-coréennes ont lancé mercredi des exercices militaires conjoints.

La Corée du Sud tiendra une élection générale en mai et de nombreux candidats sont en lice pour la présidence.

La RPDC a appelé les Sud-Coréens à choisir "des forces progressistes" pour remplacer les forces conservatrices du gouvernement sortant, qui selon Pyongyang sont responsables de la détérioration des relations intercoréennes.