CANBERRA, 21 avril (Xinhua) -- Le vice-président américain Mike Pence est attendu ce vendredi soir à Sydney pour une visite officielle en Australie qui sera la première d'un haut responsable de l'administration Trump.

Ce déplacement survient à la fin d'une tournée en Asie-Pacifique qui l'a emmené en Corée du Sud, au Japon, en Indonésie, avant de se rendre en Australie et à Hawaï, et où les questions de commerce et de sécurité dans la région ont figuré en bonne place dans les discussions.

James Carouso, ambassadeur par intérim des Etats-Unis en Australie, a confié à la chaîne ABC que cette visite soulignait l'importance des liens bilatéraux et que la question de certains obstacles au commerce serait aussi abordée, citant notamment les restrictions australiennes sur le porc et celles des Etats-Unis sur certains produits agricoles australiens.

"Je pense que l'autre grande question sera savoir si on peut parler des taxes et de la façon dont chacun taxe les sociétés de l'autre. Ca serait bien", a-t-il ajouté.

L'Australie a été surprise par la décision du président américain Donald Trump de renoncer au Partenariat transpacifique (TPP) qui avait été conclu entre son prédécesseur Barack Obama et 11 pays de la région.

Lors de sa visite, Mike Pence devrait s'entretenir avec Steve Ciobo, le ministre australien du Commerce, du Tourisme et des Investissements, de l'accord de libre-échange conclu voici 12 ans avec l'Australie, ainsi que d'autres opportunités d'investissements.

M. Pence étant considéré comme l'un des éléments "stables" de l'administration Trump, la presse australienne voit dans ce déplacement l'opportunité de raffermir les liens avec Washington.

Il faut rappeler que le locataire de la Maison Blanche avait abruptement mis fin à un entretien téléphonique fin janvier avec le Premier ministre australien Malcolm Turnbull en raison d'un accord conclu avant son élection en novembre dernier sur l'envoi de 1.200 réfugiés vers les Etats-Unis.

Michael Fullilove, directeur général de l'Institut Lowy pour la politique internationale, voit en M. Pence "un instrument d'apaisement" auprès d'alliés cherchant à connaître les intentions de M. Trump en matière de relations commerciales ou de questions internationales telles que le nucléaire dans la péninsule coréenne ou la guerre en Syrie.