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Crise dans les régions anglophones du Cameroun : l'ONU demande la libération des détenus

French.xinhuanet.com   2017-04-13 05:18:46      

YAOUNDE, 12 avril (Xinhua) -- Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique centrale, François Louncény Fall, a exhorté à l'occasion d'une visite mercredi à Yaoundé le pouvoir camerounais à relaxer les personnes interpellées et poursuivies en justice après des violences survenues en marge d'une grève d'enseignants et d'avocats dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

M. Louncéy Fall, par ailleurs chef du bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale, basé à Libreville (Gabon), a fait savoir à la presse qu'il s'agissait d'un vœu exprimé "ce matin même au ministre de la Justice", Laurent Esso.

Depuis des mois, plusieurs dizaines de personnes sont en détention et poursuivies en justice, notamment par le Tribunal militaire de Yaoundé après avoir été interpellées à la suite de violences meurtrières survenues dans les régions anglophones et réprimées par la force, selon des rapports indépendants.

A l'origine de ces violences, une manifestation d'avocats suivie d'une grève de syndicats d'enseignants organisées fin novembre à Bamenda, dans le Nord-Ouest, et étendues dans l'ensemble de cette région et celle voisine du Sud-Ouest, pour dénoncer une situation qualifiée de marginalisation des ressortissants anglophones dans le système institutionnel camerounais.

Sur fond de revendications politiques avec des appels militant pour certains à la mise en place d'Etat fédéral et pour d'autres à la partition du pays, cette crise continue d'affecter l'activité dans les deux régions, où les taux de fréquentation scolaire et universitaire ont baissé à cause de nombreuses désertions d'enseignants et d'élèves, en dépit d'un dialogue entrepris par les autorités.

"Nous avons au cours de tous nos entretiens exprimé le fait que les Nations Unies ont accueilli favorablement les mesures qui ont été annoncées par le ministre de la Justice et qui sont de nature vers un règlement des griefs qui ont été portés par les syndicats et le barreau dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest", a déclaré M. Louncény Fall en réponse à une question de Xinhua.

En réponse aux revendications exprimées, le gouvernement a annoncé la tenue d'un forum national de l'éducation et décidé de corriger la faible prise en compte de l'anglais dans la gestion des affaires publiques, avec pour le cas spécifique de la justice l'ouverture de sections anglophones au sein des instances judiciaires.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique centrale a "souhaité que la mise en œuvre de ces promesses soit effectuée et que cela se fasse rapidement", et que "les détenus soient remis en liberté".

Les cas le plus mentionnés est celui des activistes Félix Nkongho Agbor Balla, avocat au barreau du Cameroun, et de Mancho Bibixy, animateur radio, en détention à la prison principale de Yaoundé, au quartier Kodengui.

M. Louncény Fall a aussi demandé le rétablissement de l'accès à Internet, coupé dans les deux régions en crise par les autorités. "C'est une situation déplorable. Mais je suis persuadé que cet important outil de développement, de communication et d'épanouissement collectif sera progressivement rétabli sur l'ensemble du territoire camerounais", a-t-il souligné.

Ces mesures, a expliqué le haut responsable onusien, sont préconisées pour favoriser l'apaisement et créer les conditions d'une sortie de crise garante d'un retour à la normalisation dans les deux régions secouées par les tensions. Depuis son entrée en fonction début novembre, c'est sa deuxième visite dans le cadre de cette crise, après la première effectuée du 2 au 4 février.

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Crise dans les régions anglophones du Cameroun : l'ONU demande la libération des détenus

Publié le 2017-04-13 à 05:18 | french.xinhuanet.com

YAOUNDE, 12 avril (Xinhua) -- Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique centrale, François Louncény Fall, a exhorté à l'occasion d'une visite mercredi à Yaoundé le pouvoir camerounais à relaxer les personnes interpellées et poursuivies en justice après des violences survenues en marge d'une grève d'enseignants et d'avocats dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

M. Louncéy Fall, par ailleurs chef du bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale, basé à Libreville (Gabon), a fait savoir à la presse qu'il s'agissait d'un vœu exprimé "ce matin même au ministre de la Justice", Laurent Esso.

Depuis des mois, plusieurs dizaines de personnes sont en détention et poursuivies en justice, notamment par le Tribunal militaire de Yaoundé après avoir été interpellées à la suite de violences meurtrières survenues dans les régions anglophones et réprimées par la force, selon des rapports indépendants.

A l'origine de ces violences, une manifestation d'avocats suivie d'une grève de syndicats d'enseignants organisées fin novembre à Bamenda, dans le Nord-Ouest, et étendues dans l'ensemble de cette région et celle voisine du Sud-Ouest, pour dénoncer une situation qualifiée de marginalisation des ressortissants anglophones dans le système institutionnel camerounais.

Sur fond de revendications politiques avec des appels militant pour certains à la mise en place d'Etat fédéral et pour d'autres à la partition du pays, cette crise continue d'affecter l'activité dans les deux régions, où les taux de fréquentation scolaire et universitaire ont baissé à cause de nombreuses désertions d'enseignants et d'élèves, en dépit d'un dialogue entrepris par les autorités.

"Nous avons au cours de tous nos entretiens exprimé le fait que les Nations Unies ont accueilli favorablement les mesures qui ont été annoncées par le ministre de la Justice et qui sont de nature vers un règlement des griefs qui ont été portés par les syndicats et le barreau dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest", a déclaré M. Louncény Fall en réponse à une question de Xinhua.

En réponse aux revendications exprimées, le gouvernement a annoncé la tenue d'un forum national de l'éducation et décidé de corriger la faible prise en compte de l'anglais dans la gestion des affaires publiques, avec pour le cas spécifique de la justice l'ouverture de sections anglophones au sein des instances judiciaires.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique centrale a "souhaité que la mise en œuvre de ces promesses soit effectuée et que cela se fasse rapidement", et que "les détenus soient remis en liberté".

Les cas le plus mentionnés est celui des activistes Félix Nkongho Agbor Balla, avocat au barreau du Cameroun, et de Mancho Bibixy, animateur radio, en détention à la prison principale de Yaoundé, au quartier Kodengui.

M. Louncény Fall a aussi demandé le rétablissement de l'accès à Internet, coupé dans les deux régions en crise par les autorités. "C'est une situation déplorable. Mais je suis persuadé que cet important outil de développement, de communication et d'épanouissement collectif sera progressivement rétabli sur l'ensemble du territoire camerounais", a-t-il souligné.

Ces mesures, a expliqué le haut responsable onusien, sont préconisées pour favoriser l'apaisement et créer les conditions d'une sortie de crise garante d'un retour à la normalisation dans les deux régions secouées par les tensions. Depuis son entrée en fonction début novembre, c'est sa deuxième visite dans le cadre de cette crise, après la première effectuée du 2 au 4 février.

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