VIENNE, 12 avril (Xinhua) -- La production américaine de pétrole léger de réservoirs étanches devrait connaître une croissance rapide en 2017, les Etats-Unis s'étant mis à extraire de plus en plus de pétrole, et ce alors même que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) essaie de rééquilibrer le marché, a révélé mardi un rapport mensuel de l'OPEP.

L'OPEP a déclaré que la production liquide totale des Etats-Unis en 2017 allait sans doute augmenter de 0,54 million de barils par jour, soit une hausse supérieure à ce qui avait été pronostiqué le mois dernier. Cette augmentation sera notamment liée à une hausse rapide de la production de pétrole léger de réservoirs étanches.

"La production de brut de réservoirs étanches devrait augmenter rapidement et atteindre une moyenne de 335 000 barils par jour en 2017", selon le rapport.

Au cours de sa dernière réunion à Vienne en 2016, l'OPEP a décidé de réduire sa production pétrolière d'1,2 million de barils par jour, dans le but de rééquilibrer le marché. Dans le même temps, les Etats-Unis, qui représentent un autre grand producteur pétrolier, extraient cependant de plus en plus de pétrole.

"On peut s'attendre à ce que toute augmentation des prix entraîne une nouvelle hausse de la production américaine de pétrole de réservoirs étanches, notamment dans les régions qui renferment les principales réserves de schiste bitumeux", selon le rapport.

Les Etats-Unis n'ayant pas pris part à l'accord de réduction de la production, l'augmentation de la production américaine pourrait représenter un véritable défi pour le cartel pétrolier. La production des autres producteurs non-membres de l'OPEP devrait en outre également augmenter en 2017.

"L'augmentation du nombre des sites de forage et la réactivation des investissements des entreprises pétrolières sont les deux principaux facteurs qui devraient conduire à une augmentation inattendue de la production au cours des mois à venir", souligne le rapport.

L'OPEP a produit un total de 31,93 millions de barils par jour le mois dernier, soit un peu moins que la production maximale définie au cours de sa dernière réunion.