France/Présidentielle : Macron est celui qui a la plus grande sensibilité aux sujets économiques et financiers, selon Asia Centre

Publié le 2017-04-10 à 23:00 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 10 avril (Xinhua) -- "De tous les candidats à l'élection présidentielle française de 2017, Emmanuel Macron est certainement celui qui a la plus grande sensibilité aux sujets économiques et financiers", déclare à Xinhua, Jean-François Di Meglio, président du think tank européen Asia Centre, dont le siège se situe à Paris.

Pour Jean-François Di Meglio, Emmanuel Macron apparaît clairement comme le plus indiscutablement "européen" : sa politique devrait s'inscrire dans la dynamique d'une Europe "ouverte, fortifiée par la concurrence et la libre circulation des capitaux", mais soucieuse aussi d'établir un "level playing field (des règles du jeu équitables)" avec "les partenaires hors Europe".

Concernant le domaine diplomatique au sens large, Jean-François Di Meglio évoque les propos du candidat tenus pendant l'Emission politique du 5 avril dernier. Lors de ce programme télévisé, M. Macron a laissé entendre qu'il serait le candidat qui prendrait le plus de distance avec la Russie, en particulier si l'on met ses propos en parallèle avec ceux de Marine Le Pen ou de François Fillon.

"Néanmoins, il faut bien souligner le fil conducteur constant de la diplomatie française, par-delà les changements d'administration et les alternances. Dans les actions récentes de la France à l'étranger, Emmanuel Macron a effectivement critiqué l'opération libyenne et les velléités d'interventionnisme anti-Bachar trop extrêmes." Mais, selon Jean-François Di Meglio, il est peu probable qu'une "diplomatie-Macron" révolutionne l'image et le comportement de la France à l'étranger.

Interrogé sur son pronostic pour le scrutin présidentiel, le président d'Asia Centre rappelle qu'il "est vain d'affirmer que tout est joué d'avance", mais qu'au-delà des personnalités et des affirmations de campagne, "les variantes s'inscriront forcément dans la tradition diplomatique française".

"La France n'est assurément pas les Etats-Unis, mais nous voyons bien le 'poids' de la contrainte, ou en tout cas, du réalisme et du besoin de continuité dans la remise en cause par le président Trump des propos tenus par le candidat. Une campagne se situe dans le monde des idées. Un mandat s'exerce en confrontation avec la réalité."

Interrogé sur le regard que porte le candidat du mouvement En Marche !, et favori des sondages, sur la Chine, Jean-François Di Meglio estime qu'il est "certainement sensibilisé à l'importance des coopérations possibles grâce aux flux d'investissements chinois possibles vers l'Europe, mais là encore l'expérience du ministre de l'Economie ne permet pas de trancher entre une ligne 'méfiante' et une ligne 'ouverte' à la manne des investissements chinois", alors qu'un clivage existe certainement au sein de la pensée politique et économique française.

"Son âge, en revanche, plaide pour une vision 'rénovée' de la Chine, sensible qu'il doit être à l'innovation chinoise et au potentiel qu'elle peut représenter pour le monde, à condition d'établir les bonnes règles de conduite et de coopération", affirme le président d'Asia Centre.

french.xinhuanet.com

France/Présidentielle : Macron est celui qui a la plus grande sensibilité aux sujets économiques et financiers, selon Asia Centre

Publié le 2017-04-10 à 23:00 | french.xinhuanet.com

PARIS, 10 avril (Xinhua) -- "De tous les candidats à l'élection présidentielle française de 2017, Emmanuel Macron est certainement celui qui a la plus grande sensibilité aux sujets économiques et financiers", déclare à Xinhua, Jean-François Di Meglio, président du think tank européen Asia Centre, dont le siège se situe à Paris.

Pour Jean-François Di Meglio, Emmanuel Macron apparaît clairement comme le plus indiscutablement "européen" : sa politique devrait s'inscrire dans la dynamique d'une Europe "ouverte, fortifiée par la concurrence et la libre circulation des capitaux", mais soucieuse aussi d'établir un "level playing field (des règles du jeu équitables)" avec "les partenaires hors Europe".

Concernant le domaine diplomatique au sens large, Jean-François Di Meglio évoque les propos du candidat tenus pendant l'Emission politique du 5 avril dernier. Lors de ce programme télévisé, M. Macron a laissé entendre qu'il serait le candidat qui prendrait le plus de distance avec la Russie, en particulier si l'on met ses propos en parallèle avec ceux de Marine Le Pen ou de François Fillon.

"Néanmoins, il faut bien souligner le fil conducteur constant de la diplomatie française, par-delà les changements d'administration et les alternances. Dans les actions récentes de la France à l'étranger, Emmanuel Macron a effectivement critiqué l'opération libyenne et les velléités d'interventionnisme anti-Bachar trop extrêmes." Mais, selon Jean-François Di Meglio, il est peu probable qu'une "diplomatie-Macron" révolutionne l'image et le comportement de la France à l'étranger.

Interrogé sur son pronostic pour le scrutin présidentiel, le président d'Asia Centre rappelle qu'il "est vain d'affirmer que tout est joué d'avance", mais qu'au-delà des personnalités et des affirmations de campagne, "les variantes s'inscriront forcément dans la tradition diplomatique française".

"La France n'est assurément pas les Etats-Unis, mais nous voyons bien le 'poids' de la contrainte, ou en tout cas, du réalisme et du besoin de continuité dans la remise en cause par le président Trump des propos tenus par le candidat. Une campagne se situe dans le monde des idées. Un mandat s'exerce en confrontation avec la réalité."

Interrogé sur le regard que porte le candidat du mouvement En Marche !, et favori des sondages, sur la Chine, Jean-François Di Meglio estime qu'il est "certainement sensibilisé à l'importance des coopérations possibles grâce aux flux d'investissements chinois possibles vers l'Europe, mais là encore l'expérience du ministre de l'Economie ne permet pas de trancher entre une ligne 'méfiante' et une ligne 'ouverte' à la manne des investissements chinois", alors qu'un clivage existe certainement au sein de la pensée politique et économique française.

"Son âge, en revanche, plaide pour une vision 'rénovée' de la Chine, sensible qu'il doit être à l'innovation chinoise et au potentiel qu'elle peut représenter pour le monde, à condition d'établir les bonnes règles de conduite et de coopération", affirme le président d'Asia Centre.

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