Le chef de l'ONU profondément perturbé par une attaque chimique présumée en Syrie
Publié le 2017-04-05 à 06:20 | french.xinhuanet.com
NEW YORK (Nations Unies), 4 avril (Xinhua) -- Mardi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit profondément perturbé par les informations selon lesquelles des armes chimiques auraient été utilisées lors d'une frappe aérienne dans la province syrienne d'Idlib (nord-ouest).
Des médias ont évoqué la mort d'environ 70 personnes et 200 blessés dans une attaque au gaz dans une zone sous contrôle des rebelles dans le sud d'Idlib.
"A l'heure actuelle, les Nations Unies ne sont pas en mesure de vérifier de manière indépendante ces informations", selon un communiqué rendu public par un porte-parole de M. Guterres.
La Mission d'établissement des faits de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé avoir commencé à réunir les informations relatives à l'utilisation des armes chimiques, indique le communiqué.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a déclaré que l'utilisation d'armes chimiques où que ce soit constitue une grave violation du droit international, a rappelé M. Guterres.
Pour rappel, l'Observatoire syrien des droits de l'homme avait indiqué que des avions de chasse avaient procédé à d'intenses frappes aériennes sur la ville de Khan Sheikhoun, contrôlée par les rebelles, dans la province d'Idlib, et que 58 personnes, des civils pour la plupart, avaient trouvé la mort.
L'opposition a accusé les forces aériennes syriennes d'être derrière l'attaque.
L'armée syrienne a démenti catégoriquement avoir procédé mardi à une attaque toxique dans une zone contrôlée par les rebelles, dans la province d'Idlib, selon SANA, l'agence de presse contrôlée par l'État.
Le commandement général de l'armée syrienne a déclaré que les accusations selon lesquelles elle aurait procédé à une attaque au gaz toxique dans la ville de Khan Sheikhoun, contrôlée par les rebelles, dans la province d'Idlib, sont totalement sans fondements.
L'armée syrienne a affirmé qu'elle n'avait pas et n'utiliserait pas ce type d'armes et qu'elle était ''au-dessus de tels actes, haineux et criminels.''
Elle tient les ''groupes terroristes'' pour responsables de l'utilisation des armes chimiques.
De son côté, l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a dit que l'attaque semble être chimique et qu'elle a été effectuée par des forces aériennes. Il a ajouté que les auteurs ''devront être clairement identifiés et tenus pour responsables de leurs actes".

