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La jeunesse du parti au pouvoir d'Afrique du Sud appelle le président Zuma à remanier son gouvernement

Publié le 2017-03-30 à 05:39 | french.xinhuanet.com

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LE CAP, 29 mars (Xinhua) -- L'idée d'un possible remaniement du gouvernement en Afrique du Sud ne devrait pas semer la panique, a estimé mercredi la Ligue de la jeunesse du Congrès national africain (ANCYL).

Un remaniement ne pourra être décidé que par le président, selon la procédure normale du fonctionnement du gouvernement, et il ne devrait pas être considéré comme une anomalie, a estimé l'ANCYL dans le contexte de rumeurs selon lesquelles M. Zuma envisagerait de limoger le ministre des Finances Pravin Gordhan dans le cadre d'un remaniement.

Lundi, M. Zuma a demandé à M. Gordhan d'annuler sa tournée internationale de promotion des investissements au Royaume-Uni et aux États-Unis, pour revenir en Afrique du Sud immédiatement.

Cette nouvelle a suscité des spéculations sur l'hypothèse d'un limogeage de M. Gordhan par M. Zuma dans le cadre d'un remaniement ministériel.

Les marchés ont réagi négativement à cette nouvelle, entraînant une chute du rand de près de 5% face au dollar. Mardi, le rand se négociait à 13,1150/1 face au dollar, après un plus haut sur 20 mois de 12,3125/1. Mercredi, le rand avait regagné une partie du terrain perdu en s'élevant jusqu'à un cours ZAR/USD de 12,9386/1.

Le journal Mail & Guardian a rapporté mercredi que la direction supérieure du Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir) était divisée sur la question du limogeage de Gordhan, ce qui retiendrait jusqu'à présent la main de Zuma.

Le journal affirme avoir appris de source fiable que le vice-président Cyril Ramaphosa, le secrétaire général de l'ANC, Gwede Mantashe, et le responsable du Trésor, Zweli Mkhize, seraient énergiquement opposés à une éviction de M. Gordhan.

Cependant, l'ANCYL a donné tout son soutien à M. Zuma pour un éventuel remaniement.

L'ANCYL a réaffirmé que tous les ministres servaient au bon plaisir du président, qui est autorisé à remanier le cabinet selon son bon vouloir.

L'ANCYL a également évoqué une nouvelle panique inutile des marchés des changes, dont "nous savons désormais qu'ils ne sont pas exempts d'abus et de corruption car ils sont manipulés", selon le secrétaire général de l'ANCYL, Njabulo Nzuza.

Selon lui, un rapport récent tenu secret par les principaux médias révèlerait que les courtiers en devises et les grandes banques auraient le pouvoir, en collusion, de dévaluer le rand arbitrairement.

L'ANCYL tient à envoyer une mise en garde solennelle pour affirmer qu'il continuera de faire campagne contre ceux qui sont impliqués dans des activités corrompues pour dévaluer le rand, et qu'il y aura des conséquences, a déclaré M. Nzuza.

"Nous réaffirmons notre position que le président Zuma doit avoir la marge de manœuvre pour agir conformément à la Constitution de la République, qui lui donne le pouvoir de nommer, de diriger et de limoger les ministres, et que le pays ne devrait jamais être pris en otage", a déclaré M. Nzuza.

Le ministre des Finances, comme tout autre ministre, doit appliquer la politique de l'ANC au sein du Trésor public et non pas faire sa propre loi, a argumenté M. Nzuza.

"Entreprendre des voyages sans autorisation et faire avancer sa propre politique budgétaire en ignorant les aspirations de notre peuple exprimées dans le manifeste de l'ANC est un comportement qui ne peut plus rester sans réponse", a déclaré M. Nzuza.

L'ANCYL a accusé M. Gordhan de continuer de faire sa propre loi et de se comporter comme s'il était Premier ministre du pays.

M. Gordhan "continue d'être soutenu par les marchés des changes, qui ont été dénoncés comme corrompus par des intérêts avides de bénéfices ayant leurs propres objectifs politiques", a dit M. Nzuza.

M. Nzuza a appelé M. Zuma à exercer pleinement le contrôle de son cabinet, assurant que l'ANCYL soutenait pleinement le président.

"M. Zuma a le droit de nommer qui il veut à n'importe quel poste", a ajouté M. Nzuza. Fin

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