(Xinhua/Sun Ruibo)

MOGADISCIO, 29 mars (Xinhua) -- Le Conseil norvégien pour les réfugiés, une organisation caritative, a indiqué mercredi que la grave sécheresse qui ravage plusieurs régions de Somalie à l'heure actuelle pousse plus de 3.000 Somaliens à fuir leurs maisons chaque jour.

D'après l'organisation, 438.000 Somaliens ont quitté leurs maisons depuis novembre 2016 pour fuir la pire sécheresse que le pays ait connue depuis 20 ans.

"Chaque jour, plus de 3.000 personnes sont contraintes de quitter leurs maisons pour partir à la recherche d'eau et de nourriture. C'est l'exode le plus important que nous ayons observé depuis la famine de 2011, et la situation s'aggrave de jour en jour", a indiqué Victor Moses, directeur de l'organisation en Somalie, qui souligne que ces signes rappellent dangereusement la période qui avait précédé la famine de 2011.

D'après les prévisions météorologiques, des précipitations inférieures à la moyenne sont attendues dans la majeure partie du pays d'avril à juin.

L'organisation a indiqué que la sécheresse forçait les personnes touchées à boire de l'eau non potable, ce qui a entraîné environ 11.000 cas confirmés de choléra jusqu'à présent. Pas moins de 268 personnes sont également mortes cette année dans les régions où les agences humanitaires sont présentes.

"Ces signaux indiquent clairement qu'une catastrophe est sur le point de se produire, et elle aura un effet dévastateur sur les familles déplacées. Nous avons aujourd'hui notre dernière chance d'empêcher une famine. Les donateurs ont été généreux et des fonds commencent à arriver. Nous sommes engagés dans une course contre la montre pour renverser la situation", a indiqué M. Moses.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés a jusqu'ici apporté son aide à 175.000 personnes touchées par la sécheresse cette année. "Nous prévoyons de venir en aide à plus de 240.000 personnes grâce aux fonds reçus d'ici à la mi-avril", a-t-il ajouté.

La sécheresse vient aggraver une situation humanitaire déjà très difficile dans le pays, où 6 millions de personnes, soit la moitié de la population, sont confrontées à un grave problème d'alimentation.