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Viande brésilienne : l'UE demande des garanties de qualité

Publié le 2017-03-29 à 10:19 | french.xinhuanet.com

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BRASILIA, 28 mars (Xinhua) -- L'Union européenne a demandé mardi au Brésil qu'il lui fournisse toutes les informations nécessaires sur le scandale de viande avariée, ainsi que des garanties que les produits carnés exportés ne mettent pas en danger la sécurité de ses consommateurs.

A l'issue d'une rencontre à Rio avec le commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, le ministre brésilien de l'Agriculture, Blairo Maggi, a confié que son interlocuteur lui avait "dit qu'il y a une forte pression de pays qui veulent une position plus forte de l'UE" sur ce sujet.

Si l'UE est le troisième consommateur mondial de viande brésilienne, elle possède toutefois des règles sanitaires très strictes.

Le scandale a éclaté quand la police brésilienne a révélé le 17 mars un vaste scandale de viande avariée. Au terme de deux ans d'enquête dans le cadre de l'opération Carne débil (Mauvaise viande), elle a découvert des pratiques choquantes, dont la corruption d'officiels pour permettre l'exportation de viande avariée ou encore des viandes chimiquement traitées pour masquer les odeurs.

L'UE a établi une interdiction partielle sur les produits carnés issus des 21 lieux de conditionnement mis en cause par cette enquête, tandis que le Brésil a interdit à ces mêmes sites d'exporter leur production.

"L'annonce de l'opération policière a fait la 'une' des médias au Brésil et à l'étranger. Les consommateurs étrangers n'ont plus en tête que de la viande en carton, des carcinogènes, le fait que nous ne contrôlons pas le processus industriel", a déploré M. Maggi selon qui M. Andriukaitis aurait proposé que l'agence d'inspection sanitaire brésilienne soit auditée par des personnalités extérieures.

Les deux hommes doivent se revoir jeudi après que le commissaire européen aura reçu des documents sur l'enquête de police, les inspections sanitaires, les tests en laboratoire menés par le ministère de l'Agriculture et toutes les informations pertinentes sur les entreprises visées.

Promettant de tout faire pour rétablir la confiance, M. Maggi a reconnu que "cela prendra du temps". "Le gouvernement va devoir s'expliquer et se rendre dans de nombreux pays, tout comme le secteur privé, afin de prouver que les produits brésiliens sont de qualité", a-t-il dit.

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