SEOUL, 28 mars (Xinhua) -- L'ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye a décidé mardi de comparaître devant un tribunal de Séoul pour éviter d'être arrêtée, comme le demandaient les procureurs.

Le département des enquêtes spéciales du Bureau du procureur du district central de Séoul, chargé de l'enquête sur le scandale dans laquelle Mme Park est impliquée, a déclaré mardi que l'équipe juridique de Mme Park avait informé le parquet de la décision de Mme Park de comparaître devant le tribunal du district central de Séoul jeudi.

Le tribunal décidera du placement en détention provisoire ou non de Mme Park après avoir étudié les preuves fournies par le parquet et les témoignages de Mme Park, interrogée la semaine dernière par les procureurs.

Le parquet a demandé un mandat d'arrêt contre Mme Park lundi pour corruption, abus de pouvoir et divulgation de secrets d'Etat. La décision du tribunal sera rendue jeudi soir ou vendredi matin.

Si le tribunal décide d'émettre un mandat d'arrêt, Mme Park deviendra le troisième ancien dirigeant sud-coréen à être incarcéré. Deux anciens présidents et hommes forts de l'armée avaient été arrêtés en 1995 pour coup d'Etat et corruption.

Au total, Mme Park fait face à 13 chefs d'accusation. Elle est accusée d'avoir reçu des dizaines de millions de dollars de pots-de-vin de la part du vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, actuellement en détention. En échange, M. Lee souhaitait qu'elle l'aide à hériter de la gestion du groupe Samsung à la suite de son père, hospitalisé depuis près de trois ans à la suite d'une crise cardiaque, bien qu'il ait déjà repris dans les faits les rênes du plus grand conglomérat familial du pays.

Choi Soon-sil, la confidente de Mme Park, est quant à elle accusée d'avoir extorqué des dizaines de millions de dollars à un grand nombre de conglomérats pour établir deux fondations prétendument à but non lucratif qu'elle utilisait à des fins personnelles.

Une des anciennes secrétaires de Mme Park, actuellement en détention, est soupçonnée pour sa part d'avoir fait passer régulièrement des documents d'Etat secrets à Mme Choi pour permettre à cette dernière de s'ingérer dans les affaires d'Etat.