(Xinhua/Jin Yu)

ROME, 25 mars (Xinhua) -- Samedi, les dirigeants de l'Union européenne (UE) ont tenté de redéfinir le projet d'intégration en signant dans la capitale italienne la Déclaration de Rome lors de la cérémonie marquant le 60e anniversaire du Traité de Rome.

Dans la Déclaration de Rome - schéma directeur officiel de l'avenir de l'UE - ils ont promis d'"exposer une vision commune pour les années à venir."

Le sommet a réuni les chefs d'État et de gouvernement des 27 États membres de l'UE, ainsi que les principales figures institutionnelles de l'UE. La Première ministre britannique, Theresa May, n'a pas participé à la réunion et son gouvernement devrait officiellement déclencher mercredi prochain la procédure de deux ans visant à quitter le bloc.

"L'UE est confrontée à des défis sans précédent, à la fois aux plans mondial et national,'' ont écrit les dirigeants dans la déclaration, mentionnant les conflits, le terrorisme, le protectionnisme et les inégalités sociales.

"Ensemble, nous sommes déterminés à relever les défis... et à offrir à nos citoyens la sécurité et de nouvelles opportunités.''

La Déclaration de Rome a été signée dans la salle ancienne et richement ornée des Horaces et des Curiaces, sur la colline du Capitole, à l'endroit même où fut signé le Traité de Rome, il y a soixante ans.

Le traité de 1957 a établi la Communauté économique européenne (CEE), qui a ouvert la voie à l'actuelle Union européenne.

"Aujourd'hui, nous célébrons la persévérance et l'intelligence des pères fondateurs (de l'UE),'' a dit le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni, dans son discours introductif. ''Cette salle encombrée en est la preuve : nous étions six en 1957 ; aujourd'hui, nous sommes vingt-sept.''

M. Gentiloni a rappelé les nombreuses réalisations de l'intégration européenne, mais a également reconnu que, confrontée aujourd'hui à des problèmes majeurs, l'UE s'est retrouvée insuffisamment préparée et a réagi tardivement.

Ceci a suscité ''un rejet parmi des segments de l'opinion publique'' et a relancé ''le nationalisme étroit,'' selon M. Gentiloni, qui a cité l'exemple du Brexit.

"Tel est le message que nous voulons adresser aujourd'hui : nous avons tiré les enseignements, et l'UE a choisi de redémarrer ; c'est l'ambition qu'elle a pour les dix prochaines années,'' a dit M. Gentiloni.

Dans la déclaration, les 27 États membres de l'UE se sont engagés à rendre l'Union plus forte et plus résistante. ''L'unité, c'est à la fois une nécessité et un libre choix,'' ont-ils écrit.