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Soudan du Sud : le chef du maintien de la paix de l'ONU appelle à une solution politique pour la crise

French.xinhuanet.com   2017-03-23 08:59:04      

NEW YORK (Nations Unies), 22 mars (Xinhua) -- Lors d'une visite au Soudan du Sud, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a qualifié la situation sécuritaire dans le pays de "très inquiétante", avertissant que le nombre de personnes fuyant le pays ne montre aucun signe de ralentissement et appelant à une solution politique pour mettre fin aux hostilités.

"Vous ne pouvez pas espérer qu'une solution viendra par l'utilisation des armes, la solution doit être politique", a déclaré M. Ladsous lors d'une conférence de presse mardi à Juba où il était accompagné de son successeur, Jean-Pierre Lacroix, qui prendra ses fonctions en avril.

M. Ladsous a souligné l'importance de l'accord de paix de 2015 signé par le président Salva Kiir et les groupes d'opposition, mais a noté que des préoccupations demeurent concernant sa mise en œuvre.

Evoquant un bon entretien un peu plus tôt avec le président Kiir, M. Ladsous a abordé les questions des défis de l'action humanitaire, dont les obstacles liés à l'obtention des autorisations, ainsi que les cas de travailleurs humanitaires tués ou blessés dans l'exercice de leurs fonctions.

Les besoins humanitaires au Soudan du Sud sont plus importants que jamais. L'état de famine a été déclaré dans deux comtés de l'Etat d'Unité - Mayendit et Leer.

Le chef des opérations de maintien de la paix a averti qu'après plusieurs années de combats, cette situation "créée par les hommes ne va pas s'améliorer" en raison du début de la saison des cultures agricoles alors que tous les agriculteurs sont déplacés ou cherchent refuge dans les pays voisins.

M. Ladsous a également noté que les premiers éléments de la Force régionale de protection mandatée par le Conseil de sécurité de l'ONU devraient être déployés à Juba "dans les prochaines semaines". Les unités seront constituées de troupes bangladaises, népalaises et rwandaises, suivies par des forces éthiopiennes et des troupes d'autres pays. Une fois déployée à Juba, la Force de réaction rapide dégagera un certain nombre d'unités de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) afin que ces dernières se déploient dans les "campagnes pour mieux protéger les civils", a-t-il dit.

Le secrétaire général adjoint devait se réunir mercredi à New York avec les Etats membres contributeurs de troupes pour discuter de leurs déploiements.

M. Ladsous a toutefois noté que la principale responsabilité de la protection incombe au gouvernement sud-soudanais. "Nous ne pouvons pas avoir un Casque bleu derrière chaque citoyen sud-soudanais. La responsabilité de protéger ses propres citoyens est celle du gouvernement. Et nous sommes ici pour soutenir, faciliter, aider le gouvernement du pays souverain du Soudan du Sud", a-t-il conclu.

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Soudan du Sud : le chef du maintien de la paix de l'ONU appelle à une solution politique pour la crise

Publié le 2017-03-23 à 08:59 | french.xinhuanet.com

NEW YORK (Nations Unies), 22 mars (Xinhua) -- Lors d'une visite au Soudan du Sud, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a qualifié la situation sécuritaire dans le pays de "très inquiétante", avertissant que le nombre de personnes fuyant le pays ne montre aucun signe de ralentissement et appelant à une solution politique pour mettre fin aux hostilités.

"Vous ne pouvez pas espérer qu'une solution viendra par l'utilisation des armes, la solution doit être politique", a déclaré M. Ladsous lors d'une conférence de presse mardi à Juba où il était accompagné de son successeur, Jean-Pierre Lacroix, qui prendra ses fonctions en avril.

M. Ladsous a souligné l'importance de l'accord de paix de 2015 signé par le président Salva Kiir et les groupes d'opposition, mais a noté que des préoccupations demeurent concernant sa mise en œuvre.

Evoquant un bon entretien un peu plus tôt avec le président Kiir, M. Ladsous a abordé les questions des défis de l'action humanitaire, dont les obstacles liés à l'obtention des autorisations, ainsi que les cas de travailleurs humanitaires tués ou blessés dans l'exercice de leurs fonctions.

Les besoins humanitaires au Soudan du Sud sont plus importants que jamais. L'état de famine a été déclaré dans deux comtés de l'Etat d'Unité - Mayendit et Leer.

Le chef des opérations de maintien de la paix a averti qu'après plusieurs années de combats, cette situation "créée par les hommes ne va pas s'améliorer" en raison du début de la saison des cultures agricoles alors que tous les agriculteurs sont déplacés ou cherchent refuge dans les pays voisins.

M. Ladsous a également noté que les premiers éléments de la Force régionale de protection mandatée par le Conseil de sécurité de l'ONU devraient être déployés à Juba "dans les prochaines semaines". Les unités seront constituées de troupes bangladaises, népalaises et rwandaises, suivies par des forces éthiopiennes et des troupes d'autres pays. Une fois déployée à Juba, la Force de réaction rapide dégagera un certain nombre d'unités de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) afin que ces dernières se déploient dans les "campagnes pour mieux protéger les civils", a-t-il dit.

Le secrétaire général adjoint devait se réunir mercredi à New York avec les Etats membres contributeurs de troupes pour discuter de leurs déploiements.

M. Ladsous a toutefois noté que la principale responsabilité de la protection incombe au gouvernement sud-soudanais. "Nous ne pouvons pas avoir un Casque bleu derrière chaque citoyen sud-soudanais. La responsabilité de protéger ses propres citoyens est celle du gouvernement. Et nous sommes ici pour soutenir, faciliter, aider le gouvernement du pays souverain du Soudan du Sud", a-t-il conclu.

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