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Sénégal: deux chefs religieux musulman et chrétien mettent en garde la classe politique contre les invectives afin d'éviter une guerre civile

Publié le 2017-03-23 à 04:18 | french.xinhuanet.com

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DAKAR, 22 mars (Xinhua) -- Deux chefs religieux musulman et chrétien ont tour à tour demandé, cette semaine, aux acteurs politiques d'arrêter les invectives afin d'épargner le Sénégal d'une guerre civile, a rapporté mercredi la quasi-totalité de la presse locale sénégalaise.

"Arrêter les injures et les errements qui peuvent conduire le pays vers une guerre civile", a averti le nouveau calife des Tidianes (l'une des plus influentes confréries musulmanes du Sénégal), Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. Il a lancé cet appel en recevant des hommes politiques venus lui présenter leurs condoléances suite au décès de son prédécesseur.

"Si ce que nous redoutons survient, le pays sera sens dessus-dessous. Il n'y aura plus de pouvoir encore moins de partis politiques. Les gens s'entretueront", a prévenu le nouveau calife.

Il a enfin appelé les hommes politiques à l'unité, "ce qui sera une victoire pour tout le peuple sénégalais". "Il y aura toujours des divergences d'opinion, mais je pense que cette question doit être résolue dans les règle de l'art", a-t-il fait savoir.

De son côté, le chef de l'Eglise sénégalaise, l'archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, a fustigé le comportement de la classe politique sénégalaise, rejoignant les propos du nouveau calife.

Le prélat qui présentait les condoléances de l'Eglise, a invité les hommes politiques sénégalais à assainir leurs relations et à se respecter les uns et les autres.

"Le plus important, c'est d'éviter les règlements de comptes parce que (la politique) n'est pas une épreuve de force. Que l'on respecte les lois démocratiques pour que nous puissions aller aux élections à la loyale et laisser le peuple qui est souverain décider qui il veut investir", a-t-il affirmé.

La situation politique au Sénégal est caractérisée ces dernières semaines par des échanges de propos violents entre les hommes politique de la majorité et de l'opposition à quelques mois des élections législatives prévues en fin juillet. Fin

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