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Une première rencontre Trump-Merkel un peu gênée aux entournures (COMMENTAIRE)

Publié le 2017-03-18 à 17:51 | french.xinhuanet.com

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BERLIN, 18 mars (Xinhua) -- La première rencontre entre le président américain Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel s'est déroulée vendredi à Washington dans une ambiance un peu tendue, entre poignée de main ignorée et blague tombée à plat sur les écoutes téléphoniques.

Même si la chancelière connue pour son calme a tenté de mettre de côté les différends qu'elle peut avoir avec le dirigeant d'un vieil allié transatlantique, les contrastes étaient suffisamment grands en matière de défense, de commerce et d'accueil de réfugiés pour qu'un sentiment de léger malaise soit palpable.

Abandonnant le qualificatif d'"obsolète" autrefois donné à l'OTAN, M. Trump n'en a pas moins redit aux alliés européens qu'ils devaient "payer leur part" du budget de l'Alliance atlantique. A ses côtés lors d'une conférence de presse commune, Mme Merkel a assuré que Berlin "travaillerait sans relâche" sur ce sujet, bien qu'elle ait dit avant son déplacement que le sort des Européens dépendait d'eux seuls.

Le libre-échange est également un autre sujet épineux où les deux parties ont peu de points communs. M. Trump, se défendant d'être un "isolationniste", a réaffirmé que le libre-échange avait aggravé le déficit commercial des Etats-Unis, tandis que Mme Merkel, dirigeante de la première économie européenne, souhaite relancer les négociations sur l'accord de libre-échange américano-européen.

Après l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les négociations sur le Partenariat transatlantique, défendu par Barack Obama et Angela Merkel, se sont interrompues net. M. Trump a aussi menacer d'imposer une taxe de 35% sur les véhicules Volkswagen et BMW fabriqués hors des Etats-Unis.

La question des valeurs telles que les droits de l'Homme est également source de divergences.

Assurant vouloir garantir d'abord la sécurité des Américains, M. Trump a signé deux décrets présidentiels controversés interdisant l'entrée des réfugiés et des ressortissants de certains pays majoritairement musulmans. Une position aux antipodes de l'accueil réservé aux réfugiés par l'Allemagne, dont M. Trump a dit qu'elle allait "détruire" le pays.

Pendant des décennies, Berlin a été le partenaire d'Europe continentale le plus proche de Washington, ce qu'a illustré les bonnes relations Obama-Merkel. Ces liens bilatéraux ont été qualifiés par la chancelière de "socle" de la diplomatie allemande.

Mais le duo ne semble aujourd'hui plus chanter très juste. Les deux pays semblent connaître un fossé sans cesse croissant, comme l'illustre cette première rencontre guère chaleureuse à Washington.

Pragmatique, Angela Merkel a néanmoins choisi cette formule pour maintenir le contact : "Se parler plutôt que de parler l'un de l'autre".

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