PARIS, 17 mars (Xinhua) -- La croissance du produit intérieur brut de la France devrait progresser "solidement" au premier semestre 2017 (+0,3% au 1er trimestre, +0,5% au 2e), retrouvant un rythme comparable à celui de la zone euro, selon les chiffres communiqués jeudi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) dans sa note de conjoncture mensuelle.

Pour le premier trimestre 2017, l'INSEE maintient sa prévision d'une hausse du PIB de 0,3%, mais revoit à la hausse ses estimations pour le deuxième trimestre de l'année en cours à +0,5% contre 0,4% lors de sa précédente estimation.

L'acquis de croissance annuelle pour 2017 serait de +1,1% dès la mi-année, indique l'institut français de statistiques, ajoutant que l'activité économique française retrouverait "un rythme comparable à celui de ses voisins, après trois années de croissance plus faible que celle de la zone euro".

Selon l'INSEE, les entreprises resteraient enclines à investir et les exportations garderaient "le tonus regagné fin 2016", allégeant ainsi davantage le poids du commerce extérieur de la France sur la croissance qu'en 2016.

Avec des gains de pouvoir d'achat diminués par le regain d'inflation, les ménages français freineraient un peu leur consommation tout en épargnant un peu moins. Leur investissement dans le logement resterait dynamique. L'emploi total progresserait de 93.000 sur le semestre et le taux de chômage continuerait de diminuer modérément, à 9,8 % mi-2017.

"Ces prévisions démontrent que la reprise observée depuis 2015 en France est solide et elles confirment que l'hypothèse du gouvernement d'une croissance de 1,5% en 2017 est sérieuse. Après plusieurs années de croissance atone, l'économie française est depuis plus de deux ans sur une dynamique porteuse qui se poursuivra au cours des prochains trimestres", s'est félicité le ministre français de l'Economie et des Finances Michel Sapin dans un communiqué publié jeudi soir.

Selon lui, "la France de 2017 est dans une bien meilleure posture que celle de 2012".

"La reprise économique est établie, les créations d'emploi se font à un rythme qui n'avait plus été observé depuis presque dix ans et le chômage se réduit durablement. En outre, cette amélioration de la situation économique repose sur des fondamentaux solides puisque les finances publiques ont été assainies et la compétitivité s'est redressée", a-t-il ajouté.