France/présidentielle : série noire pour le candidat de la droite et du centre (SYNTHESE)

Publié le 2017-03-15 à 19:30 | french.xinhuanet.com

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(Photo d'archives: Xinhua/Thierry Mahe)

PARIS, 15 mars (Xinhua) -- Le candidat de la droite et du centre à la présidentielle française, François Fillon, a été mis en examen mardi dans l'affaire d'emplois fictifs présumés de son épouse Penelope et de deux de ses enfants. Une décision qui tombe en pleine polémique sur une nouvelle affaire relative au prix exorbitant des costumes du candidat.

Face à trois juges d'instruction, M. Fillon est mis en examen pour "détournement de fonds publics, complicité de recel d'abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)".

Mais son camp, très divisé sur la question après l'annonce de la mise en examen de leur candidat, a voulu dédramatiser. Pour le député LR Daniel Fasquelle, cette mise en examen était attendue. "François Fillon a comme tout un chacun droit à la présomption d'innocence. Ce n'est pas la première fois qu'on agite une affaire à la veille de la présidentielle. Fillon sera innocenté comme dans l'affaire Bettencourt avec Sarkozy", a-t-il indiqué.

A gauche, on a invité le candidat de la droite et du centre à se retirer comme il l'avait promis en cas de mise en examen dans cette affaire. "François Fillon est en train de mettre en examen toute la campagne, c'est pitoyable. Au nom de la démocratie, retirez-vous!", a tweeté Eric Coquerel, coordonnateur au Parti de gauche du candidat Jean-Luc Mélenchon.

Pour Jérôme Guedj, porte-parole de Benoît Hamon, Fillon est "imprésentable car il renie son engagement et met tous les responsables politiques en difficulté".

Même réaction au Front national où Florian Philippot a estimé que M. Fillon "a manifestement un problème de relation avec l'argent puisque dans ces affaires, il y a une suspicion d'enrichissement personnel et familial".

Cette mise en examen intervient au moment où la polémique enfle sur une autre affaire le concernant : le coût élevé de ses costumes sur mesure offerts par des amis "généreux". Le Journal du Dimanche (JDD) a révélé la semaine dernière que depuis 2012, M. Fillon se serait fait offrir pour près de 48.500 euros de vêtements.

Sur ce montant, indique le journal, "35.500 euros semblent avoir été réglés en espèces". Et les 9 et 10 février deniers, deux costumes que M. Fillon a fait retirer à la boutique ont cette fois-ci été payés par chèque à hauteur de 13.000 euros par un "ami généreux" du candidat.

Plusieurs députés du camp adverse se demandent si M. Fillon a bien déclaré ces dons au déontologue de l'Assemblée nationale, comme le stipule le règlement.

"Que pense le déontologue d'un député qui se fait offrir 50.000 euros de costumes quand la règle est de refuser les cadeaux de plus de 150 euros?", raille sur son compte le député socialiste Olivier Faure. En réaction à cette révélation, M. Fillon a minimisé : "Un ami m'a offert des costumes en février. Et alors? J'observe que ma vie privée fait l'objet d'enquêtes en tous sens et que ce traitement m'est réservé", a-t-il indiqué à la presse.

Quelques jours auparavant, dans son édition du 8 mars, l'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné révélait que M. Fillon avait bénéficié en 2013 d'un prêt de 50.000 euros de la part de l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de La Revue des deux mondes. Une somme que M. Fillon n'a pas déclarée à la HATVP. Une information confirmée par les proches du candidat qui parlent d'un simple oubli, précisant au passage que ce prêt avait été intégralement remboursé.

Autant d'affaires qui rendent difficile selon les observateurs la campagne au candidat de la droite et du centre. "Ce qui vient de lui arriver laisse pour le moment peu d'espoir, car il va être très difficile dans les 30 à 40 jours qui restent de reconquérir des électeurs", a indiqué sur BFMTV le président de l'institut de sondage Odoxa, Gaël Sliman.

Lire aussi:

François Fillon détaille la nouvelle mouture de son "projet pour la France" (PAPIER GENERAL)

PARIS, 13 mars (Xinhua) -- A deux jours de sa convocation par les juges dans l'affaire des emplois fictifs présumés de son épouse Penelope et de deux de leurs enfants, le candidat de la droite à la présidentielle française François Fillon a exposé lundi son programme économique devant la presse. L'ancien Premier ministre a plaidé pour un "choc de compétitivité".

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France/présidentielle : série noire pour le candidat de la droite et du centre (SYNTHESE)

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(Photo d'archives: Xinhua/Thierry Mahe)

PARIS, 15 mars (Xinhua) -- Le candidat de la droite et du centre à la présidentielle française, François Fillon, a été mis en examen mardi dans l'affaire d'emplois fictifs présumés de son épouse Penelope et de deux de ses enfants. Une décision qui tombe en pleine polémique sur une nouvelle affaire relative au prix exorbitant des costumes du candidat.

Face à trois juges d'instruction, M. Fillon est mis en examen pour "détournement de fonds publics, complicité de recel d'abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)".

Mais son camp, très divisé sur la question après l'annonce de la mise en examen de leur candidat, a voulu dédramatiser. Pour le député LR Daniel Fasquelle, cette mise en examen était attendue. "François Fillon a comme tout un chacun droit à la présomption d'innocence. Ce n'est pas la première fois qu'on agite une affaire à la veille de la présidentielle. Fillon sera innocenté comme dans l'affaire Bettencourt avec Sarkozy", a-t-il indiqué.

A gauche, on a invité le candidat de la droite et du centre à se retirer comme il l'avait promis en cas de mise en examen dans cette affaire. "François Fillon est en train de mettre en examen toute la campagne, c'est pitoyable. Au nom de la démocratie, retirez-vous!", a tweeté Eric Coquerel, coordonnateur au Parti de gauche du candidat Jean-Luc Mélenchon.

Pour Jérôme Guedj, porte-parole de Benoît Hamon, Fillon est "imprésentable car il renie son engagement et met tous les responsables politiques en difficulté".

Même réaction au Front national où Florian Philippot a estimé que M. Fillon "a manifestement un problème de relation avec l'argent puisque dans ces affaires, il y a une suspicion d'enrichissement personnel et familial".

Cette mise en examen intervient au moment où la polémique enfle sur une autre affaire le concernant : le coût élevé de ses costumes sur mesure offerts par des amis "généreux". Le Journal du Dimanche (JDD) a révélé la semaine dernière que depuis 2012, M. Fillon se serait fait offrir pour près de 48.500 euros de vêtements.

Sur ce montant, indique le journal, "35.500 euros semblent avoir été réglés en espèces". Et les 9 et 10 février deniers, deux costumes que M. Fillon a fait retirer à la boutique ont cette fois-ci été payés par chèque à hauteur de 13.000 euros par un "ami généreux" du candidat.

Plusieurs députés du camp adverse se demandent si M. Fillon a bien déclaré ces dons au déontologue de l'Assemblée nationale, comme le stipule le règlement.

"Que pense le déontologue d'un député qui se fait offrir 50.000 euros de costumes quand la règle est de refuser les cadeaux de plus de 150 euros?", raille sur son compte le député socialiste Olivier Faure. En réaction à cette révélation, M. Fillon a minimisé : "Un ami m'a offert des costumes en février. Et alors? J'observe que ma vie privée fait l'objet d'enquêtes en tous sens et que ce traitement m'est réservé", a-t-il indiqué à la presse.

Quelques jours auparavant, dans son édition du 8 mars, l'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné révélait que M. Fillon avait bénéficié en 2013 d'un prêt de 50.000 euros de la part de l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de La Revue des deux mondes. Une somme que M. Fillon n'a pas déclarée à la HATVP. Une information confirmée par les proches du candidat qui parlent d'un simple oubli, précisant au passage que ce prêt avait été intégralement remboursé.

Autant d'affaires qui rendent difficile selon les observateurs la campagne au candidat de la droite et du centre. "Ce qui vient de lui arriver laisse pour le moment peu d'espoir, car il va être très difficile dans les 30 à 40 jours qui restent de reconquérir des électeurs", a indiqué sur BFMTV le président de l'institut de sondage Odoxa, Gaël Sliman.

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