L'aide fournie par la Chine à travers le système de l'ONU change des vies en Afrique (REPORTAGE)
Publié le 2017-03-14 à 04:50 | french.xinhuanet.com
Par Ronald Ssekandi, Yuan Qing
KAMPALA, 13 mars (Xinhua) -- La saison des pluies a débuté et dans les villages marécageux du district de Budaka, dans la partie est de l'Ouganda, Joyce Nabejja laboure son champ de riz hybride dans l'espoir d'avoir de meilleurs rendements.
Mme Nabejja est l'un des milliers de petits agriculteurs ougandais bénéficiant d'un projet agricole géré par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le gouvernement ougandais et la Chine.
Le projet d'une valeur de deux millions de dollars, qui est dans sa deuxième phase, est exécuté dans le cadre du programme de la coopération Sud-Sud de la FAO. Il a été créé pour aider les pays en développement à partager leurs connaissances et leurs compétences afin que tous puissent bénéficier des innovations et des bonnes pratiques qui ont été testées dans des pays confrontés à des conditions et à des défis similaires.
Ce programme fait partie des efforts de la Chine pour canaliser son aide vers l'Afrique et d'autres parties du monde par le biais d'organisations multilatérales comme l'ONU.
En septembre 2015, la Chine a fait des promesses importantes d'aide extérieure, dont deux milliards de dollars pour soutenir la coopération Sud-Sud et alléger la dette des pays les moins avancés.
Parmi les promesses, figure également un fonds pour la paix et la développement d'un milliard de dollars pour soutenir les Nations Unies.
Ces engagements ont commencé à avoir une influence positive sur l'Afrique, l'un des principaux bénéficiaires.
Les agriculteurs ougandais sont formés par des agronomes chinois sur les meilleures compétences agricoles. Les scientifiques ont introduit le riz hybride chinois, la pomiculture et l'irrigation, entre autres.
Du champ de riz à la salle de classe, la Chine contribue également à stimuler le secteur de l'éducation en Afrique pour promouvoir le développement social.
Il y a environ une semaine, le gouvernement chinois, par l'intermédiaire de l'UNESCO, a fait don de matériel à trois établissements de formation d'enseignants en Ouganda.
Les chiffres de l'ambassade chinoise montrent que 137 tuteurs ont été formés et 272 équipements de la communication de l'information et de la technologie et de studio ont été distribués.
Les tuteurs étaient formés sur la façon d'intégrer la technologie avec les méthodes traditionnelles de formation, selon Beatrice Byakutaga, chef du Shimon Primary Teachers College, l'une des trois institutions bénéficiaires en Ouganda.
D'autres pays africains tels que l'Éthiopie, la Namibie et la Côte d'Ivoire bénéficient du même système de formation des enseignants et des formateurs.
Au cours de la dernière décennie, la Chine a soutenu les efforts de maintien de la paix des Nations Unies en Afrique, avec plus de 2.400 casques bleus chinois actuellement en service en République démocratique du Congo (RDC), au Libéria, au Soudan, au Soudan du Sud et au Mali. Les troupes chinoises effectuent des travaux de sécurité, d'ingénierie et médicaux.
Les ingénieurs militaires chinois en RDC ont participé à la rénovation des routes, la construction de ponts, la détection des mines terrestres et à l'entretien des aéroports, alors que le personnel médical a fourni des traitements aux populations locales.
La Chine est aujourd'hui le plus grand contributeur aux forces de maintien de la paix de l'ONU parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
En 2015, la Chine s'est également engagée à fournir une aide militaire de 100 millions de dollars à l'Union africaine pour soutenir la Force africaine de réserve, les forces de maintien de la paix en Afrique.