KUALA LUMPUR, 10 mars (Xinhua) -- Le ressortissant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) assassiné à l'aéroport de Kuala Lumpur était bien Kim Jong Nam, le demi-frère du dirigeant du pays, Kim Jong Un, a annoncé le chef de la police malaisienne Khalid Abu Bakar.

"Nous avons maintenant la confirmation que l'homme dénommé Kim Chol était Kim Jong Nam", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, refusant toutefois de confirmer si un test ADN avait été effectué pour identifier le corps.

"Je ne vous dirai pas comment nous avons procédé, pour la sécurité des témoins", a-t-il poursuivi, soulignant que la police avait agi dans le respect de la loi.

La police malaisienne avait précédemment identifié la victime comme étant un homme du nom de Kim Chol, d'après les informations indiquées sur son passeport, et demandé aux membres de la famille de M. Kim de fournir des échantillons d'ADN pour mieux identifier le corps.

Selon le commissaire, le corps de Kim Jong Nam sera remis au ministère de la Santé, car la police a terminé la procédure d'identification du corps.

La police a informé les proches de la victime, mais "il semble que personne ne souhaite récupérer [le corps]", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, tout en refusant de donner plus de détails sur le mobile du meurtre.

La Malaisie a refusé de rendre le corps au gouvernement de la RPDC, déclenchant une querelle diplomatique entre les deux pays. A la suite de l'escalade des tensions, la Malaisie et la RPDC ont chacune expulsé l'ambassadeur de l'autre partie et interdit aux citoyens de l'autre de quitter leur territoire.

Khalid Abu Bakar n'a pas révélé les détails des négociations en cours pour rapatrier neuf Malaisiens soumis à une interdiction de quitter le territoire de la RPDC.

La Malaisie a inculpé de meurtre deux femmes, un Vietnamienne et un Indonésienne, qui, selon la police, auraient projeté un liquide mortel, l'agent neurotoxique VX, sur le visage de Kim Jong Nam, ce qui aurait conduit à sa mort dans les 15 à 20 minutes.

La police a indiqué que quatre autres suspects de la RPDC avaient fui le pays. Elle souhaite également interroger trois personnes au sujet de l'affaire, dont un second secrétaire de l'ambassade de la RPDC à Kuala Lumpur et un employé de la compagnie aérienne nationale coréenne Air Koryo.

Khalid Abu Bakar a indiqué que la police continuerait d'attendre que les trois personnes se présentent à elle, sans quoi des mandats d'arrêt seront délivrés.