France/Présidentielle : Fillon a tort de maintenir sa candidature selon 7 Français sur 10
Publié le 2017-03-03 à 18:50 | french.xinhuanet.com
PARIS, 3 mars (Xinhua) -- Sept Français sur dix estiment que le candidat Les Républicains à l'élection présidentielle française, François Fillon, a tort de maintenir sa candidature malgré l'annonce de sa probable mise en examen après sa convocation devant les juges le 15 mars prochain, selon un sondage Odoxa pour la chaîne française d'information Franceinfo publié ce vendredi.
Les sympathisants de droite sont très partagés puisque 50% souhaitent qu'il maintienne sa candidature contre 50% qui y sont opposés, bien que les électeurs du parti Les Républicains le soutiennent majoritairement à 67%.
Le sondage révèle également que 64% des 994 Français interrogés estiment que François Fillon est traité comme n'importe quel justiciable, alors que 36% estiment qu'"il est traité particulièrement durement pour des raisons politiques", et 74% jugent "normal" que des procédures judiciaires soient engagées contre des candidats à l'élection présidentielle durant la campagne.
Interrogés sur la question du remplacement de François Fillon, 59% des sondés estiment qu'un autre candidat du parti de droite pourrait faire mieux que lui, opinion partagée par 46% des sympathisants Les Républicains et centristes. "C'est sans doute ça le plus préoccupant pour François Fillon. Même s'il a derrière lui une majorité de sympathisants qui considère qu'il est dans son bon droit, ils sont aussi désormais près de la moitié à se dire qu'il n'est plus le meilleur pour faire gagner son camp", a commenté Gaël Sliman, président de l'Institut Odoxa.
Mercredi 1er mars, François Fillon a annoncé maintenir sa candidature malgré sa convocation par les juges en charge de l'affaire des éventuels emplois fictifs dont aurait bénéficié son épouse Penelope, entre 1998 et 2013, le 15 mars prochain en vue d'une mise en examen. Le 26 février dernier, il avait pourtant affirmé dans plusieurs médias français qu'il retirerait sa candidature en cas de mise en examen. Un revirement d'attitude vivement critiqué au sein de son propre camp puisque plusieurs proches d'Alain Juppé, le parti centriste UDI et des salariés de son équipe, ont depuis annoncé qu'ils se désolidarisaient de sa campagne.