France/Présidentielle: Fillon, Macron et Le Pen...la situation se complique (SYNTHESE)
Publié le 2017-02-21 à 14:05 | french.xinhuanet.com
Selon un sondage Opinionway publié lundi 20 février, l'écart entre les trois favoris, le candidat de la droite et du centre François Fillon, le candidat du mouvement En marche! Emmanuel Macron, et la candidate du Front National Marine Le Pen, se réduit dans l'hypothèse d'un face-à-face au second tour de l'élection présidentielle française de 2017.
Le Pen en tête au premier tour
Marine Le Pen (Xinhua/AFP)
Selon ce sondage, au premier tour, Marine Le Pen arriverait en tête avec 27% des voix, suivie de François Fillon et Emmanuel Macron, ex-aequo à 20%. Arriveraient ensuite Benoît Hamon (Parti Socialiste) à 16% et le candidat de l'extrême-gauche Jean-Luc Mélenchon (France insoumise) à 12%.
L'écart se réduit au second tour entre Fillon, Macron et Le Pen
François Fillon (Xinhua/AP)
Toujours selon ce sondage, dans l'hypothèse où le candidat de la droite et du centre affronterait celle du Front National au second tour, François Fillon l'emporterait à 56% contre 44% pour Marine Le Pen, alors qu'il obtenait 57% lors du sondage précédent réalisé le 17 février dernier, contre 43% pour son adversaire.
Emmanuel Macron (Xinhua/Thierry Mahe)
Dans la seconde hypothèse d'un second tour opposant Emmanuel Macron (En marche!) et la candidate du Front National, l'ancien ministre français de l'Economie l'emporterait avec 58% des suffrages contre 42% pour Marine Le Pen. Il était crédité de 60% d'intentions de vote lors du précédent sondage du 17 février, contre 40% pour la candidate d'extrême-droite.
Une campagne présidentielle jugée de mauvaise qualité
Une large majorité des personnes interrogées (84%) juge la qualité de la campagne présidentielle "mauvaise" contre 16% qui la qualifie de "bonne". 61% des Français s'intéressent à la campagne présidentielle et le principal sujet selon 54% d'entre eux, est l'emploi et le moins intéressant est la mondialisation (6%). Les thèmes de la protection sociale et le pouvoir d'achat arrivent en 2ème et 3ème position suivi de la lutte contre le terrorisme (38%), la sécurité (36%) et l'immigration (32%).
La situation se complique
Les récents épisodes du feuilleton de la campagne présidentielle française secouent l'Hexagone. En quelques jours, les événements se sont en effet précipités, rebattant les cartes dans un paysage électoral chaotique où tout semble désormais possible.
L'affaire dite "PenelopeGate" fragilise considérablement le candidat de droite à la présidentielle François Fillon.
Le Front national, parti de Marine Le Pen, est dans le viseur de la justice concernant des soupçons d'emploi fictif visant plusieurs assistants parlementaires d'élus du Front national, au Parlement européen. Une perquisition a eu lieu lundi 20 février au siège du Front national, à Nanterre (Hauts-de-Seine, banlieue de Paris).
Emmanuel Macron est lui aussi l'objet de toutes les attentions. Celui que le politologue Pascal Perrineau a baptisé "OPNI" (Objet Politique Non identifié) a adopté une posture ni "droite ni gauche", libérale et européiste. Mais l'ex banquier d'affaires, au-delà du charisme qui lui est reconnu, ne dispose pas d'appareil de parti et aura bien du mal à convaincre la gauche classique.
Plus que jamais, la course à l'Elysée reste ouverte.