MUNICH, 18 février (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a souligné l'importance du développement dans la prévention des conflits, dans un discours prononcé samedi à l'occasion de la 53e Conférence de Munich sur la sécurité.

Il a déclaré qu'il fallait renforcer et rendre plus résistants les pays, les institutions et les sociétés civiles afin de réduire le risque de sombrer dans des conflits.

Le secrétaire général de l'ONU a souligné que les grandes tendances mondiales de plus en plus interconnectées que sont les changements climatiques, la croissance démographique excessive ou encore les risques pour la sécurité alimentaire ont conduit à une course aux ressources dramatique, ce qui augmente le risque de conflit pour l'humanité.

Quant à la mondialisation, M. Guterres a déclaré qu'il la considérait comme un facteur incroyable de prospérité pour le monde, reconnaissant toutefois l'augmentation des inégalités découlant du retard de certaines parties du monde.

M. Guterres a cité le chômage des jeunes comme exemple typique de ces inégalités en soulignant qu'il posait une menace majeure à la sécurité mondiale, car il offre le terreau "parfait" pour le recrutement dans des organisations terroristes.

Le secrétaire général de l'ONU a prôné plus de compréhension et de réformes, et non d'accusations, pour contribuer à rétablir la confiance à l'égard des gouvernements et des institutions multilatérales dans certaines parties du monde.

En tant qu'organisation multilatérale la plus importante, l'ONU a approfondi ses réformes et s'est engagée à réaliser les objectifs de développement durable, a-t-il rappelé.

Il a ajouté que les instruments les plus importants de l'ONU consistaient à aider les pays à produire leurs propres ressources.

Il a également salué les grands progrès accomplis par la Chine dans la lutte contre la pauvreté. "N'oublions pas que la plus grande contribution apportée à la réduction spectaculaire de la pauvreté au cours de la dernière décennie a été faite par la Chine", a-t-il souligné.