Le Parlement européen ratifie le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada

Publié le 2017-02-15 à 22:30 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 15 février (Xinhua) -- Le Parlement européen a ratifié ce mercredi le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, soit CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), à une large majorité.

Le texte a été vote par 408 voix pour, 254 voix contre et 33 abstentions. Les principaux eurodéputés favorables au traité sont de droite, libéraux et socialistes. Toutefois, certains eurodéputés français y sont opposés : "il contient beaucoup trop de risques et d' incertitudes", a déclaré Emmanuel Maurel, porte-parole de la délégation socialiste française et proche d' Arnaud Montebourg, cité par le journal français Le Monde. Il a fait part de sa préoccupation pour "l'environnement, les marchés agricoles, les normes sanitaires et notre modèle social".

Parmi les autres parlementaires opposés au CETA, se trouvent les écologistes, ainsi que les eurodéputés d' extrême gauche et d' extrême droite.

Les candidats à l'élection présidentielle française de 2017 y sont également majoritairement opposés alors que seul Emmanuel Macron (En Marche!) s'y est dit clairement favorable : "ce traité améliore objectivement les choses dans notre relation commerciale avec le Canada" a-t-il affirmé.

Le candidat de la droite et du centre, François Fillon, n'y serait pas opposé mais il s'était déclaré contre le projet de traité commercial avec les Etats-Unis et contre "les accords de libre-échange qui ne sont pas dans l'intérêt de nos économies et de nos emplois" lors d'un déplacement à Berlin en janvier dernier.

Le candidat du Parti Socialiste, Benoît Hamon, a promis de "mobiliser la France pour la suspension des traités de libre-échange (Ceta, TAFTA)" s'il est élu, tandis que son parti est divisé sur le sujet.

Marine Le Pen, candidat du parti d'extrême-droit, Front National, a jugé le traité "dangereux" qui va détruire "des milliers d'emplois" et à l'extrême-gauche, France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un "cheval de troie" qui va causer selon lui, des "effets dévastateurs des logiques de libéralisation poursuivies actuellement". Le parti écologique français EELV à la présidentielle de 2017, Yannick Jadot, y a vu "un risque majeur pour l'élevage européen et la santé européenne".

Le CETA, qui prévoit notamment la suppression de 99% des droits de douanes, devrait entrer en vigueur de façon provisoire dès avril 2017. Les trente-huit parlements nationaux et régionaux européens doivent désormais se prononcer, ce qui pourrait toutefois occasionner des freins comme le soulignent plusieurs médias français dont le quotidien Le Monde.

L'ONG Foodwatch avait pour sa part estimé que le traité n'était "pas compatible avec la Constitution française" quelques jours précédant le vote, ce qui pourrait "rendre impossible" sa ratification par la France.

Le CETA a pour but de favoriser les échanges commerciaux entre l'Union européenne et le Canada. Outre la réduction drastique des droits de douanes, il concerne également l'exportation de biens et de services ainsi que la mise en place d'un cadre d'investissement stable et favorable aux entreprises européennes et canadiennes. Le traité prévoit une ouverture de 30% des marchés publics canadiens aux entreprises européennes, contre 10% aujourd'hui.

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Le Parlement européen ratifie le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada

Publié le 2017-02-15 à 22:30 | french.xinhuanet.com

PARIS, 15 février (Xinhua) -- Le Parlement européen a ratifié ce mercredi le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, soit CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), à une large majorité.

Le texte a été vote par 408 voix pour, 254 voix contre et 33 abstentions. Les principaux eurodéputés favorables au traité sont de droite, libéraux et socialistes. Toutefois, certains eurodéputés français y sont opposés : "il contient beaucoup trop de risques et d' incertitudes", a déclaré Emmanuel Maurel, porte-parole de la délégation socialiste française et proche d' Arnaud Montebourg, cité par le journal français Le Monde. Il a fait part de sa préoccupation pour "l'environnement, les marchés agricoles, les normes sanitaires et notre modèle social".

Parmi les autres parlementaires opposés au CETA, se trouvent les écologistes, ainsi que les eurodéputés d' extrême gauche et d' extrême droite.

Les candidats à l'élection présidentielle française de 2017 y sont également majoritairement opposés alors que seul Emmanuel Macron (En Marche!) s'y est dit clairement favorable : "ce traité améliore objectivement les choses dans notre relation commerciale avec le Canada" a-t-il affirmé.

Le candidat de la droite et du centre, François Fillon, n'y serait pas opposé mais il s'était déclaré contre le projet de traité commercial avec les Etats-Unis et contre "les accords de libre-échange qui ne sont pas dans l'intérêt de nos économies et de nos emplois" lors d'un déplacement à Berlin en janvier dernier.

Le candidat du Parti Socialiste, Benoît Hamon, a promis de "mobiliser la France pour la suspension des traités de libre-échange (Ceta, TAFTA)" s'il est élu, tandis que son parti est divisé sur le sujet.

Marine Le Pen, candidat du parti d'extrême-droit, Front National, a jugé le traité "dangereux" qui va détruire "des milliers d'emplois" et à l'extrême-gauche, France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un "cheval de troie" qui va causer selon lui, des "effets dévastateurs des logiques de libéralisation poursuivies actuellement". Le parti écologique français EELV à la présidentielle de 2017, Yannick Jadot, y a vu "un risque majeur pour l'élevage européen et la santé européenne".

Le CETA, qui prévoit notamment la suppression de 99% des droits de douanes, devrait entrer en vigueur de façon provisoire dès avril 2017. Les trente-huit parlements nationaux et régionaux européens doivent désormais se prononcer, ce qui pourrait toutefois occasionner des freins comme le soulignent plusieurs médias français dont le quotidien Le Monde.

L'ONG Foodwatch avait pour sa part estimé que le traité n'était "pas compatible avec la Constitution française" quelques jours précédant le vote, ce qui pourrait "rendre impossible" sa ratification par la France.

Le CETA a pour but de favoriser les échanges commerciaux entre l'Union européenne et le Canada. Outre la réduction drastique des droits de douanes, il concerne également l'exportation de biens et de services ainsi que la mise en place d'un cadre d'investissement stable et favorable aux entreprises européennes et canadiennes. Le traité prévoit une ouverture de 30% des marchés publics canadiens aux entreprises européennes, contre 10% aujourd'hui.

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