PARIS, 9 février (Xinhua) -- Le groupe pétrolier français Total a annoncé jeudi avoir réalisé un bénéfice net de 6,2 milliards de dollars en 2016, soit une hausse de 22% par rapport à 2015.

En revanche, son chiffre d'affaires a reculé de 9%, à 149,7 milliards de dollars en 2016 contre 165,3 milliards de dollars en 2015, a indiqué le groupe dans un communiqué de presse.

"Dans cet environnement difficile, le Groupe a fait preuve de résilience et enregistre un résultat annuel net ajusté de 8,3 milliards de dollars. Total affiche une rentabilité au meilleur niveau des majors grâce à l'efficacité de son modèle intégré et à l'engagement de ses équipes pour baisser le point mort", a déclaré son PDG, Patrick Pouyanné pour qui Total "surperforme fortement par rapport à ses concurrents".

Il s'agit d'un résultat qui s'explique en grande partie par l'abaissement des coûts de production dans le secteur pétrolier mais aussi par des économies plus importantes que prévues en 2016, atteignant 2,8 milliards de dollars, contre 2,4 milliards initialement annoncé.

Pour 2017, le groupe français prévoit 3,5 milliards de dollars d'économies.

Selon le communiqué, la production d'hydrocarbures a été de 2 462 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j) au quatrième trimestre 2016, soit une hausse de 4,7% par rapport au quatrième trimestre 2015.

Concernant l'ensemble de l'année 2016, la production d'hydrocarbures a été de 2 452 000 bep/j, en hausse de 4,5% par rapport à 2015. Total a annoncé vouloir augmenter sa production de 4% entre 2016 et 2017.

Concernant les investissements prévus par le groupe pétrolier français, ils devraient être revus à la baisse, à 16 -17 milliards de dollars cette année contre près de 18,3 milliards de dollars en 2016.

En effet, les coûts de développement de certains projets ont été réduits de 30 %, voire 50 % par rapport aux sommets atteints en 2013-2014, a indiqué Patrick Pouyanné.

Dix grands chantiers doivent être lancés dans les dix-huit mois à venir, notamment en Argentine, en Ouganda, au Nigeria ou encore en Iran.

Evoquant ce dernier projet, le PDG de Total a déclaré qu'il ne sera approuvé "que si les Etats-Unis confirment la levée de certaines sanctions décidées à la suite de l'accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien".

Comme le rappellent ce jeudi plusieurs médias français dont le quotidien Le Monde, dans les six mois, le nouveau président américain doit dire s'il renouvelle ou non les décrets de Barack Obama levant certaines sanctions vis-à-vis de l'Iran.

"Soit les Américains renouvellent et à ce moment-là le contrat est exécutable et nous l'exécuterons, soit ils décident de sortir du champ du traité et on ne peut pas travailler en Iran", a affirmé Patrick Pouyanné.