La réduction du déficit public prévu par l'Etat français en 2017 sera "très difficile à atteindre", selon la Cour des comptes

Publié le 2017-02-08 à 20:35 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 8 février (Xinhua) -- Le gouvernement français prévoit une réduction du déficit public à 2,7% du PIB en 2017, un objectif qui sera "très difficile à atteindre", selon le rapport annuel de la Cour des comptes publié ce mercredi.

Dans ce rapport annuel, la Cour des comptes a manifesté pour une nouvelle fois son scepticisme par rapport aux objectifs du gouvernement en matière de déficit.

Le ministère français de l'Economie et des Finances a réagi par communiqué au rapport de la Cour des comptes, estimant que cette analyse "n'est pas partagée par le gouvernement".

"S'agissant de 2017, le gouvernement s'est attaché à construire le budget sur des hypothèses solides, comme l'a reconnu la Commission européenne, ce qui permettra à la France de sortir enfin de la procédure pour déficit public excessif dans laquelle elle se trouve depuis 2009. La loi de finances pour 2017 ne présente aucune sous-estimation manifeste, comme l'a d'ailleurs souligné le Conseil constitutionnel", a rappelé Bercy.

"Partant d'une situation dégradée où le déficit était supérieur à 5% en 2011, le gouvernement aura réussi à le ramener nettement sous le seuil des 3% cette année, tout en baissant les prélèvements, dès que les marges l'ont permis, et en accompagnant la reprise de la croissance et des créations d'emplois", a également précisé Bercy.

Dans son rapport, la Cour des comptes a pointé l'augmentation de 3% de la masse salariale de l'Etat prévue en 2017 (l'équivalent entre 2011 et 2016), qui pourrait remettre en cause d'autres économies annoncées, notamment celle relative à l'assurance chômage.

Une position contestée par le ministère français des Finances : "s'agissant des mesures d'économies attendues de la prochaine convention sur l'assurance chômage, la Cour se méprend quand elle en conteste la vraisemblance : il est inexact de dire que les discussions entre les partenaires sociaux sont interrompues puisque celles-ci ont repris depuis mi-décembre, ouvrant la possibilité d'aboutir à un accord dans les prochaines semaines", a affirmé le ministère français de l'Economie et des Finances.

Concernant les recettes publiques prévues en 2017, la Cour des comptes a considéré que l'augmentation des prélèvements obligatoires est "un peu supérieure à ce qu'une prévision prudente exigerait". Même position concernant la prévision de croissance du PIB de la France estimée à 1,5% en 2017 par le gouvernement français, qui "peut toujours être considérée comme globalement un peu élevée", selon la Cour des comptes.

Le rapport annuel des sages critique vivement l'arrêt de l'écotaxe par le gouvernement français en 2013, qu'il qualifie de "coûteux pour les finances publiques et dommageable pour la cohérence de la politique des transports et son financement, l'abandon de l'écotaxe poids lourds constitue un gâchis".

Afin de respecter les engagements de réduction du déficit public en 2017 annoncés par l'Etat français, le futur gouvernement devra opérer un changement de nature quant aux efforts à fournir, "en s'attachant à réduire les principales sources d'inefficacité, mais aussi en effectuant des choix explicites de la dépense, s'appuyant notamment sur un réexamen des missions assurées par les administrations publiques prises dans leur ensemble", a souligné la Cour des comptes.

En réponse, Bercy a indiqué que "le gouvernement français estime, comme la Cour des comptes, que l'effort de sérieux budgétaire mis en œuvre ces dernières années devra être poursuivi. Ceci vaut bien sûr pour les premiers mois de 2017 durant lesquels la gestion budgétaire sera exemplaire".

Lire aussi:

France : la Cour des comptes épingle l'"abandon coûteux" de l'écotaxe poids lourds

PARIS, 8 février (Xinhua) -- Dans son rapport annuel rendu public mercredi, la Cour des comptes, instance chargée d'évaluer les dépenses publiques en France, estime que l'abandon de l'écotaxe poids lourds représente "un gâchis patrimonial, social et économique".

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La réduction du déficit public prévu par l'Etat français en 2017 sera "très difficile à atteindre", selon la Cour des comptes

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PARIS, 8 février (Xinhua) -- Le gouvernement français prévoit une réduction du déficit public à 2,7% du PIB en 2017, un objectif qui sera "très difficile à atteindre", selon le rapport annuel de la Cour des comptes publié ce mercredi.

Dans ce rapport annuel, la Cour des comptes a manifesté pour une nouvelle fois son scepticisme par rapport aux objectifs du gouvernement en matière de déficit.

Le ministère français de l'Economie et des Finances a réagi par communiqué au rapport de la Cour des comptes, estimant que cette analyse "n'est pas partagée par le gouvernement".

"S'agissant de 2017, le gouvernement s'est attaché à construire le budget sur des hypothèses solides, comme l'a reconnu la Commission européenne, ce qui permettra à la France de sortir enfin de la procédure pour déficit public excessif dans laquelle elle se trouve depuis 2009. La loi de finances pour 2017 ne présente aucune sous-estimation manifeste, comme l'a d'ailleurs souligné le Conseil constitutionnel", a rappelé Bercy.

"Partant d'une situation dégradée où le déficit était supérieur à 5% en 2011, le gouvernement aura réussi à le ramener nettement sous le seuil des 3% cette année, tout en baissant les prélèvements, dès que les marges l'ont permis, et en accompagnant la reprise de la croissance et des créations d'emplois", a également précisé Bercy.

Dans son rapport, la Cour des comptes a pointé l'augmentation de 3% de la masse salariale de l'Etat prévue en 2017 (l'équivalent entre 2011 et 2016), qui pourrait remettre en cause d'autres économies annoncées, notamment celle relative à l'assurance chômage.

Une position contestée par le ministère français des Finances : "s'agissant des mesures d'économies attendues de la prochaine convention sur l'assurance chômage, la Cour se méprend quand elle en conteste la vraisemblance : il est inexact de dire que les discussions entre les partenaires sociaux sont interrompues puisque celles-ci ont repris depuis mi-décembre, ouvrant la possibilité d'aboutir à un accord dans les prochaines semaines", a affirmé le ministère français de l'Economie et des Finances.

Concernant les recettes publiques prévues en 2017, la Cour des comptes a considéré que l'augmentation des prélèvements obligatoires est "un peu supérieure à ce qu'une prévision prudente exigerait". Même position concernant la prévision de croissance du PIB de la France estimée à 1,5% en 2017 par le gouvernement français, qui "peut toujours être considérée comme globalement un peu élevée", selon la Cour des comptes.

Le rapport annuel des sages critique vivement l'arrêt de l'écotaxe par le gouvernement français en 2013, qu'il qualifie de "coûteux pour les finances publiques et dommageable pour la cohérence de la politique des transports et son financement, l'abandon de l'écotaxe poids lourds constitue un gâchis".

Afin de respecter les engagements de réduction du déficit public en 2017 annoncés par l'Etat français, le futur gouvernement devra opérer un changement de nature quant aux efforts à fournir, "en s'attachant à réduire les principales sources d'inefficacité, mais aussi en effectuant des choix explicites de la dépense, s'appuyant notamment sur un réexamen des missions assurées par les administrations publiques prises dans leur ensemble", a souligné la Cour des comptes.

En réponse, Bercy a indiqué que "le gouvernement français estime, comme la Cour des comptes, que l'effort de sérieux budgétaire mis en œuvre ces dernières années devra être poursuivi. Ceci vaut bien sûr pour les premiers mois de 2017 durant lesquels la gestion budgétaire sera exemplaire".

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