WASHINGTON, 3 février (Xinhua) -- Plus de 100 000 visas ont été révoqués depuis l'annonce il y a une semaine du décret présidentiel de Donald Trump, interdisant temporairement l'entrée aux Etats-Unis aux réfugiés et aux personnes de sept pays du Moyen-Orien et d'Afrique, a indiqué un avocat du gouvernement cité vendredi par le Washington Post.

Cependant, le Département d'Etat américain a affirmé de son côté que moins de 60 000 visas ont été annulés dans le cadre du décret de M. Trump, contredisant les chiffres de l'avocat, selon une information donnée par l'agence de presse AP.

L'avocat a révélé les statistiques au cours d'une audience sur un dossier judiciaire au nom de deux frères yéménites arrivés samedi dernier à l'aéroport international de Dulles, près du district de Washington, qui ont été renvoyés en Ethiopie en raison du décret controversé, selon le Washington Post.

Le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer s'est contenté de dire ne pas disposer d'information à ce sujet lors de son point de presse quotidien.

La Maison Blanche a minimisé les effets du décret présidentiel pour les personnes en transit alors que du chaos a été constaté et des manifestations ont été organisées dans des aéroports à travers le pays vendredi dernier.

En vertu du décret présidentiel signé par M. Trump le 27 janvier, les réfugiés venus des quatre coins du monde ne seront pas autorisés à entrer aux Etats-Unis pour une durée de 120 jours, tandis que l'interdiction d'entrée des immigrés des "pays à risque terroriste" durera 90 jours. Les pays concernés sont l'Irak, la Syrie, l'Iran, le Soudan, la Libye, la Somalie et le Yémen. La population totale de ces pays dépasse les 130 millions.

Dimanche dernier, des dizaines de milliers de manifestant se sont réunis devant la Maison Blanche, dans plus de 30 aéroports américains, ainsi que dans les grandes villes dont Boston, Philadelphie, Atlanta, Los Angeles, Seattle et Chicago.