
Des filles de Spurgeon Child Care Kenya lors d'un cours de danse dans le bidonville de Kibera à Nairobi au Kenya. (Photo : Xinhua/Zhang Chen)
Quand Pamela Mbisi avait trois ans, sa mère lui a offert une robe rose exotique donnée par un bienfaiteur de Nairobi.
La petite fille de dix ans pleine de vie a gardé le cadeau admiré par ses amies du bidonville tentaculaire de Kibera, où les jeunes enfants évoluent dans la réalité tragique de la pauvreté et de la marginalisation.
La robe rose chère à Mbisi pourrait lui avoir ouvert la voie à une future carrière de ballerine.
L'élève d'une école publique située au coeur du bidonville a développé un intérêt particulier pour la danse classique et est convaincue qu'elle maîtriserait un jour un genre de musique étrangère aux enfants grandissant dans les bidonvilles.
"Ma mère était inquiète que je passe beaucoup de temps scotchée devant le poste de télévision à regarder de la danse classique car elle n'avait qu'une connaissance limitée de cette musique étrangère. Heureusement, ma maîtresse de maternelle connaissait bien le pouvoir du ballet et m'a encouragée à poursuivre ma passion", a déclaré Mbisi lors d'une récente interview.
Dans son enfance, il n'existait pas d'endroits à Kibera où Mbisi et ses amies pouvaient se rencontrer pour s'entraîner à la danse classique. Il était alors extrêmement difficile pour elle d'apprendre à maîtriser les éléments de base d'un genre de musique qu'elle aimait beaucoup.
Heureusement, il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que ses prières soient exaucées et actuellement un endroit de fortune a été mis en place et Mbisi et ses amies peuvent se réunir pour s'entraîner.

Des filles de Spurgeon Child Care Kenya et leur professeur Michael Wamaya, lors d'un cours de danse dans le bidonville de Kibera à Nairobi au Kenya. (Photo : Xinhua/Zhang Chen)
Contrairement à l'imagination populaire, les enfants des bidonvilles maîtrisent la danse classique très rapidement, a noté le professeur de danse classique de Mbisi.
Il a révélé qu'un nombre croissant d'enfants de Kibera veulent se mettre à la danse classique après avoir découvert ses profonds bénéfices.
Les enfants qui ont bien voulu parler à Xinhua ont exprimé leur amour de cette danse et ont promis de consacrer du temps à la maîtriser avant d'entrer au lycée.
"Mes amis m'ont encouragé à apprendre la danse classique et je n'ai jamais regretté la décision de l'apprendre car elle offre des opportunités sans limite à l'avenir", a déclaré Béatrice, pré-adolescente fervente de danse classique.
Quant à Geroge, 13 ans, l'opportunité d'apprendre la danse classique a élargi non seulement ses perspectives mais aussi son cercle d'amis de confiance.
"Au début, mes amis me disaient que la danse classique c'était pour les filles pour que j'arrête d'en faire. Je les ai ignorés et je peux dire avec certitude que le classique m'a ouvert un monde plus vaste", a expliqué George.
Il aspire à devenir un danseur de ballet accompli et espère participer à des compétitions nationales et mondiales.
Depuis un certain temps, des organisations caritatives internationales ont commencé à sponsoriser des enfants du bidonville de Kibera, pour leur permettre d'apprendre la danse classique et le yoga, dans l'espoir d'améliorer leurs compétences et leur vie.