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Trump limoge la ministre par intérim de la Justice pour son opposition au décret anti-immigration (Maison Blanche)

French.xinhuanet.com | Publié le 2017-01-31 à 17:23

WASHINGTON, 30 janvier (Xinhua) -- Le président américain Donald Trump a limogé lundi la ministre par intérim de la Justice, Sally Yates, qui avait demandé quelques heures plus tôt au ministère de la Justice de ne pas soutenir le décret dit anti-immigration signé vendredi par le nouveau président.

Ce décret, bloquant temporairement le programme d'accueil des réfugiés et l'entrée aux Etats-Unis des citoyens de sept pays à majorité musulmane, a causé de nombreuses manifestations dans le pays et a été critiqué dans le monde entier.

"Mme Yates a été nommée par l'administration Obama, elle est faible en matière de frontières et très faible en ce qui concerne l'immigration clandestine", a affirmé la Maison Blanche dans un communiqué.

La procureure du district est de l'Etat de Virginie, Dana Boente, a été choisie pour remplacer Mme Yates, en attendant que le Sénat confirme la nomination du sénateur Jeff Sessions à ce poste, ont rapporté les médias locaux.

Mme Yates était ministre adjoint de la Justice avant de prendre la tête du ministère le 20 janvier, après la prise de fonction de M. Trump.

"Aussi longtemps que je suis ministre de la Justice, le ministère de la Justice ne présentera pas d'arguments défendant le décret présidentiel, sauf si je finis par être convaincue qu'il est approprié de la faire", a-t-elle déclaré lundi dans une lettre au ministère.

"Il est de ma responsabilité de m'assurer que la position du ministère de la Justice est non seulement légalement défendable, mais aussi éclairée par notre meilleure interprétation de ce qu'est la loi après avoir pris en considération tous les faits", a jugé Mme Yates.

"A l'heure actuelle, je ne suis pas convaincue que la défense du décret présidentiel soit en accord avec ces responsabilités, ou bien même que le décret soit légal", a ajouté la ministre.

Cette prise de position participe au combat des législateurs démocrates visant à forcer M. Trump à revenir sur le décret. Dans la soirée de lundi, les démocrates de la Chambre et du Sénat se sont réunis face à la Cour suprême avec des milliers d'autres manifestants pour s'opposer au très controversé décret présidentiel.

Par la suite, les sénateurs démocrates ont longuement discuté, affirmant qu'il fallait faire pression sur M. Trump pour qu'il revienne sur son décret, qui est selon le leader de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, contreproductif, dangereux et diabolique, ajoutant que ce genre de mesures "éveille de réels doutes" sur les compétences du nouveau président.

M. Trump a répondu à ces critiques sur Twitter, estimant que les démocrates faisaient de l'"obstruction" pour la confirmation de ses ministres, et que par conséquent il se retrouvait avec une "ministre d'Obama".

Plus tôt lundi, l'ancien président Barack Obama a fait part de son soutien aux manifestants contre le décret anti-immigration.

"Le président Obama est ému par le niveau d'engagement dans les communautés du pays", a déclaré le porte-parole de l'ancien président, Kevin Lewis.

M. Trump n'a cessé de comparer son décret à la limitation des entrées des citoyens irakiens ordonnée par M. Obama en 2011, suite à l'arrestation pour terrorisme de deux Irakiens aux Etats-Unis. Ce à quoi a fait référence le porte-parole de M. Obama, "En ce qui concerne les comparaisons avec les décisions de politique étrangère de M. Obama, qu'on a pu entendre, le président est fondamentalement en désaccord avec la notion de discrimination contre des individus à cause de leurs croyances ou leur religion".

Lundi matin, M. Trump a tweeté que "seulement 109 personnes sur 325.000 étaient détenues et interrogées" suite à son décret, affirmant que "les manifestants et les larmes du sénateur Schumer" étaient responsables du chaos dans les aéroports du pays dans les deux derniers jours.

Vendredi, le sénateur démocrate avait en effet tweeté que "des larmes coulaient sur les joues de la Statue de la liberté" à cause du décret.

Dimanche, les procureurs généraux de 15 Etats et du district de Columbia, tous démocrates, avaient condamné le décret présidentiel, le disant "anticonstitutionnel, non américain et illégitime".

Dans un communiqué conjoint, ils se sont engagés à "utiliser tous les outils de notre fonction pour combattre ce décret anticonstitutionnel et préserver la sécurité nationale et les valeures fondamentales de notre pays".

Le décret, signé vendredi, comprend une interdiction de voyage aux Etats-Unis de 90 jours pour les citoyens de sept pays musulmans, des pays présentant "une menace terroriste", et une suspension de quatre mois du programme américain d'accueil des réfugiés.

Les pays concernés par le décret sont l'Irak, la Syrie, l'Iran, le Soudan, la Libye, la Somalie et le Yémen.

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