France : Paris, Marseille et Lyon manifestent contre Trump (SYNTHESE)

Publié le 2017-01-22 à 19:54 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 22 janvier (Xinhua) -- Des mouvements féministes, des associations de défense des droits humains, des politiques et de simples citoyens ont manifesté samedi à Paris et en province (Marseille et Lyon) contre le projet "sexiste, xénophobe et raciste" de Donald Trump, investi la veille 45e président des Etats-Unis.

A Paris, 7.000 personnes ont participé à ce rassemblement anti-Trump, selon la police. Ces manifestations en soutien à la Marche des femmes à Washington (Women's March on Washington), visent à s'opposer au discours et aux politiques du nouveau président des Etats-Unis.

"Nous sommes là pour montrer que nous ne sommes pas d'accord avec le discours et les idées de Donald Trump, ni pendant la campagne ni dans ce que son gouvernement a projeté de faire, notamment dans le domaine de l'environnement, l'immigration et concernant les femmes", a expliqué sur BFMTV Constance Borde, vice-présidente des Democrats Abroad France.

Les organisateurs de la manifestation (Osez le féminisme, SOS racisme, le Nouveau Parti anticapitaliste, etc.) dénoncent dans un communiqué "l'idéologie violemment sexiste, lesbophobe, homophobe, xénophobe et raciste" que le nouveau président des Etats-Unis a défendue durant toute sa campagne, et qu'il s'apprête à appliquer.

"Il envisage de nommer à la Cour suprême William Pryor, un juge qui considère que l'avortement est la pire abomination de l'histoire du droit. Son vice-président, Mike Pence, promeut ouvertement des thèses créationnistes. Son principal conseiller, Steve Bannon, publie sur son site des messages racistes et misogynes haineux. Il veut aussi détruire la loi sur la santé, dite Obamacare", détaille le document.

Pour Eric Coquerel, coordonnateur adjoint du Parti de gauche, le gouvernement de M. Trump est profondément inégalitaire d'un point de vue économique et à l'égard des minorités comme les homosexuels, les minorités ethniques et les femmes.

Et selon les spécialistes et éditorialistes français qui ont analysé son discours d'investiture, Donald Trump n'envisage pas de changer cette politique tant décriée aux Etats-Unis et dans le monde. "Il ne changera pas et sera toujours dans la provocation, dans l'outrance et dans le clivage, car pour lui l'excès de rassemblement peut nuire à l'action rapide", a expliqué sur BFMTV Corintin Sellin, historien spécialiste des Etats-Unis.

En restant fidèle à ses promesses de campagne, M. Trump tourne le dos à la politique du début des années 2000 qui est celle de la défense d'un modèle de démocratie, "aujourd'hui, il donne l'impression d'être plutôt dans une sorte de néo-isolationnisme", constate Eric Chol, directeur de la rédaction de Courrier International.

Ce choix politique, confirmé par le discours d'investiture de M. Trump, aura des conséquences dans les relations entre les Etats-Unis et les autres puissances.

Par exemple, les relations avec l'Europe s'annoncent compliquées. En effet, M. Trump est le premier président américain dans l'histoire contemporaine à s'être positionné contre l'UE, explique Soufian Alsabbagh, spécialiste du Parti républicain et auteur de Nouvelle droite américaine.

Selon lui, les objectifs du nouveau président sont évidents dans son discours d'investiture : "c'est de positionner son pays en leader mondial tout en essayant de se retirer, et la meilleure façon de le faire c'est de détruire ses adversaires et cela commence avec la Chine, la Russie et l'UE", affirme le spécialiste.

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France : Paris, Marseille et Lyon manifestent contre Trump (SYNTHESE)

Publié le 2017-01-22 à 19:54 | french.xinhuanet.com

PARIS, 22 janvier (Xinhua) -- Des mouvements féministes, des associations de défense des droits humains, des politiques et de simples citoyens ont manifesté samedi à Paris et en province (Marseille et Lyon) contre le projet "sexiste, xénophobe et raciste" de Donald Trump, investi la veille 45e président des Etats-Unis.

A Paris, 7.000 personnes ont participé à ce rassemblement anti-Trump, selon la police. Ces manifestations en soutien à la Marche des femmes à Washington (Women's March on Washington), visent à s'opposer au discours et aux politiques du nouveau président des Etats-Unis.

"Nous sommes là pour montrer que nous ne sommes pas d'accord avec le discours et les idées de Donald Trump, ni pendant la campagne ni dans ce que son gouvernement a projeté de faire, notamment dans le domaine de l'environnement, l'immigration et concernant les femmes", a expliqué sur BFMTV Constance Borde, vice-présidente des Democrats Abroad France.

Les organisateurs de la manifestation (Osez le féminisme, SOS racisme, le Nouveau Parti anticapitaliste, etc.) dénoncent dans un communiqué "l'idéologie violemment sexiste, lesbophobe, homophobe, xénophobe et raciste" que le nouveau président des Etats-Unis a défendue durant toute sa campagne, et qu'il s'apprête à appliquer.

"Il envisage de nommer à la Cour suprême William Pryor, un juge qui considère que l'avortement est la pire abomination de l'histoire du droit. Son vice-président, Mike Pence, promeut ouvertement des thèses créationnistes. Son principal conseiller, Steve Bannon, publie sur son site des messages racistes et misogynes haineux. Il veut aussi détruire la loi sur la santé, dite Obamacare", détaille le document.

Pour Eric Coquerel, coordonnateur adjoint du Parti de gauche, le gouvernement de M. Trump est profondément inégalitaire d'un point de vue économique et à l'égard des minorités comme les homosexuels, les minorités ethniques et les femmes.

Et selon les spécialistes et éditorialistes français qui ont analysé son discours d'investiture, Donald Trump n'envisage pas de changer cette politique tant décriée aux Etats-Unis et dans le monde. "Il ne changera pas et sera toujours dans la provocation, dans l'outrance et dans le clivage, car pour lui l'excès de rassemblement peut nuire à l'action rapide", a expliqué sur BFMTV Corintin Sellin, historien spécialiste des Etats-Unis.

En restant fidèle à ses promesses de campagne, M. Trump tourne le dos à la politique du début des années 2000 qui est celle de la défense d'un modèle de démocratie, "aujourd'hui, il donne l'impression d'être plutôt dans une sorte de néo-isolationnisme", constate Eric Chol, directeur de la rédaction de Courrier International.

Ce choix politique, confirmé par le discours d'investiture de M. Trump, aura des conséquences dans les relations entre les Etats-Unis et les autres puissances.

Par exemple, les relations avec l'Europe s'annoncent compliquées. En effet, M. Trump est le premier président américain dans l'histoire contemporaine à s'être positionné contre l'UE, explique Soufian Alsabbagh, spécialiste du Parti républicain et auteur de Nouvelle droite américaine.

Selon lui, les objectifs du nouveau président sont évidents dans son discours d'investiture : "c'est de positionner son pays en leader mondial tout en essayant de se retirer, et la meilleure façon de le faire c'est de détruire ses adversaires et cela commence avec la Chine, la Russie et l'UE", affirme le spécialiste.

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