France/Primaire gauche : Benoît Hamon jugé le plus convaincant du dernier débat télévisé, selon un sondage

Publié le 2017-01-21 à 05:52 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 20 janvier (Xinhua) -- L'ancien ministre français de l'Education, Benoît Hamon est jugé candidat le plus convaincant à l'issue du troisième et dernier débat télévisé qui a opposé jeudi soir les sept candidats de la primaire de la gauche à la présidentielle 2017, selon un sondage Elabe pour BFMTV.

M. Hamon est jugé plus convaincant par 29% des 1.156 téléspectateurs interrogés contre 28% pour Arnaud Montebourg et 21% pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls.

Lors de cet ultime débat du premier tour, les trois favoris des sondages se sont exprimés sur des sujets d'actualité relatifs à la récente sortie de Donald Trump, la crise syrienne et dévoilé leur politique en matière de santé, de sécurité liée à la lutte contre la délinquance etc.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls dit prendre "très au sérieux" les déclarations de Donald Trump qu'il qualifie de "déclaration de guerre". "Quand le président des Etats-Unis décide de donner des interviews où son projet est de casser l'Europe en saluant le Brexit et, voulant sortir de l'Alliance atlantique, il faut prendre ses mots au sérieux", a dit M. Valls, tout en invitant l'Europe à être forte.

Sur la crise syrienne, M. Valls estime qu'il n'y aura pas une solution durable en Syrie avec Bachar El Assad, responsable selon lui de la situation de crise dans laquelle se trouve ce pays. Il faut trouver une solution avec les puissances régionales et les pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, et la France a toujours un leadership a exercé, a-t-il indiqué.

Dans le domaine de la santé, l'ancien Premier ministre veut sauvegarder et conforter la sécurité sociale ainsi que l'hôpital public et développer les maisons de santé. Il promet au plan sécuritaire, notamment dans la lutte contre la délinquance, de lutter contre la surpopulation carcérale "qui fabrique des récidives" par la construction de 10000 places de prison.

Arnaud Montebourg partage la même proposition concernant la Syrie. Pour l'ancien ministre de l' Economie, Bachar El Assad a une responsabilité "croissante dans le martyr"

qu'a connu son peuple. Alors, il est évident qu'il n'y a pas de solution de paix durable en Syrie avec lui, a-t-il expliqué.

Quant à la question de la paix en Syrie, elle va se poser selon M. Montebourg entre les puissances internationales et les puissances régionales, de manière a équilibré des minorités de la Syrie.

Et face aux menaces de Donald Trump, M. Montebourg invite la France et l'UE à construire une stratégie. "L'UE est la première puissance économique si elle est capable de

s'unir. C'est-à-dire de faire autre chose qu'une politique de naïveté sur le plan du commerce international", a-t-il indiqué. L'ancien ministre de l'Economie propose par exemple à

l'UE d'utiliser comme levier la Cop21 pour construire la riposte à des attaques évidentes comme celle de Trump.

Autre stratégie pour l'UE : "la construction d'une alliance militaire européenne autonome, indépendante selon nos propres intérêts", a proposé le candidat. Dans le domaine de la santé, Montebourg veut rendre universel l'accès à la couverture dite complémentaire pour des personnes qui n'en ont pas les moyens. Car 36% des Français ont renoncé à des soins, faute de moyen, a-t-il indiqué.

Au plan sécuritaire, l'ancien ministre de l'Economie se dit favorable à la construction de prison, une nécessité pour isoler un certain nombre de criminels mais prône également la contrainte pénale afin d'éviter la prison pour des délits mineurs.

Sur ce dernier point, l'ancien ministre de l'Education, Benoît Hamon pense qu'il faut sortir de la culture de la détention en faveur de peines alternatives à la détention (assignation à résidence, de liberté conditionnelle avec des bracelets électronique) pour les courtes peines. Car augmenter le nombre de place de prison ne règle pas pour autant la question de la surpopulation et ne répond pas au fait que la prison fabrique des délinquants, a-t-il expliqué.

Il propose au plan sanitaire la remise en cause du principe des 4 à 6 milliards d'euros octroyés aux entreprises et aux professions libérales pour financer les complémentaires santé, et de les réaffecter dans les remboursements.

Tout comme M. Valls et Montebourg, Benoît Hamon pense que l'UE doit prendre au sérieux les menaces de Trump que sont le désengagement des Etats-Unis notamment de la protection militaire de l'Europe". Selon lui cela invite à ce que l'Europe renforce son projet de défense commune.

"La France a la particularité d'être le dernier pays de l'UE à être membre du Conseil de sécurité des Nations unies et à disposer d'un outil de défense complet. Donc elle peut proposer qu'elle soit l'axe autour duquel nous construisons une stratégie de défense européenne", a proposé M. Hamon.

C'est là une opportunité pour l'Europe de resserrer les rangs et d'être en capacité de faire une étape décisive en manière d'intégration politique et de protection de son espace économique, a-t-il indiqué.

Concernant la Syrie, M. Hamon estime à l'instar de ses concurrents qu'il n'y a pas de solution politique avec Bachar El Assad. Et qu'il faudra discuter avec les sociétés arabes, les composantes de la société syrienne qui, "aujourd'hui, ne sont pas invitées à la discussion que mènent la Russie, la Turquie et l'Iran".

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France/Primaire gauche : Benoît Hamon jugé le plus convaincant du dernier débat télévisé, selon un sondage

Publié le 2017-01-21 à 05:52 | french.xinhuanet.com

PARIS, 20 janvier (Xinhua) -- L'ancien ministre français de l'Education, Benoît Hamon est jugé candidat le plus convaincant à l'issue du troisième et dernier débat télévisé qui a opposé jeudi soir les sept candidats de la primaire de la gauche à la présidentielle 2017, selon un sondage Elabe pour BFMTV.

M. Hamon est jugé plus convaincant par 29% des 1.156 téléspectateurs interrogés contre 28% pour Arnaud Montebourg et 21% pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls.

Lors de cet ultime débat du premier tour, les trois favoris des sondages se sont exprimés sur des sujets d'actualité relatifs à la récente sortie de Donald Trump, la crise syrienne et dévoilé leur politique en matière de santé, de sécurité liée à la lutte contre la délinquance etc.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls dit prendre "très au sérieux" les déclarations de Donald Trump qu'il qualifie de "déclaration de guerre". "Quand le président des Etats-Unis décide de donner des interviews où son projet est de casser l'Europe en saluant le Brexit et, voulant sortir de l'Alliance atlantique, il faut prendre ses mots au sérieux", a dit M. Valls, tout en invitant l'Europe à être forte.

Sur la crise syrienne, M. Valls estime qu'il n'y aura pas une solution durable en Syrie avec Bachar El Assad, responsable selon lui de la situation de crise dans laquelle se trouve ce pays. Il faut trouver une solution avec les puissances régionales et les pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, et la France a toujours un leadership a exercé, a-t-il indiqué.

Dans le domaine de la santé, l'ancien Premier ministre veut sauvegarder et conforter la sécurité sociale ainsi que l'hôpital public et développer les maisons de santé. Il promet au plan sécuritaire, notamment dans la lutte contre la délinquance, de lutter contre la surpopulation carcérale "qui fabrique des récidives" par la construction de 10000 places de prison.

Arnaud Montebourg partage la même proposition concernant la Syrie. Pour l'ancien ministre de l' Economie, Bachar El Assad a une responsabilité "croissante dans le martyr"

qu'a connu son peuple. Alors, il est évident qu'il n'y a pas de solution de paix durable en Syrie avec lui, a-t-il expliqué.

Quant à la question de la paix en Syrie, elle va se poser selon M. Montebourg entre les puissances internationales et les puissances régionales, de manière a équilibré des minorités de la Syrie.

Et face aux menaces de Donald Trump, M. Montebourg invite la France et l'UE à construire une stratégie. "L'UE est la première puissance économique si elle est capable de

s'unir. C'est-à-dire de faire autre chose qu'une politique de naïveté sur le plan du commerce international", a-t-il indiqué. L'ancien ministre de l'Economie propose par exemple à

l'UE d'utiliser comme levier la Cop21 pour construire la riposte à des attaques évidentes comme celle de Trump.

Autre stratégie pour l'UE : "la construction d'une alliance militaire européenne autonome, indépendante selon nos propres intérêts", a proposé le candidat. Dans le domaine de la santé, Montebourg veut rendre universel l'accès à la couverture dite complémentaire pour des personnes qui n'en ont pas les moyens. Car 36% des Français ont renoncé à des soins, faute de moyen, a-t-il indiqué.

Au plan sécuritaire, l'ancien ministre de l'Economie se dit favorable à la construction de prison, une nécessité pour isoler un certain nombre de criminels mais prône également la contrainte pénale afin d'éviter la prison pour des délits mineurs.

Sur ce dernier point, l'ancien ministre de l'Education, Benoît Hamon pense qu'il faut sortir de la culture de la détention en faveur de peines alternatives à la détention (assignation à résidence, de liberté conditionnelle avec des bracelets électronique) pour les courtes peines. Car augmenter le nombre de place de prison ne règle pas pour autant la question de la surpopulation et ne répond pas au fait que la prison fabrique des délinquants, a-t-il expliqué.

Il propose au plan sanitaire la remise en cause du principe des 4 à 6 milliards d'euros octroyés aux entreprises et aux professions libérales pour financer les complémentaires santé, et de les réaffecter dans les remboursements.

Tout comme M. Valls et Montebourg, Benoît Hamon pense que l'UE doit prendre au sérieux les menaces de Trump que sont le désengagement des Etats-Unis notamment de la protection militaire de l'Europe". Selon lui cela invite à ce que l'Europe renforce son projet de défense commune.

"La France a la particularité d'être le dernier pays de l'UE à être membre du Conseil de sécurité des Nations unies et à disposer d'un outil de défense complet. Donc elle peut proposer qu'elle soit l'axe autour duquel nous construisons une stratégie de défense européenne", a proposé M. Hamon.

C'est là une opportunité pour l'Europe de resserrer les rangs et d'être en capacité de faire une étape décisive en manière d'intégration politique et de protection de son espace économique, a-t-il indiqué.

Concernant la Syrie, M. Hamon estime à l'instar de ses concurrents qu'il n'y a pas de solution politique avec Bachar El Assad. Et qu'il faudra discuter avec les sociétés arabes, les composantes de la société syrienne qui, "aujourd'hui, ne sont pas invitées à la discussion que mènent la Russie, la Turquie et l'Iran".

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