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L'ONU déplore les violations des droits humains et l'impunité au Soudan du Sud (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com   2017-01-18 06:14:10      

JUBA, 17 janvier (Xinhua) -- Un rapport de l'ONU publié lundi indique que de graves violations des droits de l'homme, des meurtres et des viols collectifs, ainsi que l'impunité généralisée continuent sans relâche dans le pays déchiré par la guerre six mois après l'éclatement de la violence dans la capitale Juba en juillet 2016.

D'après le rapport publié conjointement par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme (HCDH), des violations graves du droit international humanitaire se sont produites pendant et après les combats de juillet.

"Les informations documentées et vérifiées par la Division des droits de l'homme suggèrent que des centaines de personnes, y compris des civils, ont été tuées et plusieurs autres blessées pendant les combats dans diverses régions de Juba", indique le rapport.

Le rapport affirme qu'il a documenté des témoignages de civils qui ont été soumis à des horribles abus de violence lors des combats.

Selon le rapport, des tueries et des arrestations ciblées, en particulier sur des hommes et des femmes de la tribu ethnique Nuer, ont été menées par des agents de sécurité sud-soudanaise.

En outre, le rapport note que le gouvernement a mené des fouilles maison-à-maison, avec les Nuers ayant des marques tribales sur leurs fronts particulièrement vulnérables, ajoutant que la localisation de certaines des personnes arrêtées reste inconnue.

L'UNMISS a indiqué avoir enregistré 217 cas de viol, dont des viols commis par APLS, MLPS/A-IO et d'autres groupes armés pendant et après les combats entre le 8 et le 25 juillet.

Les témoignages de personnes et de victimes indiquaient que la plupart des cas de violence sexuelle avaient été commis par des soldats de l'APLS, des policiers et des membres des services nationaux de sécurité, selon l'UNMISS, qui a averti que la situation des droits de l'homme demeure grave au Soudan du Sud, surtout dans les régions de Yambio et Yei de la haute Equatoria.

Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a reçu des informations crédibles faisant état de violations graves des droits de l'homme commises par l'APLS et le MPLS/A-IO à Yei et ses environs, y compris des meurtres, des violences sexuelles, des enlèvements et la destruction de biens civils.

Le rapport affirme en plus que les combats au début de ce mois à Yambio et dans les environs d'Equatoria occidentale ont entraîné un nouveau déplacement d'au moins 7.000 civils, principalement des femmes et des enfants.

"Les combats qui ont éclaté en juillet 2016 ont constitué un grave revers pour la paix au Soudan du Sud et ont montré à quel point la situation dans le pays est instable, avec des civils vivant sous le risque d'atrocités de masse", a déclaré le Haut Commissaire pour les Droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, cité dans le rapport.

Le colonel Santo Domic Chol, porte-parole intérimaire de l'APLS, a refusé de commenter sur le rapport, soutenant que l'armée doit encore recevoir le rapport de l'ONU avant de faire une déclaration.

Le Soudan du Sud est tombé dans la guerre civile en décembre 2013 après que le président Salva Kiir ait accusé son ancien vice-président Riek Machar de planifier un coup d'état contre lui. M. Machar a nié l'accusation mais a mobilisé une force rebelle plus tard.

Un accord de paix signé en août 2015 a conduit à la formation d'un gouvernement d'unité pour diriger la transition en avril dernier, qui a été rompu par les combats renouvelés en juillet 2016.

Des dizaines de milliers de Sud-Soudanais ont été tués, plus de deux millions de personnes déplacées et 4,6 millions de personnes gravement touchées par l'insécurité alimentaire depuis décembre 2013.

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L'ONU déplore les violations des droits humains et l'impunité au Soudan du Sud (SYNTHESE)

Publié le 2017-01-18 à 06:14 | french.xinhuanet.com

JUBA, 17 janvier (Xinhua) -- Un rapport de l'ONU publié lundi indique que de graves violations des droits de l'homme, des meurtres et des viols collectifs, ainsi que l'impunité généralisée continuent sans relâche dans le pays déchiré par la guerre six mois après l'éclatement de la violence dans la capitale Juba en juillet 2016.

D'après le rapport publié conjointement par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme (HCDH), des violations graves du droit international humanitaire se sont produites pendant et après les combats de juillet.

"Les informations documentées et vérifiées par la Division des droits de l'homme suggèrent que des centaines de personnes, y compris des civils, ont été tuées et plusieurs autres blessées pendant les combats dans diverses régions de Juba", indique le rapport.

Le rapport affirme qu'il a documenté des témoignages de civils qui ont été soumis à des horribles abus de violence lors des combats.

Selon le rapport, des tueries et des arrestations ciblées, en particulier sur des hommes et des femmes de la tribu ethnique Nuer, ont été menées par des agents de sécurité sud-soudanaise.

En outre, le rapport note que le gouvernement a mené des fouilles maison-à-maison, avec les Nuers ayant des marques tribales sur leurs fronts particulièrement vulnérables, ajoutant que la localisation de certaines des personnes arrêtées reste inconnue.

L'UNMISS a indiqué avoir enregistré 217 cas de viol, dont des viols commis par APLS, MLPS/A-IO et d'autres groupes armés pendant et après les combats entre le 8 et le 25 juillet.

Les témoignages de personnes et de victimes indiquaient que la plupart des cas de violence sexuelle avaient été commis par des soldats de l'APLS, des policiers et des membres des services nationaux de sécurité, selon l'UNMISS, qui a averti que la situation des droits de l'homme demeure grave au Soudan du Sud, surtout dans les régions de Yambio et Yei de la haute Equatoria.

Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a reçu des informations crédibles faisant état de violations graves des droits de l'homme commises par l'APLS et le MPLS/A-IO à Yei et ses environs, y compris des meurtres, des violences sexuelles, des enlèvements et la destruction de biens civils.

Le rapport affirme en plus que les combats au début de ce mois à Yambio et dans les environs d'Equatoria occidentale ont entraîné un nouveau déplacement d'au moins 7.000 civils, principalement des femmes et des enfants.

"Les combats qui ont éclaté en juillet 2016 ont constitué un grave revers pour la paix au Soudan du Sud et ont montré à quel point la situation dans le pays est instable, avec des civils vivant sous le risque d'atrocités de masse", a déclaré le Haut Commissaire pour les Droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, cité dans le rapport.

Le colonel Santo Domic Chol, porte-parole intérimaire de l'APLS, a refusé de commenter sur le rapport, soutenant que l'armée doit encore recevoir le rapport de l'ONU avant de faire une déclaration.

Le Soudan du Sud est tombé dans la guerre civile en décembre 2013 après que le président Salva Kiir ait accusé son ancien vice-président Riek Machar de planifier un coup d'état contre lui. M. Machar a nié l'accusation mais a mobilisé une force rebelle plus tard.

Un accord de paix signé en août 2015 a conduit à la formation d'un gouvernement d'unité pour diriger la transition en avril dernier, qui a été rompu par les combats renouvelés en juillet 2016.

Des dizaines de milliers de Sud-Soudanais ont été tués, plus de deux millions de personnes déplacées et 4,6 millions de personnes gravement touchées par l'insécurité alimentaire depuis décembre 2013.

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