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Le ministère de l'Éducation de Namibie transforme des tentes en salles de classe (REPORTAGE)

French.xinhuanet.com   2017-01-16 04:34:06      

WINDHOEK, 15 janvier (Xinhua) -- Jeudi à 10h30, alors que le soleil est à son zénith, les élèves s'assoient sous des tentes en périphérie de Windhoek pour leur deuxième jour d'école dans l'école Tobias Hainyeko.

"Nous donnons des cours sous des tentes depuis le début de la phase pilote de cette école", explique Brian Nabeni, principal de cette école.

Enseigner sous des tentes peut être difficile mais les enseignants font de leur mieux pour tirer le maximum des installations disponibles, indique M. Nabeni. "Nous ne pouvons pas attendre que les conditions soient favorables pour permettre l'éducation de la génération à venir", a-t-il indiqué.

Pour veiller à ce que tous les élèves puissent être scolarisés en bonne et due forme et répondre au manque de place dans les écoles, le ministère namibien de l'Éducation, des Arts et de la Culture organise des sessions de cours dans des tentes à Windhoek, la capitale du pays.

Dans le cadre de sa phase pilote, l'école Tobias Hayneko disposait de 12 tentes dressées sur un terrain sportif en 2015, et 12 autres y ont été ajoutées en 2016.

Le gouvernement fait face à un déficit d'infrastructures d'éducation pour accueillir l'afflux massif d'élèves, et les écoles en tentes sont apparues comme une solution.

"La région de Khomas connaît une hausse de sa population et un afflux important de migrants, et le ministère cherche des infrastructures alternatives, en l'occurrence des tentes, pour accueillir les élèves", explique Gerard Vries, directeur de l'Éducation, des Arts et de la Culture pour la région de Khomas.

Du fait de l'exode rural, le nombre d'habitants de Windhoek est en augmentation, en particulier dans les communautés informelles. Sur les 325.858 personnes qui vivent à Windhoek, plus de 110.000 vivent dans des communautés informelles, et on estime que près de 100.000 autres vivent dans des structures de bois et de zinc dans la seule communauté informelle de Havana, selon des informations récentes de l'Agence namibienne des statistiques.

Selon M. Vries, le ministère doit ainsi recourir à des tentes comme solution d'urgence. "Les tentes sont dressées pour former des écoles-projet, qui fonctionneront de manière temporaire en attendant la construction et le développement de structures scolaires permanentes", a déclaré M. Vries.

Face à un besoin énorme de développement des infrastructures, le gouvernement namibien a depuis donné la priorité au développement d'infrastructures éducatives afin de rémédier à la pénurie et de renforcer la prestation d'une éducation de qualité ouverte à tous, a déclaré la vice-ministre, Ester Anna Nghipondoka.

"Nous avons donné la priorité à la transformation de tentes de classe en structures permanentes, c'est pourquoi vous pouvez voir que la construction de salles de cours a débuté dans une partie de l'école, tandis que les cours se poursuivent de l'autre côté du site afin d'assurer la poursuite de l'apprentissage", a déclaré la vice-ministre lors d'une visite du site de cette école jeudi.

La construction de 24 salles de classe a débuté en 2016 à l'école Tobias Hainyeko. Et cette école n'est pas un cas isolé.

Dans la zone résidentielle d'Otjomuise dans la capitale, la première phase de construction de huit salles de classe au lycée de Westmont vient d'être achevée.

Le principal Brian Peterse a souligné que son école venait de se transformer, d'une installation de tentes en une structure permanente. "Je suis heureux et ravi que le gouvernement ait débloqué les fonds pour la construction de cette école. Nous n'avons plus à dispenser les leçons dans des tentes", a déclaré M. Pieterse.

Des projets sont en cours pour transformer davantage d'écoles en structures permanentes, selon M. Nghipondoka. "Cela comprend le collège de Havana dans la circonscription de Moses Garoeb, où 12 tentes ont été dressées. Le ministère a également obtenu la superficie de la Ferme 506 pour la construction d'écoles", ajoute-t-il.

Par ailleurs, les responsables locaux plaident pour l'apport d'éducation à cette communauté. Martin David, conseiller de la circonscription de Moses Garoeb, a souligné qu'il y avait une demande de sites d'éducation, car le nombre d'habitants dans la région augmente continuellement.

"Je suis ravi que le gouvernement ait fourni des tentes et qu'il transforme peu à peu les écoles de tentes en structures permanentes. Cela résoudra le problème des enfants déscolarisés dans la communauté informelle de Havana", a déclaré M. David.

En attendant, pour accélérer la construction d'écoles, "le ministère a décentralisé la gouvernance des projets d'investissement vers les bureaux régionaux. Cela permettra d'accélérer la prestation de services et le développement des infrastructures", a déclaré M. Nghipondoka.

Au cours de l'exercice 2016-2017, le ministère a alloué 838 millions de dollars namibiens (environ 62 millions de dollars USD), soit 6,6% de son budget total d'investissement, aux projets de développement.

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Le ministère de l'Éducation de Namibie transforme des tentes en salles de classe (REPORTAGE)

Publié le 2017-01-16 à 04:34 | french.xinhuanet.com

WINDHOEK, 15 janvier (Xinhua) -- Jeudi à 10h30, alors que le soleil est à son zénith, les élèves s'assoient sous des tentes en périphérie de Windhoek pour leur deuxième jour d'école dans l'école Tobias Hainyeko.

"Nous donnons des cours sous des tentes depuis le début de la phase pilote de cette école", explique Brian Nabeni, principal de cette école.

Enseigner sous des tentes peut être difficile mais les enseignants font de leur mieux pour tirer le maximum des installations disponibles, indique M. Nabeni. "Nous ne pouvons pas attendre que les conditions soient favorables pour permettre l'éducation de la génération à venir", a-t-il indiqué.

Pour veiller à ce que tous les élèves puissent être scolarisés en bonne et due forme et répondre au manque de place dans les écoles, le ministère namibien de l'Éducation, des Arts et de la Culture organise des sessions de cours dans des tentes à Windhoek, la capitale du pays.

Dans le cadre de sa phase pilote, l'école Tobias Hayneko disposait de 12 tentes dressées sur un terrain sportif en 2015, et 12 autres y ont été ajoutées en 2016.

Le gouvernement fait face à un déficit d'infrastructures d'éducation pour accueillir l'afflux massif d'élèves, et les écoles en tentes sont apparues comme une solution.

"La région de Khomas connaît une hausse de sa population et un afflux important de migrants, et le ministère cherche des infrastructures alternatives, en l'occurrence des tentes, pour accueillir les élèves", explique Gerard Vries, directeur de l'Éducation, des Arts et de la Culture pour la région de Khomas.

Du fait de l'exode rural, le nombre d'habitants de Windhoek est en augmentation, en particulier dans les communautés informelles. Sur les 325.858 personnes qui vivent à Windhoek, plus de 110.000 vivent dans des communautés informelles, et on estime que près de 100.000 autres vivent dans des structures de bois et de zinc dans la seule communauté informelle de Havana, selon des informations récentes de l'Agence namibienne des statistiques.

Selon M. Vries, le ministère doit ainsi recourir à des tentes comme solution d'urgence. "Les tentes sont dressées pour former des écoles-projet, qui fonctionneront de manière temporaire en attendant la construction et le développement de structures scolaires permanentes", a déclaré M. Vries.

Face à un besoin énorme de développement des infrastructures, le gouvernement namibien a depuis donné la priorité au développement d'infrastructures éducatives afin de rémédier à la pénurie et de renforcer la prestation d'une éducation de qualité ouverte à tous, a déclaré la vice-ministre, Ester Anna Nghipondoka.

"Nous avons donné la priorité à la transformation de tentes de classe en structures permanentes, c'est pourquoi vous pouvez voir que la construction de salles de cours a débuté dans une partie de l'école, tandis que les cours se poursuivent de l'autre côté du site afin d'assurer la poursuite de l'apprentissage", a déclaré la vice-ministre lors d'une visite du site de cette école jeudi.

La construction de 24 salles de classe a débuté en 2016 à l'école Tobias Hainyeko. Et cette école n'est pas un cas isolé.

Dans la zone résidentielle d'Otjomuise dans la capitale, la première phase de construction de huit salles de classe au lycée de Westmont vient d'être achevée.

Le principal Brian Peterse a souligné que son école venait de se transformer, d'une installation de tentes en une structure permanente. "Je suis heureux et ravi que le gouvernement ait débloqué les fonds pour la construction de cette école. Nous n'avons plus à dispenser les leçons dans des tentes", a déclaré M. Pieterse.

Des projets sont en cours pour transformer davantage d'écoles en structures permanentes, selon M. Nghipondoka. "Cela comprend le collège de Havana dans la circonscription de Moses Garoeb, où 12 tentes ont été dressées. Le ministère a également obtenu la superficie de la Ferme 506 pour la construction d'écoles", ajoute-t-il.

Par ailleurs, les responsables locaux plaident pour l'apport d'éducation à cette communauté. Martin David, conseiller de la circonscription de Moses Garoeb, a souligné qu'il y avait une demande de sites d'éducation, car le nombre d'habitants dans la région augmente continuellement.

"Je suis ravi que le gouvernement ait fourni des tentes et qu'il transforme peu à peu les écoles de tentes en structures permanentes. Cela résoudra le problème des enfants déscolarisés dans la communauté informelle de Havana", a déclaré M. David.

En attendant, pour accélérer la construction d'écoles, "le ministère a décentralisé la gouvernance des projets d'investissement vers les bureaux régionaux. Cela permettra d'accélérer la prestation de services et le développement des infrastructures", a déclaré M. Nghipondoka.

Au cours de l'exercice 2016-2017, le ministère a alloué 838 millions de dollars namibiens (environ 62 millions de dollars USD), soit 6,6% de son budget total d'investissement, aux projets de développement.

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