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Il est temps de lancer la mondialisation 2.0 (COMMENTAIRE)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2017-01-14 à 16:34


Le président-élu Donald Trump réagit à la question d'un journaliste lors de sa conférence de presse mercredi 11 janvier.(Xinhua/AFP/TIMOTHY A. CLARY)

BEIJING, 14 janvier (Xinhua) -- Une vague de protectionnisme semble avoir balayé l'Occident en 2016, comme en ont témoigné le référendum pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) et l'élection de Donald Trump en tant que président des Etats-Unis.

Cependant, le passage à des politiques et à des économies repliées sur les pays ne devrait pas être considéré comme un symptôme de la fin de la mondialisation, mais plutôt comme le signe qu'il est temps de passer à la mondialisation 2.0.

Il est indéniable que la version actuelle de la mondialisation a des failles, malgré les immenses réussites qu'elle a obtenues au cours des dernières décennies. Sans cela, l'année 2016 n'aurait pas été marquée par autant d'événements inattendus, qui ont été considérés comme le résultat de la colère et de la frustration des peuples.

Le creusement des écarts de richesse dans le monde pose un grave problème. A l'heure où le capital joue un rôle croissant, les riches ne cessent de s'enrichir et les pauvres sont de plus en plus pauvres. La possession d'actifs est ce qui rend immensément riche, et non la diligence ou l'intelligence. Ainsi, le monde semble dénué de justice.

L'accroissement des échanges dans le monde entraîne également des problèmes liés au racisme. Les migrations transfrontalières sont de plus en plus faciles et fréquentes, et saluer un nouveau voisin d'une origine ethnique différente ou un nouveau collègue d'une autre religion n'a plus rien d'exceptionnel. Cela ne dérange personne lorsque l'économie est florissante, mais en temps de récession, les nouveaux arrivants sont systématiquement accusés de voler le travail de la population locale.

Cependant, face aux imperfections de la mondialisation, fermer les portes n'a jamais été et ne sera jamais une solution viable. Loin de là.

Aux Etats-Unis, le souhait de Donald Trump de construire un mur gigantesque à la frontière avec le Mexique et de faire payer l'addition à son voisin du Sud ne fera qu'aggraver les problèmes d'immigration du pays.

Au Royaume-Uni, la livre sterling s'est effondrée et le statut de Londres en tant que centre financier international a été sérieusement remis en question, avant même que l'article 50 du Traité de Lisbonne n'ait été activé.

Dans d'autres parties de l'Europe, où le mouvement anti-mondialiste gagne du terrain, des voix de rejet ont également été entendues. En France, le "burkini", un maillot de bain recouvrant intégralement le corps, porté par certaines femmes musulmanes, a été interdit l'été dernier dans une trentaine de villes. Ces arrêtés municipaux ont par la suite suscité un débat public et été rejetés par le Conseil d'Etat.

Pour que la mondialisation s'adapte aux circonstances actuelles, le monde a besoin de lancer sa version 2.0.

La nouvelle version devrait reposer sur un modèle de répartition des richesses plus équitable, accroître la participation des pays en développement et leur apporter davantage de bénéfices. Il faut remédier à la polarisation des richesses, qui menace la stabilité et le développement du monde.

L'intégration, et non la séparation, devrait rester la principale tendance. Seule l'intégration efficace d'acteurs issus de milieux différents peut permettre au monde d'avancer à un rythme sain. Une politique plus inclusive en matière d'immigration devrait être envisagée, moyennant des directives minutieusement élaborées et une plus grande patience.

La mondialisation n'est pas encore devenue un modèle idéal. Mais elle pourrait l'être avec les efforts conjugués de tous.

Lire aussi :

Commentaire G20 : il est grand temps de redynamiser la mondialisation contre le protectionnisme

HANGZHOU, 2 septembre (Xinhua) -- Une retraite de la mondialisation est un danger avéré et actuel pour l'économie internationale. Le prochain sommet du G20 donne l'opportunité de se rallier contre le protectionnisme.

 
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French.xinhuanet.com | Publié le 2017-01-14 à 16:34


Le président-élu Donald Trump réagit à la question d'un journaliste lors de sa conférence de presse mercredi 11 janvier.(Xinhua/AFP/TIMOTHY A. CLARY)

BEIJING, 14 janvier (Xinhua) -- Une vague de protectionnisme semble avoir balayé l'Occident en 2016, comme en ont témoigné le référendum pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) et l'élection de Donald Trump en tant que président des Etats-Unis.

Cependant, le passage à des politiques et à des économies repliées sur les pays ne devrait pas être considéré comme un symptôme de la fin de la mondialisation, mais plutôt comme le signe qu'il est temps de passer à la mondialisation 2.0.

Il est indéniable que la version actuelle de la mondialisation a des failles, malgré les immenses réussites qu'elle a obtenues au cours des dernières décennies. Sans cela, l'année 2016 n'aurait pas été marquée par autant d'événements inattendus, qui ont été considérés comme le résultat de la colère et de la frustration des peuples.

Le creusement des écarts de richesse dans le monde pose un grave problème. A l'heure où le capital joue un rôle croissant, les riches ne cessent de s'enrichir et les pauvres sont de plus en plus pauvres. La possession d'actifs est ce qui rend immensément riche, et non la diligence ou l'intelligence. Ainsi, le monde semble dénué de justice.

L'accroissement des échanges dans le monde entraîne également des problèmes liés au racisme. Les migrations transfrontalières sont de plus en plus faciles et fréquentes, et saluer un nouveau voisin d'une origine ethnique différente ou un nouveau collègue d'une autre religion n'a plus rien d'exceptionnel. Cela ne dérange personne lorsque l'économie est florissante, mais en temps de récession, les nouveaux arrivants sont systématiquement accusés de voler le travail de la population locale.

Cependant, face aux imperfections de la mondialisation, fermer les portes n'a jamais été et ne sera jamais une solution viable. Loin de là.

Aux Etats-Unis, le souhait de Donald Trump de construire un mur gigantesque à la frontière avec le Mexique et de faire payer l'addition à son voisin du Sud ne fera qu'aggraver les problèmes d'immigration du pays.

Au Royaume-Uni, la livre sterling s'est effondrée et le statut de Londres en tant que centre financier international a été sérieusement remis en question, avant même que l'article 50 du Traité de Lisbonne n'ait été activé.

Dans d'autres parties de l'Europe, où le mouvement anti-mondialiste gagne du terrain, des voix de rejet ont également été entendues. En France, le "burkini", un maillot de bain recouvrant intégralement le corps, porté par certaines femmes musulmanes, a été interdit l'été dernier dans une trentaine de villes. Ces arrêtés municipaux ont par la suite suscité un débat public et été rejetés par le Conseil d'Etat.

Pour que la mondialisation s'adapte aux circonstances actuelles, le monde a besoin de lancer sa version 2.0.

La nouvelle version devrait reposer sur un modèle de répartition des richesses plus équitable, accroître la participation des pays en développement et leur apporter davantage de bénéfices. Il faut remédier à la polarisation des richesses, qui menace la stabilité et le développement du monde.

L'intégration, et non la séparation, devrait rester la principale tendance. Seule l'intégration efficace d'acteurs issus de milieux différents peut permettre au monde d'avancer à un rythme sain. Une politique plus inclusive en matière d'immigration devrait être envisagée, moyennant des directives minutieusement élaborées et une plus grande patience.

La mondialisation n'est pas encore devenue un modèle idéal. Mais elle pourrait l'être avec les efforts conjugués de tous.

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