France/Primaire gauche : Montebourg jugé le plus convaincant, selon un sondage

Publié le 2017-01-13 à 19:34 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 13 janvier (Xinhua) -- L'ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg est jugé le candidat le plus convaincant à l'issue du premier débat télévisé qui a opposé jeudi soir les sept candidats de la primaire de la gauche, selon un sondage Elabe pour BFMTV.

M. Montebourg est ainsi jugé plus convaincant par 29% des 1.117 téléspectateurs interrogés contre 26% pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls et 20% pour le député et ancien ministre Benoît Hamon.

Les trois favoris des sondages ont abordé lors de ce premier débat des questions relatives à la sécurité, à l'économie comme au chômage, à la fiscalité ou encore la loi travail qui a fait l'objet d'une forte contestation des syndicats et des mouvements de jeunesse pendant des mois en France.

Manuel Valls a dit s'inscrire dans la continuité pour soutenir la compétitivité au plan économique. "Il faut investir, rémunérer le travail, maîtriser la dépense publique et financer les grandes priorités que sont la sécurité, l'école, la santé", a-t-il défendu.

Le candidat Valls veut également donner du pouvoir d'achat aux couches populaires par la baisse des impôts et la défiscalisation des heures supplémentaires. Car "l'impôt sur les classes moyennes et les couches populaires a sacrement augmenté entre 2010 et 2014", a-t-il reconnu.

Il a promis de lutter contre la pauvreté par l'emploi mais aussi par une fusion des "minima sociaux pour qu'ils soient plus efficaces", ainsi que par la formation avec, notamment, le compte personnel d'activité qui se met en œuvre.

Sur la loi travail toujours critiquée par les syndicats, M. Valls a dit avoir assumé les "explications ratées" de ladite loi. Mais, a-t-il ajouté, cette loi est une avancée à travers la négociation dans l'entreprise, le compte personnel d'activité, le compte pénibilité et la garantie jeune".

Autre sujet d'actualité, la lutte contre le terrorisme. L'ancien ministre a promis de veiller s'il est élu à rassembler les Français autour de la lutte contre le terrorisme et à donner encore plus de moyens aux forces de sécurité, aux services de renseignement et aux armées. Mais également à prolonger l'état d'urgence autant que nécessaire.

"Les perquisitions administratives, le travail de renseignement, les arrestations qui sont menés devront se poursuivre. Il faudra engager 15 à 16 milliards dans les dix ans qui viennent pour financer la justice, nos forces de sécurité et l'armée", a dit l'ancien Premier ministre.

Sur cette question, M. Montebourg propose comme alternative à l'état d'urgence qui ne doit être permanent un "état de protection permanent" avec la création d'un parquet national antiterroriste et l'embauche de 12.000 policiers et gendarmes supplémentaires.

Selon lui, la seule riposte efficace face au terrorisme, c'est l'unité nationale. "C'est pourquoi", a-t-il dit, "j'ai proposé le service national civil, militaire, humanitaire pour toute la jeunesse française afin qu'elle puisse refaire corps autour du même drapeau, reprendre le chemin du brassage quelque soit son milieu et ses origines".

L'appareil de lutte contre le terrorisme a été certes "remusclé", mais beaucoup reste à faire. Par exemple, 14.000 personnes doivent être surveillées en permanence et l'on ne dispose que de 4.000 agents sur le terrain, a fait savoir le candidat.

Arnaud Montebourg s'est engagé au plan économique à réduire le taux de chômage par la relance économique et écologique, en investissant dans les infrastructures (routes, fibre numérique, chemin de fer, rénovation thermique des bâtiments) et remettre ainsi au travail les PME, l'artisanat, la filière du BTP.

Les investissements feront repartir la croissance, revenir de l'emploi et améliorer les équilibres financiers. Car plus on est nombreux à travailler plus on contribue aux caisses publiques, a-t-il indiqué.

Toujours dans le cadre de la relance de l'économie, Montebourg propose de redonner du pouvoir d'achat aux petits salariés et aux petites retraites, en abaissant la CSG. La question de la feuille de paie et celle de l'investissement sont selon lui, la seule clé du redémarrage.

Quant à la controversée loi travail, l'ancien ministre de l'Economie compte l'abroger. "Cette loi n'a pas été discutée ni avec les organisations syndicales ni au Parlement à cause du coup de force à travers le 49.3 et elle organise la concurrence entre les entreprises d'une même branche dans le même secteur, à la baisse sur le niveau des rémunérations des salariés", a-t-il expliqué.

Benoît Hamon entend aussi abroger la loi travail s'il est élu, notamment à cause des dispositions qui facilitent le licenciement et fragilisent donc les salariés. S'y ajoute le fait que cette loi facilite également le recours à des heures supplémentaires moins bien payées par simple accord d'entreprise, a noté M. Hamon tout en promettant de rétablir la hiérarchie des normes et de repenser l'organisation du travail.

Au plan fiscal, le député socialiste propose de fusionner la fiscalité sur le patrimoine, c'est-à-dire faire en sorte que l'ISF et la taxe foncière soient réunis et contribuent à la première étape du financement du revenu universel d'existence pour les jeunes.

Ce revenu universel d'existence d'un montant de 750 euros par mois pour tous les Français est l'une des propositions phares de M. Hamon. Selon le candidat, cela se fera par étape, dans un premier temps par l'automatisation et la valorisation du RSA de 10% (600 euros) pour les 18-25 ans.

"La révolution numérique change déjà notre rapport au travail et celui des nouvelles générations. A échéance de quelques années, ce sont près de 10% des emplois en France qui sont menacés de disparition. Le revenu universel d'existence est ce nouveau pilier de la protection sociale que je veux pour la nouvelle génération", a-t-il expliqué.

Dans la lutte contre le terrorisme, M. Hamon reconnaît que l'actuel gouvernement a haussé le niveau et les capacités d'intervention de la justice et des forces de l'ordre. Il estime donc inopportun de prolonger continuellement l'état d'urgence.

Selon un sondage Harris Interactive pour France Télévision publié en début décembre, Manuel Valls est crédité de 45% des intentions de vote au premier tour de la primaire de la gauche, suivi d'Arnaud Montebourg (28%) et de Benoît Hamon (11%).

La primaire de la gauche qui met en compétition sept candidats dont une seule femme est prévue les 22 et 29 janvier prochains.

Lire aussi:

>>> France/Primaire de gauche : Défense, fiscalité, laïcité, refondation de l'Europe sont les grands axes du programme de Manuel Valls

PARIS, 3 janvier (Xinhua) -- L'ancien Premier ministre français désormais candidat à la primaire de la gauche, a présenté ce mardi à Paris son programme de campagne axé notamment sur un renforcement du budget de la Défense, l'instauration de la défiscalisation des heures supplémentaires ou encore une refondation de l'Europe.

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France/Primaire gauche : Montebourg jugé le plus convaincant, selon un sondage

Publié le 2017-01-13 à 19:34 | french.xinhuanet.com

PARIS, 13 janvier (Xinhua) -- L'ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg est jugé le candidat le plus convaincant à l'issue du premier débat télévisé qui a opposé jeudi soir les sept candidats de la primaire de la gauche, selon un sondage Elabe pour BFMTV.

M. Montebourg est ainsi jugé plus convaincant par 29% des 1.117 téléspectateurs interrogés contre 26% pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls et 20% pour le député et ancien ministre Benoît Hamon.

Les trois favoris des sondages ont abordé lors de ce premier débat des questions relatives à la sécurité, à l'économie comme au chômage, à la fiscalité ou encore la loi travail qui a fait l'objet d'une forte contestation des syndicats et des mouvements de jeunesse pendant des mois en France.

Manuel Valls a dit s'inscrire dans la continuité pour soutenir la compétitivité au plan économique. "Il faut investir, rémunérer le travail, maîtriser la dépense publique et financer les grandes priorités que sont la sécurité, l'école, la santé", a-t-il défendu.

Le candidat Valls veut également donner du pouvoir d'achat aux couches populaires par la baisse des impôts et la défiscalisation des heures supplémentaires. Car "l'impôt sur les classes moyennes et les couches populaires a sacrement augmenté entre 2010 et 2014", a-t-il reconnu.

Il a promis de lutter contre la pauvreté par l'emploi mais aussi par une fusion des "minima sociaux pour qu'ils soient plus efficaces", ainsi que par la formation avec, notamment, le compte personnel d'activité qui se met en œuvre.

Sur la loi travail toujours critiquée par les syndicats, M. Valls a dit avoir assumé les "explications ratées" de ladite loi. Mais, a-t-il ajouté, cette loi est une avancée à travers la négociation dans l'entreprise, le compte personnel d'activité, le compte pénibilité et la garantie jeune".

Autre sujet d'actualité, la lutte contre le terrorisme. L'ancien ministre a promis de veiller s'il est élu à rassembler les Français autour de la lutte contre le terrorisme et à donner encore plus de moyens aux forces de sécurité, aux services de renseignement et aux armées. Mais également à prolonger l'état d'urgence autant que nécessaire.

"Les perquisitions administratives, le travail de renseignement, les arrestations qui sont menés devront se poursuivre. Il faudra engager 15 à 16 milliards dans les dix ans qui viennent pour financer la justice, nos forces de sécurité et l'armée", a dit l'ancien Premier ministre.

Sur cette question, M. Montebourg propose comme alternative à l'état d'urgence qui ne doit être permanent un "état de protection permanent" avec la création d'un parquet national antiterroriste et l'embauche de 12.000 policiers et gendarmes supplémentaires.

Selon lui, la seule riposte efficace face au terrorisme, c'est l'unité nationale. "C'est pourquoi", a-t-il dit, "j'ai proposé le service national civil, militaire, humanitaire pour toute la jeunesse française afin qu'elle puisse refaire corps autour du même drapeau, reprendre le chemin du brassage quelque soit son milieu et ses origines".

L'appareil de lutte contre le terrorisme a été certes "remusclé", mais beaucoup reste à faire. Par exemple, 14.000 personnes doivent être surveillées en permanence et l'on ne dispose que de 4.000 agents sur le terrain, a fait savoir le candidat.

Arnaud Montebourg s'est engagé au plan économique à réduire le taux de chômage par la relance économique et écologique, en investissant dans les infrastructures (routes, fibre numérique, chemin de fer, rénovation thermique des bâtiments) et remettre ainsi au travail les PME, l'artisanat, la filière du BTP.

Les investissements feront repartir la croissance, revenir de l'emploi et améliorer les équilibres financiers. Car plus on est nombreux à travailler plus on contribue aux caisses publiques, a-t-il indiqué.

Toujours dans le cadre de la relance de l'économie, Montebourg propose de redonner du pouvoir d'achat aux petits salariés et aux petites retraites, en abaissant la CSG. La question de la feuille de paie et celle de l'investissement sont selon lui, la seule clé du redémarrage.

Quant à la controversée loi travail, l'ancien ministre de l'Economie compte l'abroger. "Cette loi n'a pas été discutée ni avec les organisations syndicales ni au Parlement à cause du coup de force à travers le 49.3 et elle organise la concurrence entre les entreprises d'une même branche dans le même secteur, à la baisse sur le niveau des rémunérations des salariés", a-t-il expliqué.

Benoît Hamon entend aussi abroger la loi travail s'il est élu, notamment à cause des dispositions qui facilitent le licenciement et fragilisent donc les salariés. S'y ajoute le fait que cette loi facilite également le recours à des heures supplémentaires moins bien payées par simple accord d'entreprise, a noté M. Hamon tout en promettant de rétablir la hiérarchie des normes et de repenser l'organisation du travail.

Au plan fiscal, le député socialiste propose de fusionner la fiscalité sur le patrimoine, c'est-à-dire faire en sorte que l'ISF et la taxe foncière soient réunis et contribuent à la première étape du financement du revenu universel d'existence pour les jeunes.

Ce revenu universel d'existence d'un montant de 750 euros par mois pour tous les Français est l'une des propositions phares de M. Hamon. Selon le candidat, cela se fera par étape, dans un premier temps par l'automatisation et la valorisation du RSA de 10% (600 euros) pour les 18-25 ans.

"La révolution numérique change déjà notre rapport au travail et celui des nouvelles générations. A échéance de quelques années, ce sont près de 10% des emplois en France qui sont menacés de disparition. Le revenu universel d'existence est ce nouveau pilier de la protection sociale que je veux pour la nouvelle génération", a-t-il expliqué.

Dans la lutte contre le terrorisme, M. Hamon reconnaît que l'actuel gouvernement a haussé le niveau et les capacités d'intervention de la justice et des forces de l'ordre. Il estime donc inopportun de prolonger continuellement l'état d'urgence.

Selon un sondage Harris Interactive pour France Télévision publié en début décembre, Manuel Valls est crédité de 45% des intentions de vote au premier tour de la primaire de la gauche, suivi d'Arnaud Montebourg (28%) et de Benoît Hamon (11%).

La primaire de la gauche qui met en compétition sept candidats dont une seule femme est prévue les 22 et 29 janvier prochains.

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PARIS, 3 janvier (Xinhua) -- L'ancien Premier ministre français désormais candidat à la primaire de la gauche, a présenté ce mardi à Paris son programme de campagne axé notamment sur un renforcement du budget de la Défense, l'instauration de la défiscalisation des heures supplémentaires ou encore une refondation de l'Europe.

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