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Bénin : les différentes divinités du culte vodoun célébrées à Ouidah

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2017-01-13 à 02:13

Des adeptes de vodoun célèbrent les divinités du culte vodoun, à Ouidah, au Bénin, le 10 janvier 2017. (Xinhua/Seraphin Zounyekpe)

Des milliers de Béninois et de touristes étrangers ont magnifié, loué et célébré les différentes divinités du culte vodoun, ce mardi, sur la plage du Porte du non-retour de Ouidah, ville historique située environ à une quarantaine de km au Sud-Ouest de Cotonou, capitale économique béninoise.

Très tôt ce mardi matin, plusieurs centaines de dignitaires des divinités Mamy Watta (déesse de l'eau), Ashina (dieu du tonnerre), Sakpata (dieu de la terre), Ogou (dieu du fer), Kokou (dieu guerrier) et d'autres comme les Zangbeto (gardiens de la nuit), les Kouvito (revenants), ont accueilli dans les rues, sur la plage près de la porte non-retour et même dans les couvents, des milliers de Béninois et des touristes africains, européens, américains, haïtiens et brésiliens, qui ont investis la ville, dans une liesse et d'une grande joie à travers des cérémonies officielles, libations, processions et d'immolation de plusieurs béliers pour conjurer le mauvais sort et bénir le pays.

"Nous sommes très fiers d'accueillir sur le sol de notre ville historique de Ouidah, les gens de la diaspora, notamment les Antillais, les Européens, la Haïtiens, les Brésiliens et les Américains, toujours préoccupés par le retour à leur source ancestrales et constamment à la recherche de leur identité originale", s'est réjoui, Sévérin Adjovi, le maire de la ville de Ouidah.

Pour ce premier citoyen de cette cité historique, "le vodoun vient nous rappeler qu'il est le ciment de notre culture typiquement africaine et la base d'un rayonnement sans pareil ou tous ensembles nous nous sentons fils et filles d'une même civilisation caractérisée par sa richesse en coutume, en croyance et en patrimoine immatériel obéissant à des règles précis et sans contestation".

Selon le ministre béninois de la Décentralisation et de la Gouvernance locale, Barnabé Dassigli, cette célébration des religions endogènes, est l'occasion de promouvoir les différents cultes traditionnels du pays.

"Le Vodoun est notre identité, nous devons en être fier et l'exprimer", a-t-il déclaré, estimant que tous les Béninois, peu importe leur religion, "portent dans leur cœur" cette tradition "même s'ils n'étaient pas de fervents pratiquants au grand jour".

Au Bénin, pendant longtemps, le vodoun relevait de considération hautement diabolique, d'obscurantisme et purement de fétichisme avec son cortège de péjoratif diamétralement opposé aux religions importées, notamment le christianisme. Mais le pays est entré depuis deux décennies dans une dynamique caractérisée par la valorisation de cette richesse culturelle et cultuelles.

"Toutes les Constitutions de la République du Dahomey puis du Bénin, de 1959 à nos jours, ont invariablement proclamé le caractère laïc de l'Etat. Cela veut dire que l'État dahoméen, béninois, ne privilégie aucune religion par rapport aux autres, qu'il ne désavantage aucune religion par rapport aux autres, qu'il se tient à égale distance de toutes les religions dans leur pratique par les citoyens, dans le respect des lois en vigueur. Or, jusqu'à la Conférence des Forces Vives de la Nation en 1990, le christianisme et l'islam ont plusieurs jours de fête pour commémorer des personnalités ou des moments de leur histoire. C'est donc une question d'équité que d'accorder aux religions endogènes pratiquées par une large frange de la population béninoise, ne serait-ce qu'un jour de fête", a expliqué, l'ancien président, Nicéphore Soglo.

Ainsi, le gouvernement béninois, sous l'impulsion de l'ancien président, a institué depuis 1993, la célébration le 10 janvier de chaque année, de la fête des religions endogènes en vue de promouvoir et de développer les valeurs traditionnelles du pays.

Selon des statistiques, près de 37% de la population béninoise, estimée à plus de 10 millions d'habitants, pratiquent des religions traditionnelles, alors que les catholiques représentent 27%, les musulmans 24% et les protestants 12%.

 
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Bénin : les différentes divinités du culte vodoun célébrées à Ouidah

French.xinhuanet.com | Publié le 2017-01-13 à 02:13

Des adeptes de vodoun célèbrent les divinités du culte vodoun, à Ouidah, au Bénin, le 10 janvier 2017. (Xinhua/Seraphin Zounyekpe)

Des milliers de Béninois et de touristes étrangers ont magnifié, loué et célébré les différentes divinités du culte vodoun, ce mardi, sur la plage du Porte du non-retour de Ouidah, ville historique située environ à une quarantaine de km au Sud-Ouest de Cotonou, capitale économique béninoise.

Très tôt ce mardi matin, plusieurs centaines de dignitaires des divinités Mamy Watta (déesse de l'eau), Ashina (dieu du tonnerre), Sakpata (dieu de la terre), Ogou (dieu du fer), Kokou (dieu guerrier) et d'autres comme les Zangbeto (gardiens de la nuit), les Kouvito (revenants), ont accueilli dans les rues, sur la plage près de la porte non-retour et même dans les couvents, des milliers de Béninois et des touristes africains, européens, américains, haïtiens et brésiliens, qui ont investis la ville, dans une liesse et d'une grande joie à travers des cérémonies officielles, libations, processions et d'immolation de plusieurs béliers pour conjurer le mauvais sort et bénir le pays.

"Nous sommes très fiers d'accueillir sur le sol de notre ville historique de Ouidah, les gens de la diaspora, notamment les Antillais, les Européens, la Haïtiens, les Brésiliens et les Américains, toujours préoccupés par le retour à leur source ancestrales et constamment à la recherche de leur identité originale", s'est réjoui, Sévérin Adjovi, le maire de la ville de Ouidah.

Pour ce premier citoyen de cette cité historique, "le vodoun vient nous rappeler qu'il est le ciment de notre culture typiquement africaine et la base d'un rayonnement sans pareil ou tous ensembles nous nous sentons fils et filles d'une même civilisation caractérisée par sa richesse en coutume, en croyance et en patrimoine immatériel obéissant à des règles précis et sans contestation".

Selon le ministre béninois de la Décentralisation et de la Gouvernance locale, Barnabé Dassigli, cette célébration des religions endogènes, est l'occasion de promouvoir les différents cultes traditionnels du pays.

"Le Vodoun est notre identité, nous devons en être fier et l'exprimer", a-t-il déclaré, estimant que tous les Béninois, peu importe leur religion, "portent dans leur cœur" cette tradition "même s'ils n'étaient pas de fervents pratiquants au grand jour".

Au Bénin, pendant longtemps, le vodoun relevait de considération hautement diabolique, d'obscurantisme et purement de fétichisme avec son cortège de péjoratif diamétralement opposé aux religions importées, notamment le christianisme. Mais le pays est entré depuis deux décennies dans une dynamique caractérisée par la valorisation de cette richesse culturelle et cultuelles.

"Toutes les Constitutions de la République du Dahomey puis du Bénin, de 1959 à nos jours, ont invariablement proclamé le caractère laïc de l'Etat. Cela veut dire que l'État dahoméen, béninois, ne privilégie aucune religion par rapport aux autres, qu'il ne désavantage aucune religion par rapport aux autres, qu'il se tient à égale distance de toutes les religions dans leur pratique par les citoyens, dans le respect des lois en vigueur. Or, jusqu'à la Conférence des Forces Vives de la Nation en 1990, le christianisme et l'islam ont plusieurs jours de fête pour commémorer des personnalités ou des moments de leur histoire. C'est donc une question d'équité que d'accorder aux religions endogènes pratiquées par une large frange de la population béninoise, ne serait-ce qu'un jour de fête", a expliqué, l'ancien président, Nicéphore Soglo.

Ainsi, le gouvernement béninois, sous l'impulsion de l'ancien président, a institué depuis 1993, la célébration le 10 janvier de chaque année, de la fête des religions endogènes en vue de promouvoir et de développer les valeurs traditionnelles du pays.

Selon des statistiques, près de 37% de la population béninoise, estimée à plus de 10 millions d'habitants, pratiquent des religions traditionnelles, alors que les catholiques représentent 27%, les musulmans 24% et les protestants 12%.

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