french.xinhuanet.com

Brésil : les leaders d'une émeute dans une prison seront transférés dans des prisons fédérales

Publié le 2017-01-04 à 10:50 | french.xinhuanet.com

Taille du Texte
T+ | T-

RSS

Partager


Une semaine d'actualités en images (du 26 décembre 2016 au 1er janvier 2017)

Ban Ki-moon quitte le siège des Nations Unies

BRASILIA, 3 janvier (Xinhua) -- Les leaders de l'émeute, qui a éclaté dans la prison de Manaus le 1er janvier, faisant 56 morts et 184 arrêtés parmi les prisonniers, seront transférés dans des prisons fédérales dans les semaines à venir, ont annoncé le ministre de la Justice Alexandre de Moraes et le gouverneur de l'Etat d'Amazonas José Melo.

Lors d'une conférence de presse tenue lundi soir, M. de Moraes a indiqué que ces transferts seraient effectués le plus rapidement possible, à la demande du gouvernement d'Amazonas, et qu'aucune force de sécurité supplémentaire ne serait déployée en conséquence.

L'émeute dans le complexe pénitentiaire Anisio Jobim a éclaté le 1er janvier et a duré plus de 17 heures. Le groupe criminel local "Familia del Norte" a attaqué des membres du gang du "Primer Comando de la Capital" (PCC) de Sao Paulo et en a exécuté un grand nombre afin de détruire la main mise du groupe dans la région.

"Il n'y a pas de situation d'insécurité publique. Il y a eu une situation difficile, beaucoup de morts dans le complexe, mais cela ne s'est pas répandu à l'extérieur. Donc il n'y a pas besoin de renforts", a ajouté M. de Moraes.

A la fin de l'année 2016, le gouvernement a augmenté le budget pour la construction et la modernisation du système carcéral brésilien, afin d'éviter le surpeuplement.

Le secrétaire à la Sécurité publique d'Amazonas, Carlos Fontes, a indiqué aux médias que la prison avait une capacité de 592 personnes, mais contenait 1.224 personnes.

M. De Moraes a déclaré que des fonds seraient alloués au gouvernement d'Amazonas pour construire 1.200 places supplémentaires, afin de mieux séparer les détenus très violents.

"Il y a un problème beaucoup plus profond, qui est l'entrée des armes dans les centres de détention, en raison de la corruption", a-t-il ajouté. "Sur les 56 morts, moins de la moitié avaient des liens avec une organisation ou un groupe criminel".

Les médias brésiliens ont avancé que cette guerre des gangs était liée à leur lutte pour le contrôle des routes de la drogue en Bolivie, au Pérou et en Colombie.

Lire aussi:

>>> Brésil : une mutinerie dans une prison fait au moins 60 morts

RIO DE JANEIRO, 2 janvier (Xinhua) -- Au moins 60 personnes ont été tuées durant une mutinerie qui a duré près de 17 heures dans une prison de Manaus, une ville du nord du Brésil, ont annoncé lundi les autorités.

010020070770000000000000011107421359539741