Le Brexit ne changera rien aux relations entre la Chine et l'UE, selon l'ancien président de la BCE

Publié le 2016-12-08 à 11:06 | french.xinhuanet.com

Taille du Texte
T+ | T-

RSS

Partager


 

 

LONDRES, 7 décembre (Xinhua) -- L'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a indiqué mercredi qu'il s'attendait à ce que les relations entre la Chine et l'Union européenne (UE) restent les mêmes à la suite de la sortie du Royaume-Uni de l'UE (Brexit).

Prédécesseur du président actuel de la BCE Mario Draghi à la tête de cette institution de 2003 à 2011, M. Trichet a indiqué à Xinhua que la Chine "avait toujours considéré l'Europe comme un acteur très important dans l'économie mondiale". "Je ne vois pas comment le Brexit pourrait y changer quelque chose."

Il a ajouté qu'il s'attendait à ce que les relations entre le Royaume-Uni et l'UE gardent des caractéristiques similaires.

"Pour ce qui est de l'UE, nous saurons mieux quand nous connaîtrons la décision du gouvernement britannique et quand l'Article 50 sera activé. Je m'attends à une grande continuité dans les relations", a-t-il indiqué.

M. Trichet a ensuite prononcé un discours lors d'une réunion organisée par l'Association internationale des marchés de capitaux (ICMA) dans le centre de Londres, dans lequel il a indiqué que la démission mercredi du Premier ministre italien Matteo Renzi à la suite du rejet par référendum de sa proposition de réforme structurelle n'était pas le signe que les Italiens souhaitaient quitter l'UE ou la zone euro.

"Je reste absolument convaincu que le peuple italien, quand le temps sera venu, dira clairement qu'il ne veut pas quitter l'UE", a indiqué M. Trichet.

Il a en outre commenté plusieurs domaines relevant des politiques des banques centrales mondiales, soulignant que les banques centrales des grandes économies avancées avaient convergé vers une politique visant une inflation d'environ 2% afin de maintenir la stabilité des prix.

"C'est un changement majeur, car nous n'avions pas une telle convergence auparavant. Ce n'est pas la décision d'un collège de grandes banques centrales qui aurait proposé de converger vers une inflation de 2%, non, cela a été une évolution naturelle décidée par chaque pays de manière décentralisée", a souligné M. Trichet.

La convergence de cette politique a été la réponse à des "eaux extrêmement troubles où la volatilité s'est érigée en ennemie" et "illustre la volonté des banques centrales de rester une ancre de stabilité dans un monde qui s'est montré potentiellement très volatile et dangereux".

De nombreuses banques centrales ont aussi mené des politiques d'orientation indiquant aux acteurs des marchés la direction dans laquelle elles comptaient prendre des mesures afin de réduire les incertitudes et les difficultés entraînées par la crise financière et ses conséquences.

french.xinhuanet.com

Le Brexit ne changera rien aux relations entre la Chine et l'UE, selon l'ancien président de la BCE

Publié le 2016-12-08 à 11:06 | french.xinhuanet.com

LONDRES, 7 décembre (Xinhua) -- L'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a indiqué mercredi qu'il s'attendait à ce que les relations entre la Chine et l'Union européenne (UE) restent les mêmes à la suite de la sortie du Royaume-Uni de l'UE (Brexit).

Prédécesseur du président actuel de la BCE Mario Draghi à la tête de cette institution de 2003 à 2011, M. Trichet a indiqué à Xinhua que la Chine "avait toujours considéré l'Europe comme un acteur très important dans l'économie mondiale". "Je ne vois pas comment le Brexit pourrait y changer quelque chose."

Il a ajouté qu'il s'attendait à ce que les relations entre le Royaume-Uni et l'UE gardent des caractéristiques similaires.

"Pour ce qui est de l'UE, nous saurons mieux quand nous connaîtrons la décision du gouvernement britannique et quand l'Article 50 sera activé. Je m'attends à une grande continuité dans les relations", a-t-il indiqué.

M. Trichet a ensuite prononcé un discours lors d'une réunion organisée par l'Association internationale des marchés de capitaux (ICMA) dans le centre de Londres, dans lequel il a indiqué que la démission mercredi du Premier ministre italien Matteo Renzi à la suite du rejet par référendum de sa proposition de réforme structurelle n'était pas le signe que les Italiens souhaitaient quitter l'UE ou la zone euro.

"Je reste absolument convaincu que le peuple italien, quand le temps sera venu, dira clairement qu'il ne veut pas quitter l'UE", a indiqué M. Trichet.

Il a en outre commenté plusieurs domaines relevant des politiques des banques centrales mondiales, soulignant que les banques centrales des grandes économies avancées avaient convergé vers une politique visant une inflation d'environ 2% afin de maintenir la stabilité des prix.

"C'est un changement majeur, car nous n'avions pas une telle convergence auparavant. Ce n'est pas la décision d'un collège de grandes banques centrales qui aurait proposé de converger vers une inflation de 2%, non, cela a été une évolution naturelle décidée par chaque pays de manière décentralisée", a souligné M. Trichet.

La convergence de cette politique a été la réponse à des "eaux extrêmement troubles où la volatilité s'est érigée en ennemie" et "illustre la volonté des banques centrales de rester une ancre de stabilité dans un monde qui s'est montré potentiellement très volatile et dangereux".

De nombreuses banques centrales ont aussi mené des politiques d'orientation indiquant aux acteurs des marchés la direction dans laquelle elles comptaient prendre des mesures afin de réduire les incertitudes et les difficultés entraînées par la crise financière et ses conséquences.

010020070770000000000000011100001358898711