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La 24e réunion de l'APEC se dresse face aux doutes anti-mondialisation (AVANT-PAPIER)

Publié le 2016-11-17 à 19:27 | french.xinhuanet.com

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Une semaine d'actualités en images (du 7 au 13 novembre 2016)

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LIMA, 17 novembre (Xinhua) -- La 24e réunion des dirigeants économiques de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) s'ouvre ce week-end à Lima au Pérou dans un climat marqué par un certain scepticisme face à la mondialisation. Pour ses 21 membres, l'enjeu sera de rappeler la pertinence de marchés ouverts et intégrés, qui profitent à tous.

A cette fin, tout sera mis en oeuvre par le bloc pour accroître les opportunités économiques, dynamiser la croissance et améliorer les conditions de vie des trois milliards de personnes qui vivent dans cette région représentant 49% du commerce mondial et 57% du PIB de la planète.

Selon le diplomate péruvien Luis Quesada, hôte de ce sommet, la première priorité débattue cette semaine par les ministres, puis ce week-end par les dirigeants des membres, concerne d'abord et avant tout l'investissement dans les ressources humaines afin d'avoir une force de travail adaptée aux besoins du XXIe siècle, notamment en matière d'innovation et de nouvelles technologies.

Les discussions de la semaine ont ainsi montré un réel soutien à l'idée d'une main-d'oeuvre productive et répondant aux besoins des secteurs grâce à une réforme de l'éducation, des formations et des stages de perfectionnement.

La deuxième priorité concerne la modernisation des petites et moyennes entreprises (PME), en qui l'APEC voit un pilier des économies développées et émergentes, tout comme leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

M. Quesada a salué les réalisations accomplies par l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) concernant les PME, y voyant un exemple pour l'APEC. Les PME représentent en effet 97% des entreprises et le principal employeur dans la région.

Enfin, la troisième priorité doit être la sécurité alimentaire et l'accès à l'eau potable où, a convenu Luis Quesada, des progrès doivent encore être faits.

D'après lui, l'APEC n'a pas réalisé les mêmes progrès en matière de levée des barrières douanières sur les produits agricoles et agroalimentaires que dans l'industrie manufacturière. Or, cela permettrait aux populations d'avoir accès à plus de choix alimentaires et d'améliorer la sécurité des aliments.

Toutes ces priorités seront débattues à l'aune de la mondialisation, notamment lorsque l'on sait que des membres de l'APEC discutent de la création d'une Zone de libre-échange Asie-Pacifique (FTAAP).

La réunion de Lima survenant en pleine hausse des sentiments protectionnistes, illustrés par le Brexit du Royaume-Uni et l'élection de Donald Trump à la présidence américaine, devrait pousser les 21 membres de l'APEC à débattre de la façon de poursuivre leurs politiques pro-mondialisation.

"Il existe un fort consensus au sein de l'APEC selon lequel les potentiels inépuisables de la mondialisation et du commerce aident à bâtir la prospérité dans la région", assure M. Quesada. "Il faut que les avantages de ces forces soient davantage ressentis par tous afin que soit renforcée la confiance du grand public" dans la mondialisation.

Aux yeux d'Alan Bollard, directeur général du secrétariat de l'APEC, le fait que l'APEC soit une plateforme non contraignante lui permet de ne pas être aussi exposé aux critiques qu'un mécanisme rigide tel qu'un traité international pourrait l'être.

"Dans la conjoncture actuelle, l'approche 'soft' de la région face à la mondialisation et au commerce pourrait constituer la meilleure voie à suivre. Elle offre des changements progressifs mais significatifs qui ne sont pas simplement tolérés, mais en réalité acceptés par tous les pans de la société", a-t-il conclu.

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