Les téléphones mobiles deviennent les principaux plateformes pour les services de prêts au Kenya
Publié le 2016-11-10 à 01:42 | french.xinhuanet.com
NAIROBI, 9 novembre (Xinhua) -- Les services de prêts des banques commerciales connaissent un nouvel essor au Kenya alors que les téléphones mobiles deviennent le principal canal utilisé par les institutions financières pour accorder des fonds à des emprunteurs.
Environ 90% des prêts au Kenya sont actuellement accordés par téléphonie mobile, les banques commerciales faisant remarquer que bientôt, 100% de leurs prêts seront proposés aux clients au travers des gadgets, y compris les hypothèques.
La Kenya Commercial Bank (KCB) et l'Equity Bank, les deux plus grandes banques du Kenya, ont fait savoir que le gros de leurs prêts était actuellement émis par téléphonie mobile.
D'après le directeur de l'Equity Bank, James Mwangi, l'institution reçoit entre 20.000 et 50.000 demandes de prêts par jour par téléphonie mobile, dont 41% sont approuvées.
Les demandes doublent les week-ends quand les bureaux sont fermés et atteignent les 120.000 demandes par jour.
Le PDG de la KCB, Joshua Oigara, a déclaré lundi que 91% des prêts de la banque étaient désormais traités par plateforme mobile.
"Les demandes de prêts mobiles sur notre plateforme s'élèvent à 80.000 par jour. Le nombre de prêts mobiles que nous avons accordé en l'espace d'un an s'élève à 10 millions, soit une croissance de 98% par rapport à une période similaire en 2015", a-t-il expliqué, ajoutant que les clients enregistrés sur les comptes mobiles représentent 75% de la base totale de la clientèle.
Le habitants kényans ont réalisé des transactions s'élevant à 15,8 milliards de dollars au cours de la période s'achevant à juin par le système de "mobile money", par rapport à 13,1 milliards de dollars sur une période similaire l'année dernière, selon les derniers chiffres de la Banque centrale.
"A l'origine, les banques ne voulaient pas entendre parler de la technologie de paiement mobile, mais il est désormais évident qu'on ne peut résister aux changements. Elles doivent désormais l'intégrer, éliminer les paperasseries excessives pour atteindre plus de clients et faire prospérer leur business", a expliqué Henry Wandera, maître de conférence en économie à Nairobi.
Mais il a toutefois souligné que ces changements avaient des conséquences, comme notamment la fermeture des bureaux et donc la suppression d'emplois.