La jeunesse namibienne cultive un esprit d'entreprenariat avec des produits importés de la Chine (REPORTAGE)
Publié le 2016-11-06 à 01:21 | french.xinhuanet.com
WINDHOEK, 5 novembre (Xinhua) -- Selma Sheetekela, une Namibienne âgée de 25 ans, vend des vêtements, des sacs, des chaussures et même des cheveux d'extension, importés de Chine depuis mai 2015.
Pour elle, l'entreprise a commencé au premier essai, lors qu'une amie l'a envoyé des articles pour tester le marché.
"Mon amie était partie poursuivre ses études en Chine et a vu la nécessité d'envoyer quelques articles pour tester les perspectives sur le marché local. Les articles se sont vendus comme des petits pains. Depuis lors, on n'a plus regardé en arrière", a-t-elle fait savoir.
Elle n'est pas seule. La popularité des produits chinois a poussé Maria Gases dans la vente des vêtements, des accessoires et des sacs fabriqués en Chine, entre autres. "Je veux diversifier mes sources de revenu".
Les produits du Commerce de détail importés de la Chine sont devenus un moyen populaire pour les jeunes de la Namibie pour faire des affaires et cultiver un esprit d'entrepreneuriat.
Toutefois, avec une concurrence qui ne cesse de croitre, les défis maintenant c'est comment offrir des vêtements et accessoires de mode uniques, à prix abordable, mais aussi de qualité.
"Ce que nous poursuivons c'est la mode - elle présente une opportunité pour la génération de revenus moyens", a affirmé Mme Gases. Jusqu'à présent, les affaires sont rentables, et les jeunes femmes d'affaires sont heureuses d'avoir rassemblé un groupe de clients fidèles.
Bien que les affaires soient bonnes, le consensus entre ces jeunes entrepreneuses est de continuer à apprendre et la familiarisation avec les mises à jour des connaissances du marché est obligatoire.
"Il faut bien maîtriser les règles du commerce international et national, en particulier les règles fiscales et douanières", a souligné Mme Sheetekela.
Il faut aussi mener des recherches approfondies. "Vous devez savoir exactement ce que vous aimeriez importer. Il est important de faire une étude de marché et d'avoir des fournisseurs fiables en Chine", a ajouté Mme Gases.
Bien que chaque commerçant ait sa propre approche pour faire des affaires, "Je fais tout pour importer des produits de qualité. Voilà comment vos clients continueront à revenir", a expliqué Mme Sheetekela.
"Vous ne voulez pas recevoir de produits de mauvaise qualité ou commander quelque chose qui ne serait jamais livré. Je suis chanceuses parce que mon amie est basée en Chine", a-t-elle poursuivi.
En outre, les commerçants se sont tournés vers des sessions d'information en ligne". On a besoin d'explorer différentes avenues sur la façon d'entrer dans le marché, je dois apprendre à maximiser le profit, à maîtrier les coûts - à travers la session en ligne sur cette industrie et activité commerciale", a préconisé Mme Sheetekela.
Pour mieux faire connaître leurs entreprises, les médias sociaux se révèlent également comme un canal efficace.
"Je poste des articles sur Facebook, des groupes WhatsApp et d'autres plates-formes en ligne. Davantage d'exposition publique augmente certainement les ventes", a affirmé Mme Gases.
Les experts économiques ont salué la tendance. L'économiste local Frans Uusiku a proposé que l'activité de ces jeunes peut aller au-delà des vêtements et des chaussures. "Il existe d'importantes possibilités pour eux d'étendre leurs services à une communauté plus large", a précisé M. Uusiku.
Pour Sheetekela et Gases, le premier goût sucré de la réussite va les encourager à aller de l'avant, avec plus d'optimisme et de passion.
"Je souhaite renforcer mes relations avec mes partenaires commerciaux chinois", a ajouté Mme Sheetekela.