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Journal de l'espace - chapitre 4 : J'ai découvert deux "artères" dans mon cou

Publié le 2016-10-31 à 21:59 | french.xinhuanet.com

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Le célèbre architecte d'origine chinoise I.M. Pei est décédé à 102 ans

(新华社特约记者太空日记·图文互动)(1)太空体检竟发现两条“动脉”

Par l'envoyé spécial de l'Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle) Chen Dong

A BORD DE TIANGONG-2, 31 octobre (Xinhua) -- Nous sommes aujourd'hui le 30 octobre, mon douzième jour à bord de Tiangong-2. Je suis le correspondant spatial de l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) Chen Dong.

J'aimerais vous raconter nos expériences cardiovasculaires en orbite réalisées en apesanteur, ou, tel que nous appelons l'ensemble du processus, "expérience CDS". Ce processus suit les changements subis par nos corps lorsque nous sommes en orbite.

Le dispositif CDS est un fil d'électrocardiographe (ECG) possédant quatre prises attachées à notre corps. Il mesure notre fréquence cardiaque et notre pression artérielle. Le dispositif mesurant notre pression artérielle est placé sur nos bras, comme le ferait un médecin sur Terre pour prendre la tension d'un patient. En outre, il y a un capteur utilisé pour mesurer la respiration. Il est enveloppé dans un sac noir et est suspendu à notre cou pour mesurer la respiration par la poitrine et le ventre.

Il y a également un autre instrument, très bizarre, dont je suis sûr que beaucoup d'entre vous n'ont pas entendu parler. Il s'agit d'un dispositif laser Doppler. Cet instrument mesure la microcirculation de nos vaisseaux sanguins. D'après ce que je sais, c'est la première fois que la Chine le teste dans l'espace.

La plus grande différence entre une expérience CDS dans l'espace et sur Terre est l'ultrason. En apesanteur, nos organes sont légèrement déplacés. De ce fait, les organes qui sont souvent faciles à trouver sur Terre sont beaucoup plus difficiles à repérer dans l'espace. Nous devons être conscients de cela et déplacer les fils en conséquence.

Les données que nous produisons et révisons sont principalement utilisées pour surveiller la différence entre nos indices corporels ici et sur Terre. Nous essayons de voir ce qui change ou non. Ces précieuses données seront davantage analysées par le personnel au sol et offriront une image plus claire des changements subtils qui se produisent dans un environnement dépourvu de gravité. J'aimerais partager une découverte intéressante : normalement, sur Terre, nous n'avons qu'une artère de chaque côté du cou, mais il y en a deux dans l'espace. Au début de la mission, j'ai mal identifié le vaisseau sanguin, car les veines à côté de nos artères deviennent plus épaisses dans l'espace.

Il y a beaucoup de choses dont j'étais sûr avant d'arriver ici et qui se sont révélées fausses. Par exemple, j'avais imaginé avoir une vue plus complète, ronde et brillante de la Terre, avec l'immensité et le noir de l'espace comme fond. En réalité, nous ne somme pas assez éloignés pour avoir une telle vue, et je ne vois que certaines parties de la Terre par le hublot. Une autre découverte, pour moi, est ma nouvelle force quasi-surhumaine. Je peux déplacer des objets lourds beaucoup plus facilement que sur Terre. Par exemple, un équipement très lourd sur Terre nécessitant deux ou trois personnes pour le porter et l'installer sur le mur de la capsule peut être aisément déplacé en utilisant une main, voire deux doigts. Même si je sens que ma force a soudainement été décuplée par ma présence dans l'espace, ce n'est malheureusement pas le cas. En réalité ce sont les objets qui ont perdu leur poids. Je pense que dans l'espace il serait facile de briser toutes sortes de records mondiaux d'haltérophilie.

Je ne vis dans l'espace que depuis moins de deux semaines, et je continue d'apprendre. J'espère, mes amis, partager avec vous toutes ces nouvelles expériences.

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