BRUXELLES, 24 octobre (Xinhua) -- La Belgique n'est pas en état de signer l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA), a reconnu lundi le Premier ministre belge Charles Michel à la sortie de la réunion du comité de concertation rassemblant toutes les entités fédérées.

Lors de cette réunion, le gouvernement fédéral et ceux de la Communauté germanophone et de la Région flamande ont donné leur feu vert à la signature du CETA. Les autres (Régions wallonne et bruxelloise, Fédération Wallonie-Bruxelles et CoCof) l'ont refusé. "On nous a demandé de donner une réponse claire aujourd'hui. La réponse claire à ce stade, c'est non", a-t-il souligné.

Il a signifié officiellement au président du Conseil européen Donald Tusk le "non" des entités fédérées francophones à la signature du CETA. Donald Tusk devrait en conséquence annoncer le report du sommet prévu jeudi pour la signature du CETA, auquel le Premier ministre canadien Justin Trudeau devait participer.

La Commission européenne a prôné lundi "la patience" avec la Belgique, se refusant à lui imposer un "délai" avant de dire si elle accepte ou non de signer le CETA, actuellement bloqué par l'opposition d'une de ses régions, la Wallonie.

Selon une source européenne, l'annulation ou le report éventuel du sommet de jeudi ne signeraient pas la fin du CETA, la Commission étant prête à laisser encore quelques semaines supplémentaires à la Belgique.