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De "beaux esprits" africains sur un campus chinois de renom (PAPIER D'ANGLE)

        French.xinhuanet.com | Publié le 2016-10-24 à 17:09

Par PENG Mengyao

Dans un monde et une Chine de plus en plus internationalisés, si vous vous promenez sur le campus de la prestigieuse Université de Pékin (PKU, aussi appelée "Beida"), il n'est plus rare désormais d'y apercevoir de temps en temps des visages étrangers, dont certains africains.

De fait, l'histoire des échanges officiels entre les étudiants africains et les établissements d'enseignement supérieur chinois remonte aux années 1950. En 1956, un groupe de quatre étudiants et quatre intellectuels égyptiens est ainsi arrivé dans la jeune République populaire de Chine, fondée à peine sept ans plus tôt.

Ces échanges, généralement d'un volume modeste, n'ont jamais cessé, sauf lors de la Révolution culturelle (1966-1976). A mesure que la Chine se hissait sur le devant de la scène mondiale, le nombre de jeunes talents venus de ce continent fertile a connu une croissance spectaculaire depuis une dizaine d'années.

Selon le ministère chinois de l'Education, 49.792 étudiants africains suivaient des études l'an dernier en Chine, soit une nette augmentation de près de 20% par rapport à 2014.

Aujourd'hui, ils sont une centaine à étudier à Beida, suivant les pas de l'actuel président éthiopien Mulatu Teshome, qui y a décroché une licence de philosophie de l'économique politique en 1982 et un doctorat de droit international en 1991.

UN CHOIX POUR DES RAISONS DIVERSES

Originaires de 32 pays africains, ces jeunes étudiants sont venus étudier dans cette université qui est probablement la plus connue de Chine pour des raisons diverses.

Le père de Habibillah Ben Daoud, doctorant comorien à Beida, avait également fait ses études dans la capitale chinoise dans les années 1990. "Il chantait parfois des chansons chinoises à la maison, c'étaient mes premières impressions de la Chine", se souvient-il. En raison de cette expérience personnelle, il s'est envolé pour la Chine après le lycée au lieu de choisir un pays voisin ou occidental.

Mendoo Joseph Olivier, un étudiant camerounais en master de relations internationales, s'est dit intéressé par le rôle des grandes puissances en Afrique. "Comme j'ai déjà fait mes études au lycée en Allemagne et que je connais un peu le système occidental, je crois que la Chine pourrait me donner une autre vision", explique-t-il.

Pour Luyolo Sijake, un Sud-Africain de 23 ans, l'arrivée à Beida semble plutôt due au hasard. Invité à apprendre le chinois par un ami qui cherchait un compagnon d'études dans sa classe à l'université, ce jeune homme talentueux a décroché dans son pays le premier prix de la compétition internationale de chinois pour étrangers, "le Pont vers le chinois", après seulement deux ans d'apprentissage.

"Les organisateurs m'ont offert une bourse pour étudier en Chine, il faut en profiter! J'ai demandé à mes amis chinois quelle était la meilleure université en Chine. Ils m'ont tous répondu Beida."

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De "beaux esprits" africains sur un campus chinois de renom (PAPIER D'ANGLE)

Publié le 2016-10-24 à 17:09 | french.xinhuanet.com

Par PENG Mengyao

Dans un monde et une Chine de plus en plus internationalisés, si vous vous promenez sur le campus de la prestigieuse Université de Pékin (PKU, aussi appelée "Beida"), il n'est plus rare désormais d'y apercevoir de temps en temps des visages étrangers, dont certains africains.

De fait, l'histoire des échanges officiels entre les étudiants africains et les établissements d'enseignement supérieur chinois remonte aux années 1950. En 1956, un groupe de quatre étudiants et quatre intellectuels égyptiens est ainsi arrivé dans la jeune République populaire de Chine, fondée à peine sept ans plus tôt.

Ces échanges, généralement d'un volume modeste, n'ont jamais cessé, sauf lors de la Révolution culturelle (1966-1976). A mesure que la Chine se hissait sur le devant de la scène mondiale, le nombre de jeunes talents venus de ce continent fertile a connu une croissance spectaculaire depuis une dizaine d'années.

Selon le ministère chinois de l'Education, 49.792 étudiants africains suivaient des études l'an dernier en Chine, soit une nette augmentation de près de 20% par rapport à 2014.

Aujourd'hui, ils sont une centaine à étudier à Beida, suivant les pas de l'actuel président éthiopien Mulatu Teshome, qui y a décroché une licence de philosophie de l'économique politique en 1982 et un doctorat de droit international en 1991.

UN CHOIX POUR DES RAISONS DIVERSES

Originaires de 32 pays africains, ces jeunes étudiants sont venus étudier dans cette université qui est probablement la plus connue de Chine pour des raisons diverses.

Le père de Habibillah Ben Daoud, doctorant comorien à Beida, avait également fait ses études dans la capitale chinoise dans les années 1990. "Il chantait parfois des chansons chinoises à la maison, c'étaient mes premières impressions de la Chine", se souvient-il. En raison de cette expérience personnelle, il s'est envolé pour la Chine après le lycée au lieu de choisir un pays voisin ou occidental.

Mendoo Joseph Olivier, un étudiant camerounais en master de relations internationales, s'est dit intéressé par le rôle des grandes puissances en Afrique. "Comme j'ai déjà fait mes études au lycée en Allemagne et que je connais un peu le système occidental, je crois que la Chine pourrait me donner une autre vision", explique-t-il.

Pour Luyolo Sijake, un Sud-Africain de 23 ans, l'arrivée à Beida semble plutôt due au hasard. Invité à apprendre le chinois par un ami qui cherchait un compagnon d'études dans sa classe à l'université, ce jeune homme talentueux a décroché dans son pays le premier prix de la compétition internationale de chinois pour étrangers, "le Pont vers le chinois", après seulement deux ans d'apprentissage.

"Les organisateurs m'ont offert une bourse pour étudier en Chine, il faut en profiter! J'ai demandé à mes amis chinois quelle était la meilleure université en Chine. Ils m'ont tous répondu Beida."

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