"La bataille de Mossoul est lancée" pour préparer l'Irak de demain, déclare François Hollande

Publié le 2016-10-20 à 19:35 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 20 octobre (Xinhua) -- Le président français François Hollande a déclaré jeudi que "la bataille de Mossoul est lancée" pour mieux souligner l'urgence de préparer l'avenir, à l'occasion d'un discours prononcé en ouverture de la réunion de haut niveau pour la stabilisation de Mossoul qui se tient à Paris.

Cet événement organisé par la France et l'Irak "pour préparer l'avenir de Mossoul", la deuxième ville la plus peuplée d'Irak, se tient au ministère français des Affaires étrangères.

Cette réunion, ouverte par M. Hollande, est co-présidée par le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault et son homologue irakien Ibrahim Jaafari qui ont invité une vingtaine de pays, dont les Etats-Unis, la Turquie, des pays du Golfe et d'Europe.

M. Hollande a estimé que cette bataille de Mossoul est "une étape majeure" dans la lutte contre l'Etat islamique (Daech) et le terrorisme.

En ouverture de cette réunion, le président français a noté que cela "fait déjà des mois" que les pays alliés "pensent à cette opération".

Il s'est félicité que depuis la prise de Mossoul par les djihadistes en 2014, les pays de la coalition internationale, répondant aux appels à l'aide du pouvoir irakien, "ont agi avec détermination, patience mais aussi efficacité".

Il a aussi souligné le rôle des combattants kurdes et des forces irakiennes, affirmant qu'à l'heure actuelle "Daech recule partout".

M. Hollande a rappelé la nécessité que les frappes n'atteignent "que les cibles visées" et puissent ainsi "épargner les populations civiles".

Mais le président français a expliqué que cette ville n'est pas seulement "un objectif militaire à atteindre", ajoutant : "Nous devons regarder Mossoul comme devant préparer l'Irak de demain".

Pour lui, cette bataille ne sera réussie que si "elle s'installe dans la durée sur le plan politique", plaidant ainsi pour la création de conditions permettant "la stabilité de Mossoul et de l'ensemble des zones libérées de Daech", c'est-à-dire "prendre soin des populations restées à Mossoul", mais aussi "veiller à déminer tous les lieux de vie piégés par Daech" et mettre en place "une organisation politique d'administration de Mossoul", un lieu qui est pour le président français "le creuset de la diversité irakienne".

François Hollande a également profité de ce discours pour mettre en garde ses alliés sur la fuite de nombreux membres de Daech vers la ville de Raqqa en Syrie, déclarant : "Nous devons être exemplaires sur le plan de la poursuite des terroristes qui déjà quittent Mossoul pour rejoindre Raqqa", et a ainsi averti qu'on ne peut "admettre une évaporation de ceux qui étaient à Mossoul".

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"La bataille de Mossoul est lancée" pour préparer l'Irak de demain, déclare François Hollande

Publié le 2016-10-20 à 19:35 | french.xinhuanet.com

PARIS, 20 octobre (Xinhua) -- Le président français François Hollande a déclaré jeudi que "la bataille de Mossoul est lancée" pour mieux souligner l'urgence de préparer l'avenir, à l'occasion d'un discours prononcé en ouverture de la réunion de haut niveau pour la stabilisation de Mossoul qui se tient à Paris.

Cet événement organisé par la France et l'Irak "pour préparer l'avenir de Mossoul", la deuxième ville la plus peuplée d'Irak, se tient au ministère français des Affaires étrangères.

Cette réunion, ouverte par M. Hollande, est co-présidée par le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault et son homologue irakien Ibrahim Jaafari qui ont invité une vingtaine de pays, dont les Etats-Unis, la Turquie, des pays du Golfe et d'Europe.

M. Hollande a estimé que cette bataille de Mossoul est "une étape majeure" dans la lutte contre l'Etat islamique (Daech) et le terrorisme.

En ouverture de cette réunion, le président français a noté que cela "fait déjà des mois" que les pays alliés "pensent à cette opération".

Il s'est félicité que depuis la prise de Mossoul par les djihadistes en 2014, les pays de la coalition internationale, répondant aux appels à l'aide du pouvoir irakien, "ont agi avec détermination, patience mais aussi efficacité".

Il a aussi souligné le rôle des combattants kurdes et des forces irakiennes, affirmant qu'à l'heure actuelle "Daech recule partout".

M. Hollande a rappelé la nécessité que les frappes n'atteignent "que les cibles visées" et puissent ainsi "épargner les populations civiles".

Mais le président français a expliqué que cette ville n'est pas seulement "un objectif militaire à atteindre", ajoutant : "Nous devons regarder Mossoul comme devant préparer l'Irak de demain".

Pour lui, cette bataille ne sera réussie que si "elle s'installe dans la durée sur le plan politique", plaidant ainsi pour la création de conditions permettant "la stabilité de Mossoul et de l'ensemble des zones libérées de Daech", c'est-à-dire "prendre soin des populations restées à Mossoul", mais aussi "veiller à déminer tous les lieux de vie piégés par Daech" et mettre en place "une organisation politique d'administration de Mossoul", un lieu qui est pour le président français "le creuset de la diversité irakienne".

François Hollande a également profité de ce discours pour mettre en garde ses alliés sur la fuite de nombreux membres de Daech vers la ville de Raqqa en Syrie, déclarant : "Nous devons être exemplaires sur le plan de la poursuite des terroristes qui déjà quittent Mossoul pour rejoindre Raqqa", et a ainsi averti qu'on ne peut "admettre une évaporation de ceux qui étaient à Mossoul".

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