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Le Togo souligne l'importance de l'adoption d'une "charte de l'Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime" (PAPIER GENERAL)

French.xinhuanet.com   2016-10-12 23:53:09      

LOME, 12 octobre (Xinhua) -- L'adoption prévue de la charte de l'Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique, le 15 octobre prochain par la conférence des chefs d'Etats et de gouvernement de l'Afrique à Lomé, va promouvoir le développement du continent, ont affirmé mercredi à Xinhua des dirigeants politiques togolais.

"L'importance que revêt le sommet de Lomé, appelé à initier un cadre d'action collective, dynamique et efficace qui permettrait à l'Union Africaine et à l'ensemble de ses Etats membres, à travers un instrument juridique fédérateur, la future charte de l'Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique, de sécuriser leurs espaces maritimes, valoriser et de fructifier davantage leurs ressources maritimes en faveurs de leurs populations", a déclaré le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, dans un message posté sur le site du sommet.

Interrogé par Xinhua, le ministre togolais des Affaires étrangères, de la coopération et de l'Intégration Africaine, Robert Dussey, a estimé que l'objectif fondamental assigné à ce sommet de Lomé est de convenir des principes et de pratiques intelligentes et réalistes dont la mise en œuvre permettra un usage sûr et durable des multiples atouts portés par les espaces maritimes qui bordent le continent africain.

"Le défi du sommet de Lomé sur la sécurité maritime réside dans l'acceptation, par les différentes parties impliquées, du document final qui cristallisera la doctrine, ainsi que les voies et moyens à travers lesquels l'Afrique, soutenue par la communauté internationale, s'engage, plus que jamais, à aller en croisade contre les porteurs de fléaux qui menacent ses espaces maritimes et leurs usagers. Il s'agit de la charte de l'Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique", a-t-il indiqué.

Ainsi, pour le chef de la diplomatie togolaise, l'adoption, le 15 octobre prochain, de cette future charte, code d'action et de bonne conduite défini en vue de sauver et de sauvegarder les espaces maritimes africains et de capitaliser leurs atouts, marquera le plein succès du sommet de Lomé.

"Cette charte définit des objectifs qui vont de la lutte contre la piraterie et les trafics illicites sur les mers et océans à l'intensification de la mise en œuvre de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l'horizon 2050 (Stratégie AIM 2050) en passant par la promotion de l'économie bleue", a-t-il affirmé, en précisant que ces objectifs induisent un ensemble d'actions concrètes dans plusieurs compartiments de la maitrise des espaces maritimes en Afrique.

Ainsi, a-t-il expliqué, ce projet de la charte conçoit la prévention et la répression de la criminalité maritime, de façon progressive, aux niveaux national et international.

"Au premier plan, la mise en place dans chaque Etat partie d'un comité intersectoriel, l'harmonisation des législations et la modernisation des ressources permettront de renforcer les dispositifs nationaux de lutte contre la criminalité maritime, alors qu'au second plan, la coopération bilatérale et panafricaine a été érigée comme instrument d'action en synergie entre les Etats parties", a-t-il signifié.

En effet, a-t-il poursuivi, les Etats parties s'engagent, ensuite, à travers cette charte, à promouvoir l'économie bleue, qui se repose essentiellement sur l'exploitation des secteurs maritime et marin ainsi que des ressources dont ils regorgent.

"Cette forme d'économie est, non seulement, un facteur de développement économique, mais aussi une source d'enjeux géostratégiques liés à la maîtrise des espaces maritimes et marins", a-t-il souligné.

En dehors des bénéfices susceptibles d'être tirés de l'exploitation des espaces maritimes africains comme voies de communication, lieux d'échanges commerciaux ainsi que d'exploration et d'exploitation des richesses minières, qui s'y trouvent, le projet de charte présente l'intérêt d'encadrer la pêche et l'aquaculture afin de préserver les générations présentes et à venir de l'épuisement des ressources liées à ces deux activités.

De même, la promotion du tourisme côtier et maritime, l'amélioration du commerce et de la compétitivité, la prévention de l'exploitation illégale et du vol des ressources naturelles ainsi que le développement des infrastructures et équipements liés aux activités maritimes font également partie intégrante des actions que le projet de charte propose pour faire des mers et océans des espaces de pleine viabilité des économies africaines et de la prospérité des peuples du continent.

ESPACES MARITIMES AFRICAINS SOUS LA MENACE DES NACO-TRAFIQUANTS

En raison de ses multiples ressources, de la porosité des frontières et des difficultés qu'éprouvent les Etats à assurer un contrôle effectif sur la totalité de leurs espaces de souveraineté, la région du golfe de Guinée est devenue une zone d'activités prohibées que sont, le trafic de drogue et d'armes.

La piraterie s'est également amplifiée au cours de ces dernières années du fait de la faiblesse de certaines institutions étatiques et des dispositifs de surveillance des côtes qui n'ont pu empêcher la circulation incontrôlée des armes légères et de petit calibre au profit d'organisations terroristes et criminelles.

De même, la pêche illégale et les activités criminelles qui y sont associées mettent en péril la durabilité des ressources biologiques marines et menacent la stabilité économique, sociale et politique des communautés côtières, en particulier en Afrique de l'Ouest, où les pêcheurs artisanaux ont besoin de pêches côtières durables pour gagner leur vie et pour survivre.

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Le Togo souligne l'importance de l'adoption d'une "charte de l'Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime" (PAPIER GENERAL)

Publié le 2016-10-12 à 23:53 | french.xinhuanet.com

LOME, 12 octobre (Xinhua) -- L'adoption prévue de la charte de l'Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique, le 15 octobre prochain par la conférence des chefs d'Etats et de gouvernement de l'Afrique à Lomé, va promouvoir le développement du continent, ont affirmé mercredi à Xinhua des dirigeants politiques togolais.

"L'importance que revêt le sommet de Lomé, appelé à initier un cadre d'action collective, dynamique et efficace qui permettrait à l'Union Africaine et à l'ensemble de ses Etats membres, à travers un instrument juridique fédérateur, la future charte de l'Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique, de sécuriser leurs espaces maritimes, valoriser et de fructifier davantage leurs ressources maritimes en faveurs de leurs populations", a déclaré le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, dans un message posté sur le site du sommet.

Interrogé par Xinhua, le ministre togolais des Affaires étrangères, de la coopération et de l'Intégration Africaine, Robert Dussey, a estimé que l'objectif fondamental assigné à ce sommet de Lomé est de convenir des principes et de pratiques intelligentes et réalistes dont la mise en œuvre permettra un usage sûr et durable des multiples atouts portés par les espaces maritimes qui bordent le continent africain.

"Le défi du sommet de Lomé sur la sécurité maritime réside dans l'acceptation, par les différentes parties impliquées, du document final qui cristallisera la doctrine, ainsi que les voies et moyens à travers lesquels l'Afrique, soutenue par la communauté internationale, s'engage, plus que jamais, à aller en croisade contre les porteurs de fléaux qui menacent ses espaces maritimes et leurs usagers. Il s'agit de la charte de l'Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique", a-t-il indiqué.

Ainsi, pour le chef de la diplomatie togolaise, l'adoption, le 15 octobre prochain, de cette future charte, code d'action et de bonne conduite défini en vue de sauver et de sauvegarder les espaces maritimes africains et de capitaliser leurs atouts, marquera le plein succès du sommet de Lomé.

"Cette charte définit des objectifs qui vont de la lutte contre la piraterie et les trafics illicites sur les mers et océans à l'intensification de la mise en œuvre de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l'horizon 2050 (Stratégie AIM 2050) en passant par la promotion de l'économie bleue", a-t-il affirmé, en précisant que ces objectifs induisent un ensemble d'actions concrètes dans plusieurs compartiments de la maitrise des espaces maritimes en Afrique.

Ainsi, a-t-il expliqué, ce projet de la charte conçoit la prévention et la répression de la criminalité maritime, de façon progressive, aux niveaux national et international.

"Au premier plan, la mise en place dans chaque Etat partie d'un comité intersectoriel, l'harmonisation des législations et la modernisation des ressources permettront de renforcer les dispositifs nationaux de lutte contre la criminalité maritime, alors qu'au second plan, la coopération bilatérale et panafricaine a été érigée comme instrument d'action en synergie entre les Etats parties", a-t-il signifié.

En effet, a-t-il poursuivi, les Etats parties s'engagent, ensuite, à travers cette charte, à promouvoir l'économie bleue, qui se repose essentiellement sur l'exploitation des secteurs maritime et marin ainsi que des ressources dont ils regorgent.

"Cette forme d'économie est, non seulement, un facteur de développement économique, mais aussi une source d'enjeux géostratégiques liés à la maîtrise des espaces maritimes et marins", a-t-il souligné.

En dehors des bénéfices susceptibles d'être tirés de l'exploitation des espaces maritimes africains comme voies de communication, lieux d'échanges commerciaux ainsi que d'exploration et d'exploitation des richesses minières, qui s'y trouvent, le projet de charte présente l'intérêt d'encadrer la pêche et l'aquaculture afin de préserver les générations présentes et à venir de l'épuisement des ressources liées à ces deux activités.

De même, la promotion du tourisme côtier et maritime, l'amélioration du commerce et de la compétitivité, la prévention de l'exploitation illégale et du vol des ressources naturelles ainsi que le développement des infrastructures et équipements liés aux activités maritimes font également partie intégrante des actions que le projet de charte propose pour faire des mers et océans des espaces de pleine viabilité des économies africaines et de la prospérité des peuples du continent.

ESPACES MARITIMES AFRICAINS SOUS LA MENACE DES NACO-TRAFIQUANTS

En raison de ses multiples ressources, de la porosité des frontières et des difficultés qu'éprouvent les Etats à assurer un contrôle effectif sur la totalité de leurs espaces de souveraineté, la région du golfe de Guinée est devenue une zone d'activités prohibées que sont, le trafic de drogue et d'armes.

La piraterie s'est également amplifiée au cours de ces dernières années du fait de la faiblesse de certaines institutions étatiques et des dispositifs de surveillance des côtes qui n'ont pu empêcher la circulation incontrôlée des armes légères et de petit calibre au profit d'organisations terroristes et criminelles.

De même, la pêche illégale et les activités criminelles qui y sont associées mettent en péril la durabilité des ressources biologiques marines et menacent la stabilité économique, sociale et politique des communautés côtières, en particulier en Afrique de l'Ouest, où les pêcheurs artisanaux ont besoin de pêches côtières durables pour gagner leur vie et pour survivre.

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