WASHINGTON, 1er octobre (Xinhua) - A mesure qu'une rhétorique violente s'impose comme l'image de marque des élections présidentielles américaines 2016, une immense majorité des votants estime que la campagne présidentielle de cette année a fait ressortir ce qu'il y avait de pire chez les gens.

Selon un nouveau sondage publié au début de la semaine par l'université de Monmouth, 70% des électeurs américains considèrent que l'affrontement entre la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump a fait ressortir ce qu'il y avait de plus mauvais chez les gens. A peine 4 % des sondés pensent le contraire.

Près de deux tiers des électeurs estiment que le langage cru qui s'est imposé cette année dans la politique américaine n'est pas justifié. Cependant, près de la moitié des partisans de Donald Trump estiment que le franc-parler de leur candidat est justifié, contre 17% pour les partisans d'Hillary Clinton, et 21% des indécis et de ceux qui soutiennent un troisième candidat, selon le sondage.

"La moitié des partisans de Trump ne semblent absolument pas gênés par les jurons. Mais beaucoup d'électeurs critiquent de manière égale les deux partis pour le ton très négatif de la campagne présidentielle de cette année", a déclaré Patrick Murray, directeur de l'Institut de sondage de l'université de Monmouth.

Outre une moitié de votants qui critiquent de manière égale les deux camps, 37% des électeurs sondés estiment que la violence langagière vient principalement de M. Trump.

Le sondage a également révélé que le ton grandiloquent de cette campagne électorale avait fait payer un lourd tribut à l'amitié : 7% des votants affirment en effet avoir déjà perdu ou mis fin à une amitié en raison des querelles liées à la présidentielle 2016.