GENEVE, 27 septembre (Xinhua) -- Selon les dernières estimations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le commerce mondial progressera de 1,7% en 2016, soit bien moins que la prévision précédente d'avril de 2,8%.

Avec une progression du PIB mondial prévue de 2,2%, l'année 2016 sera marquée par la croissance du commerce et de la production la plus lente depuis la crise financière de 2009, a martelé l'organisation.

L'OMC explique que ce ralentissement fait suite à une baisse plus forte que prévu du volume du commerce des marchandises au premier trimestre et à une reprise plus faible que prévu au deuxième trimestre.

La contraction est due à un ralentissement de la croissance du PIB et du commerce dans les économies en développement telles que la Chine et le Brésil, mais aussi en Amérique du Nord, où la croissance des importations a été la plus forte de toutes les régions en 2014-2015, avant d'enregistrer un fléchissement, a précisé l'OMC.

"Le ralentissement impressionnant de la croissance du commerce est grave et devrait servir de sonnette d'alarme. Il est particulièrement inquiétant vu l'hostilité croissante à l'égard de la mondialisation", a indiqué le directeur général de l'OMC Roberto Azevedo et de souligner : "Nous devons faire en sorte que cela ne se traduise pas par des politiques inconsidérées qui risqueraient d'aggraver encore plus la situation, non seulement sous l'angle du commerce mais aussi dans la perspective de la création d'emplois et de la croissance économique et du développement lesquels sont si étroitement liés à un système d'échanges ouvert" .

Selon certaines indications de l'OMC, le commerce pourrait se redresser au second semestre de 2016, même s'il est probable que le rythme d'expansion restera hésitant.

La prévision pour 2017 a elle aussi été révisée, la croissance du commerce se situant entre 1,8% et 3,1%, contre les 3,6% prévus auparavant.

L'OMC a mis en garde contre le fait que plusieurs incertitudes pèsent sur les perspectives concernant le reste de l'année et l'année prochaine, dont la volatilité financière due aux changements touchant la politique monétaire des pays développés, la possibilité que le discours grandissant à l'encontre du commerce se reflète de plus en plus dans la politique commerciale et les effets potentiels du vote sur le Brexit au Royaume-Uni, qui a accru l'incertitude quant aux futurs arrangements commerciaux en Europe, région où la croissance du commerce a été relativement forte.

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