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Gabon : le contentieux post-électoral mis en délibéré pour l'audience vendredi à la Cour constitutionnelle

French.xinhuanet.com   2016-09-23 15:26:43      

LIBREVILLE, 23 septembre (Xinhua) -- La présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, Marie Madeleine Mborantsuo, a annoncé jeudi soir au terme d'une audience publique radiodiffusée et télévisée que le contentieux post-électoral né de la contestation de la victoire d'Ali Bongo Ondimba par son principal opposant Jean Ping, est mis en délibéré pour l'audience de vendredi.

"Restez à l'écoute. Le greffier de la Cour vous communiquera la date et l'heure exacte de l'audience", a conseillé Mme Mborantsuo s'adressant aux avocats de Jean Ping et d'Ali Bongo Ondimba venus défendre leur client respectif.

L'audience de jeudi a permis au juge rapporteur de la Cour de communiquer publiquement le rapport établi après l'instruction du recours introduit par Jean Ping et les réponses fournies par les avocats d'Ali Bongo Ondimba.

Jean Ping demandait le recomptage des voix du Haut Ogooué, fief d'Ali Bongo où le taux de participation a été étrangement proche de 100%. Selon Jean Ping, les résultats du Haut Ogooué publiés par le ministre de l'Intérieur sont différents de ceux publiés à Franceville par le gouverneur du Haut Ogooué. Les procès-verbaux (PV) introduits par Jean Ping signalent que rien que dans la ville de Moanda, près de 5 000 électeurs n'ont pas pu voter alors que les PV du ministère de l'Intérieur notent que dans toute la province, 47 électeurs seulement n'ont pas voté.

Jean Ping insiste que le recours ne devait porter que sur le recomptage des voix du Haut Ogooué puisque c'est l'objet de son recours.

Dans ses réponses, Ali Bongo soutient que la Cour doit examiner les résultats de plusieurs autres localités notamment l'Estuaire où plusieurs PV sont raturés et parfois illisibles. Ali Bongo demande aussi une vérification des résultats d'Omboué ville natale de Jean Ping où celui-ci a quasiment obtenu 100% de suffrages. Idem pour plusieurs localités de la province du Woleu Ntem au nord du Gabon.

Les deux camps s'accusent de falsification des procès-verbaux.

Les avocats d'Ali Bongo ont demandé à la Cour de frapper Jean Ping d'une inéligibilité de 5 à 10 ans pour s'être autoproclamé président élu du Gabon, affirmant que ceci est une violation grave de la loi. Ils ont aussi accusé Jean Ping d'avoir orchestré des violences avant et après le scrutin du 27 août dernier. C'est pourquoi, selon eux, son recours doit être rejeté.

La Cour a procédé à une vérification de tous les procès-verbaux en présence des experts dépêchés par l'Union africaine. Les avocats de Jean Ping ont dénoncé une procédure opaque à laquelle ils n'étaient pas associés alors qu'ils sont les demandeurs principaux de ce recomptage. Ils ont dit avoir appris à la télévision l'arrivée au Gabon des experts de l'Union africaine et leur participation au recomptage des voix.

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Gabon : le contentieux post-électoral mis en délibéré pour l'audience vendredi à la Cour constitutionnelle

Publié le 2016-09-23 à 15:26 | french.xinhuanet.com

LIBREVILLE, 23 septembre (Xinhua) -- La présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, Marie Madeleine Mborantsuo, a annoncé jeudi soir au terme d'une audience publique radiodiffusée et télévisée que le contentieux post-électoral né de la contestation de la victoire d'Ali Bongo Ondimba par son principal opposant Jean Ping, est mis en délibéré pour l'audience de vendredi.

"Restez à l'écoute. Le greffier de la Cour vous communiquera la date et l'heure exacte de l'audience", a conseillé Mme Mborantsuo s'adressant aux avocats de Jean Ping et d'Ali Bongo Ondimba venus défendre leur client respectif.

L'audience de jeudi a permis au juge rapporteur de la Cour de communiquer publiquement le rapport établi après l'instruction du recours introduit par Jean Ping et les réponses fournies par les avocats d'Ali Bongo Ondimba.

Jean Ping demandait le recomptage des voix du Haut Ogooué, fief d'Ali Bongo où le taux de participation a été étrangement proche de 100%. Selon Jean Ping, les résultats du Haut Ogooué publiés par le ministre de l'Intérieur sont différents de ceux publiés à Franceville par le gouverneur du Haut Ogooué. Les procès-verbaux (PV) introduits par Jean Ping signalent que rien que dans la ville de Moanda, près de 5 000 électeurs n'ont pas pu voter alors que les PV du ministère de l'Intérieur notent que dans toute la province, 47 électeurs seulement n'ont pas voté.

Jean Ping insiste que le recours ne devait porter que sur le recomptage des voix du Haut Ogooué puisque c'est l'objet de son recours.

Dans ses réponses, Ali Bongo soutient que la Cour doit examiner les résultats de plusieurs autres localités notamment l'Estuaire où plusieurs PV sont raturés et parfois illisibles. Ali Bongo demande aussi une vérification des résultats d'Omboué ville natale de Jean Ping où celui-ci a quasiment obtenu 100% de suffrages. Idem pour plusieurs localités de la province du Woleu Ntem au nord du Gabon.

Les deux camps s'accusent de falsification des procès-verbaux.

Les avocats d'Ali Bongo ont demandé à la Cour de frapper Jean Ping d'une inéligibilité de 5 à 10 ans pour s'être autoproclamé président élu du Gabon, affirmant que ceci est une violation grave de la loi. Ils ont aussi accusé Jean Ping d'avoir orchestré des violences avant et après le scrutin du 27 août dernier. C'est pourquoi, selon eux, son recours doit être rejeté.

La Cour a procédé à une vérification de tous les procès-verbaux en présence des experts dépêchés par l'Union africaine. Les avocats de Jean Ping ont dénoncé une procédure opaque à laquelle ils n'étaient pas associés alors qu'ils sont les demandeurs principaux de ce recomptage. Ils ont dit avoir appris à la télévision l'arrivée au Gabon des experts de l'Union africaine et leur participation au recomptage des voix.

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