France : les opposants à la loi Travail réclament son abrogation (SYNTHESE)

Publié le 2016-09-16 à 19:04 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 16 septembre (Xinhua) -- Après avoir exigé sans succès le retrait du projet de la loi Travail, les syndicats et les organisations de jeunesses ont manifesté jeudi à Paris et en province pour réclamer l'abrogation de la loi Travail, promulguée le 9 août dernier.

La manifestation parisienne a rassemblé entre "12.500 à 13.500" personnes selon la police, alors que les syndicalistes estiment à 40.000 le nombre de manifestants. Une manifestation émaillée par de légers incidents, notamment des jets de projectiles, de cocktails Molotov et de gaz lacrymogènes à Paris tout comme à Nantes, Rennes, Rouen, Toulouse, Grenoble ou à Montpellier.

A Paris, "16 personnes ont été interpellées pour port d'armes prohibées, rébellion, violences sur agents de la force publique et dégradations de biens publics. Huit policiers et gendarmes ont été blessés, dont deux présentant des brûlures suite aux jets de cocktails Molotov, et quatre manifestants ont été blessés", a informé dans un communiqué la préfecture de police.

Au total, 169 manifestations contre la loi Travail se sont déroulées dans toute la France, et "15 policiers et gendarmes ont été blessés à Paris et en province, dont deux grièvement, qui ont été hospitalisés", a informé le ministère de l'Intérieur.

Des violences qui ont conduit à interpeller sur l'ensemble du territoire "62 individus, dont 32 ont été placés en garde à vue et devront répondre de leurs actes devant la justice", a indiqué dans un communiqué le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Malgré la promulgation de la loi Travail, les syndicalistes sont déterminés à poursuivre la lutte pour obtenir son abrogation.

"On ne laissera pas tomber, parce qu'on considère encore que cette loi a des dispositions qui sont inacceptables. Et, il y a dix ans, des lois ont été promulguées mais on a fini par les abroger", a rappelé sur France 2 le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly.

Parmi les manifestants figuraient des responsables politiques de gauche comme Olivier Besancenot, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), pour qui la loi Travail n'a pas été votée mais passée au forceps grâce au 49.3.

Et "l'histoire sociale de notre pays nous rappelle que certaines lois peuvent être votées puis défaites par la rue, c'est par exemple le cas du contrat de première embauche", a déclaré M. Besancenot sur BFMTV.

Les opposants à la loi Travail comptent désormais poursuivre le combat sur le plan juridique et au sein des entreprises.

"Il y a des mobilisations nationales mais aussi des recours juridiques sur lesquels ont est en train de travailler. On va également agir dans les entreprises (négociations sur les accords)", a prévenu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Le projet de la loi Travail, également appelé loi El Khomri, a mobilisé pendant près de cinq mois les syndicats des travailleurs, les organisations de jeunesses et certains responsables politiques qui exigeaient son retrait.

Mais malgré de multiples manifestations, parfois violentes, le gouvernement français a maintenu le projet de loi et a eu recours pour la troisième fois à l'article 49.3 pour son adoption définitive par le Parlement le 21 juillet dernier.

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France : les opposants à la loi Travail réclament son abrogation (SYNTHESE)

Publié le 2016-09-16 à 19:04 | french.xinhuanet.com

PARIS, 16 septembre (Xinhua) -- Après avoir exigé sans succès le retrait du projet de la loi Travail, les syndicats et les organisations de jeunesses ont manifesté jeudi à Paris et en province pour réclamer l'abrogation de la loi Travail, promulguée le 9 août dernier.

La manifestation parisienne a rassemblé entre "12.500 à 13.500" personnes selon la police, alors que les syndicalistes estiment à 40.000 le nombre de manifestants. Une manifestation émaillée par de légers incidents, notamment des jets de projectiles, de cocktails Molotov et de gaz lacrymogènes à Paris tout comme à Nantes, Rennes, Rouen, Toulouse, Grenoble ou à Montpellier.

A Paris, "16 personnes ont été interpellées pour port d'armes prohibées, rébellion, violences sur agents de la force publique et dégradations de biens publics. Huit policiers et gendarmes ont été blessés, dont deux présentant des brûlures suite aux jets de cocktails Molotov, et quatre manifestants ont été blessés", a informé dans un communiqué la préfecture de police.

Au total, 169 manifestations contre la loi Travail se sont déroulées dans toute la France, et "15 policiers et gendarmes ont été blessés à Paris et en province, dont deux grièvement, qui ont été hospitalisés", a informé le ministère de l'Intérieur.

Des violences qui ont conduit à interpeller sur l'ensemble du territoire "62 individus, dont 32 ont été placés en garde à vue et devront répondre de leurs actes devant la justice", a indiqué dans un communiqué le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Malgré la promulgation de la loi Travail, les syndicalistes sont déterminés à poursuivre la lutte pour obtenir son abrogation.

"On ne laissera pas tomber, parce qu'on considère encore que cette loi a des dispositions qui sont inacceptables. Et, il y a dix ans, des lois ont été promulguées mais on a fini par les abroger", a rappelé sur France 2 le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly.

Parmi les manifestants figuraient des responsables politiques de gauche comme Olivier Besancenot, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), pour qui la loi Travail n'a pas été votée mais passée au forceps grâce au 49.3.

Et "l'histoire sociale de notre pays nous rappelle que certaines lois peuvent être votées puis défaites par la rue, c'est par exemple le cas du contrat de première embauche", a déclaré M. Besancenot sur BFMTV.

Les opposants à la loi Travail comptent désormais poursuivre le combat sur le plan juridique et au sein des entreprises.

"Il y a des mobilisations nationales mais aussi des recours juridiques sur lesquels ont est en train de travailler. On va également agir dans les entreprises (négociations sur les accords)", a prévenu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Le projet de la loi Travail, également appelé loi El Khomri, a mobilisé pendant près de cinq mois les syndicats des travailleurs, les organisations de jeunesses et certains responsables politiques qui exigeaient son retrait.

Mais malgré de multiples manifestations, parfois violentes, le gouvernement français a maintenu le projet de loi et a eu recours pour la troisième fois à l'article 49.3 pour son adoption définitive par le Parlement le 21 juillet dernier.

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