TEHERAN, 14 septembre (Xinhua) -- Les forces américaines doivent quitter le golfe Persique, dans la mesure où leur présence dans les eaux méridionales de l'Iran n'a aucune justification légale, a déclaré mercredi Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale d'Iran.

"La présence des forces américaines dans le golfe Persique manque de toute justification légale ou internationale, et va à l'encontre de la volonté des nations de la région", a indiqué M. Shamkhani, cité par la chaîne Press TV.

Les allégations de Washington sur de prétendus "actes de provocation" de l'Iran dans le golfe Persique font partie de la campagne médiatique orchestrée par la Maison Blanche contre Téhéran, a-t-il ajouté.

Le dirigeant iranien a souligné que les allégations américaines selon lesquelles des navires iraniens se seraient trop approchés des navires de guerre américains dans le détroit d'Hormuz étaient de la pure propagande.

Mercredi, le commandant de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique d'Iran (GRI) a également appelé les navires de guerre américains à quitter le golfe Persique.

"Si les Etats-Unis quittent le golfe Persique, il n'y aura plus aucun problème entre les navires américains et ceux des GRI", a dit le commandant Ali Fadavi, dont les propos ont été relayés par l'Agence de presse des étudiants d'Iran (ISNA).

Le 24 août, les médias occidentaux ont rapporté que quatre navires iraniens avaient procédé à "l'interception à grande vitesse" d'un destroyer américain dans le détroit d'Hormuz.

Citant un officier de la marine américaine, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat, les médias ont fait remarquer que les Etats-Unis avaient qualifié cet incident de "dangereux", ajoutant que deux des navires des GRI s'étaient approchés à moins de 300 yards (275 m) de l'USS Nitze.

L'USS Nitze, qui naviguait dans ce que les responsables américains ont décrit comme des "eaux internationales" au moment de l'incident, a été obligé de changer de cap, selon la presse.

L'incident s'est produit sept mois après que dix marins américains ont été arrêtés par l'Iran pendant une quinzaine d'heures, leurs embarcations ayant dérivé dans les eaux territoriales iraniennes au début de l'année.